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AN. 325.

Socr. 1. c. 8.

Ruf. 1. c. 5.

chofes, visibles & invisibles; & en un feul Seigneur JESUS-CHRIST fils unique de Dieu engendré du pere, c'est-à dire de la substance du pere. Dieu de Bafil. epift. 77. Dieu, lumiere de lumiere, vrai Dieu de vrai Dieu; engendré & non fait, confubftantiel au pere, par qui toutes chofes ont été faites au ciel & en la terre. Qui pour nous autres hommes, & pour nôtre falut, eft defcendu des cieux, s'eft incarné & fait homme, à fouffert, eft reffufcité le troifiéme jour, eft monté aux cieux,& viendra juger les vivans & les morts. Nous croyons auffi au S. Efprit. Quant à ceux qui difent: Il y a eu un tems où il n'étoit pas ; & il n'étoit pas avant que d'être engendré ; & il a été tiré du néant; ou qui prétendent que le fils de Dieu est d'une autre hypoftafe, ou d'une autre substance, muable, ou alterable: La fainte églife catholique & apoftolique leur dit anathême.

Soor. c. 1. 6. 8.

Tous les évêques approuverent ce fymbole & y Ruf.. 5. souscrivirent, hors un petit nombre d'Ariens. D’abord ils furent dix-fept qui refuferent d'y souscrire ; ensuite ils se reduifirent à cinq: Eusebe de Nicomedie, Theognis de Nicée, Maris de Calcedoine, Theonas & Second de Lybie. Eufebe de Cefarée Ath. Dec. p. 251. aprouva le mot de confubftantiel, aprés l'avoir combattu le jour précedent. Des cinq, il y en eut trois Euftath. ap. qui cederent à la crainte d'être déposez & bannis; car l'empereur avoit menacé d'exil ceux qui ne voudroient pas fouforire. Il n'y eut que Theonas & Se- epift. Synod. ap. cond qui demeurerent opiniâtrement attachez à Arius & le concile les condamna avec lui. Les trois qui cederent, furent Eufebe de Nicomedie,

Theod. c. 8.

Socr. 1. c. 9.

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AN. 325. Esf.Corfant.ad

Theodor. 1. hift.

с 20.

Libell. Eufeb. ap.

Soer. 1. hift. c. 14.

&ap Sozom. 11.

Theognis & Maris. Eufebe fe donna bien du mouvement pour engager l'empereur à le foûtenir,lui faifant parler fous main par differentes personnes pour fe garantir d'être dépofé. Mais enfin il ceda aux perfuafions de Conftantia, foeur de l'empereur, & ne pouvant éviter de foufcrire, il diftingua la profeffion de foi, de l'anathême qui étoit à la fin; & fouscrivit à la foi, mais non pas à l'anathême : parce, disoit-il, qu'il étoit perfuadé qu'Arius n'étoit pas tel que les peres le croyoient, en ayant une connoiffance particuliere par les lettres & par fes converfaPhiloftorg. lib. tions. On dit même, & c'eft Philoftorge auteur

C. 16.

c. 9.

XIV.

Decret fur la pâ

que.

IV. n. 43.

Arien qui le dit: qu'Eufebe & Theognis uferent de fraude dans leurs foufcriptions qui furent semblables; & que dans le mot homooufios ils infererent un jota qui faifoit homoioufios, c'est-à-dire femblable en substance, au lieu que le premier fignifie, de même fubftance. En condamnant Arius on concondamna fes écrits, & nommément sa Thalie. On condamna auffi les perfonnes que le concile d'Alexandrie avoit condamnées avec lui, entre autres le diacre Euzoïus, depuis évêque Arien d'Antioche, & Piste depuis évêque Arien d'Alexandrie.

La question de la pâque agitée du tems du pape S. Anicet & de S. Policarpe, & depuis fous le pape Sup. 1. 111. n. 43. S. Victor, n'étoit pas encore finie; ce fut un des Athan. de fyn. p. deux principaux motifs de, la convocation du conAd Afr. p. 933.B. Cile de Nicée, c'est-à-dire le plus important après Conftant. ap. l'herefie d'Arius: car les églifes de Syrie & de Méfopotamie fuivoient encore l'ufage des Juifs, & celebroient la pâque le quatorziéme de la lune, fans

872. D.

Euf. 111. vit. c.

18. 19.

confiderer fi c'étoit le dimanche ou non. Tout le AN. 325. refte des églises celebroient la pâque le dimanche, c'est-à-dire, Rome, l'Italie, l'Afrique, la Lybie, l'Egypte, l'Espagne, la Gaule, la Bretagne; toute la Grece, l'Afie & le Pont. C'étoit une diverfité scandaleuse, de voir encore les uns dans le jeûne & l'affliction, tandis que les autres étoient dans la joye.

1.6. 9.

