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Londres l'an 1583. in-fol. On a auffi P. M.
une traduction Angloife d'une de VERMI-
fes Lettres au Comte de Sommerfet,L10.
Protecteur d'Angleterre, faite par
Thomas Norton & imprimée à Lon-
dres en 1550. in-8°.

Antoine Wood attribue à Pierre Martyr un Traité intitulé: L'ufage & l'abus de la Danfe, qui a été traduit en Anglois & imprimé à Londres in-8°. Je ne fai ce que c'eft.

Teiffier lui donne auffi un livre François, qui a pour titre: Epitre à quelques Fideles touchant leur abjuration & renoncement à la verité. 1534. in-8°. Mais il ne peut être de lui; 1°. parce que Martyr ne favoit point le François, comme on l'a vu cideffus. 2°. Parce qu'il ne quitta fon pays & la religion Catholique, que huit ans après la date de cette lettre, c'est-à-dire en 1542.

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V. Sa vie par Jofias Simler à la tête des Opufcules, & des Loci Communes Theologici de Martyr, & dans les Vita Theologorum exterorum Melchioris Adami. Freheri Theatrum Virorum Doctorum. p. 191. Cet Auteur a abregé Simler, & l'a contredit Tome XXIII.

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T

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LIO.

P.M. quelquefois, faute de l'entendre. VERMI- Antonii Wood Athene Oxonienfes, tom. 1. p. 138. On y trouve quelques particularités, qui ne font point ailleurs. Les Epitomes de Gefner. Jacobi Verheiden præftantium aliquot Vide rorum Elogia. p. 165. C'est peu chofe. Les Eloges de M. de Thou, & les additions de Teiffier. Du Pin, Bi bliotheque des Auteurs Heretiques.

LOUISE

LABE.

L. LABE'. Lyon, qui floriffoit en 15:55OUISE Labé, (a) native de fous le regne de Henri II. s'eft rendue celebre par fon efprit & fa beau

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Cette derniere qualité lui avoit fait donner le nom de la belle Cor diere, parce qu'elle étoit mariée à un Cordier, ou plutôt, comme le P. Colonia le prétend avec affez de pro babilité, à un Marchand qui faifoit Commerce de Cables & de Cordes;

(a) Son nom eft mal écrit par quelques Auteurs Labbé, ou 'L'Abbé, & par Bayle, Labe.

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fes

hom qu'elle a laiffé à la rue où elle L. LABE demeuroit à Lyon, & qui le porte encore aujourd'hui. Il n'eft point de louanges que Contemporains ne lui ayent donné. La Croix du Maine l'appelle une femme très-docte, qui compofoit fort bien en vers & en profe, & ajoute qu'elle avoit pour Anagramme ces mots: Belles à foy. (fouhait) Paradin, qui étoit à Lyon de fon temps, & qui apparemment la connoiffoit, en fait dans fon hiftoire de Lyon p. 355. un Eloge outré, principalement fur l'article de la vertu & de la Chafteté, lorfqu'il parle ainsi d'elle. » Louise Labé avoit la face plus angelique qu'humaine; mais ≫ ce n'étoit rien à la comparaifon de »fon efprit tant chafte, tant ver» tueux, tant Poetique, tant rare 39 en fçavoir, qu'il fembloit qu'elle eût été créée de Dieu, pour être admirée pour un grand prodige

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» entre les humains. Car encore » qu'elle fût inftituée en la langue Latine, deffus & outre la capacité de fon fexe, elle étoit admirablement excellente dans la Poefie

L. LABE. des langues vulgaires, dont rendent témoignage fes Oeuvres qu'elle a laiffées à la pofterité. Jacques Peletier, Medecin, Mathematicien & Poete a fait à fa louange une Ode, où il releve fort fon merite & fon favoir. D'autres à fon exemple ont compofé pour elle des pieces de vers, & on en voit quelques-unes à la fuite de fes Õeu

vres.

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Elle favoit en effet fort bien les langues Françoife, Italienne & Efpagnole, & avoit fon cabinet rempli des livres les plus curieux qu'on cût écrit jufqu'à fan temps en ces trois langues. Ce qui nous refte de fes Ouvrages fait voir qu'elle écri voit également bien en profe & en vers, comme le dit la Croix du Mai

ne.

D'ailleurs elle favoit, chanter & jouer du Luth, & manioit fort bien un Cheval; ce qui montre qu'elle avoit eû de l'éducation, & qu'elle n'étoit pas d'une naiffance fi baffe que la qualité de Cordier donnée à fon mari par du Verdier pourroit le faire croire.

Mais toutes les belles qualités que L. LABE l'on admiroit en elle, étoient gâtées par un libertinage, qui quoique plus rafiné que celui des Lais & des Phrynés, n'en étoit pas moins condamnable. Elle faifoit le métier de Courtifane, quoiqu'elle ne reffemblât pas en tout à ces malheureufes Victimes de l'impudicité publique; car fi d'un côté elle étoit de leur humeur, en ce qu'elle vouloit être bien payée des faveurs qu'elle accordoit, elle avoit d'un autre des égards pour les gens de lettres, qu'elle recevoit quelquefois gratis dans fon lit. Du Verdier nous explique ceci dans un