Cette queftion ayant été examinée, tous les peres convinrent d'obferver la pâque le même jour, & les Orientaux promirent de se conformer à la prati-Epift. Syn. ap. que de Rome, de l'Egypte, & de tout l'Occident; mais on prononça en d'autres termes fur cette matiere que fur celle de la foi. C'est S. Athanafe qui en remarque la difference. Sur la foi on dit : Voici qu'elle eft la foi de l'églife catholique: Nous croyons, & le refte, pour montrer que ce n'étoit pas un reglement nouveau, mais une tradition apoftolique. Auffi ne mit-on point à ce decret la datte du jour ni de l'année. Sur la pâque on dit : Nous avons refolu ce qui fuit; pour marquer que tous y de- Athan, di Syni voient obéïr. Le jour de la pâque fut fixé au dimanche immediatement fuivant la pleine lune, la plus proche de l'équinoxe du printems; parce qu'il eft certain que N. S. reffufcita le dimanche, qui fuivit le plus prés la pâque des Juifs. Pour trouver plus aifément le premier jour de la lune, & par consequent le quatorziéme; le concile ordonna que l'on fe ferviroit du cycle de dix-neuf ans; parce ad epise. Æmil qu'au bout de ce terme, les nouvelles lunes revien nent à peu prés aux mêmes jours de l'année folaire.

1.873. A.

Ambrof. epift. 23.

p.

lib. 111.c.8 2. p. lib. 1. c. 2.

I.

AN. 325. Cecycle nommé en Grec Enneadecaëteride, avoit Petav.R1. été trouvé environ fept cens cinquante ans auparavant par un Athenien nommé Meton, & on l'a nommé depuis nombre d'or, parce qu'on s'accoûtuma à marquer en lettres d'or dans les calendriers, les jours des nouvelles lunes. On croit que le concile Hier. de feript.in chargea de ce calcul Eusebe de Cefarée ; & il eft certain qu'il avoit composé un canon pascal de dixEus. wx. vit. c. neuf ans, & qu'il avoit expliqué l'origine & le sujet de cette question, dans un discours dédié à l'empereur Conftantin, qui l'en remercia par une lettre.

Hippolyto.

34.35.

Epiph. har. 70.

n. 9. 14.

Nonobftant la decifion du concile, il refta des quartodecimains attachez opiniâtrement à celebrer la pâque le quatorziéme, entre autre les Audiens Sup. l. x. n. 44. fchifmatiques en Mefopotamie, dont il a été parlé : feulement le concile leur fervit de pretexte pour calomnier l'églife, & dire que ce n'étoit qu'alors que l'on avoit commencé, par complaifance pour Conftantin, à quitter l'ancienne tradition. Les évêques ayant déferé à Conftantin le vieillard Audius, chef de ce fchifme, qui détournoit les peuples de l'unité de l'églife, l'empereur le bannit en Scythie. Il y demeura plufieurs années, & paffa bien avant chez les Goths, où il inftruifit plufieurs perfonnes dans le christianisme, & y établit des vierges, des ascetes & des monafteres tres-reguliers. Leur plus grand mal étoit l'opiniâtreté dans le fchifme,

X V.

Decret touchant

les Meleciens.

Le concile voulut auffi pourvoir au fchifme des Meleciens, qui divifoient l'Egypte depuis vingt-qua

,

Sup. l. vIII. n.24. tre ans & fortifioient les Ariens par leur union avec eux. On ufa d'indulgence à l'égard de Mélece;

саг

AN. 3.25.

&ap. Socr. 1. c.9.

car à la rigueur il ne meritoit aucune grace. On lui permit de demeurer dans fa ville de Lycopolis; Synodien ap. mais fans aucun pouvoir, ni d'élire, ni d'ordonner, Theod. lib. 1. c. 9. ni de paroître pour ce fujet ou à la campagne, ou dans aucune autre ville; en forte qu'il n'avoit que le fimple titre d'évêque. Quant à ceux qu'il avoit ordonnez, il fut dit ; qu'ils feroient rehabilitez par une plus fainte impofition des mains, & admis à la communion avec l'honneur & les fonctions de leur ordre; mais à la charge de ceder le rang en chaque diocese & en chaque églife, à ceux qui avoient été ordonnez auparavant par l'évêque Alexandre. Ceci fe doit entendre principalement des êvêques; car Melece avoit eu l'audace d'en ordonner plusieurs; & on en trouve jusqu'à vingt-huit, la plûpart dans la Athan. apol. 2.p haute Egypte. Or leur ordination n'étoit pas legitime, étant faite fans le confentement de l'évêque d'Alexandrie, contre l'ancienne coûtume de la province. Le concile veut encore, que ceux qui on été ordonnez par Melece, n'ayent aucun pouvoir d'élire' ceux qui leur plaira, ou d'en propofer les noms, fans le confentement de l'évêque catholique foumis à Alexandre; ce qui étoit neceffaire pour empêcher qu'ils ne fortifiaflent leur cabale. Au contraire, ceux qui n'avoient point pris de part au schisme, & qui étoient demeurez fans reproche dans l'églife catholique, on leur conferve le pouvoir d'élire & de propofer les noms de ceux qui font dignes d'entrer v. Vales. ad Eus. dans le clergé, & generalement de faire toutes cho-vik 6. 69. 63, fes felon la loi ecclefiaftique. Que fi quelqu'un

d'eux vient à mourir on pourra faire monter à fa

Tome III.

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789.

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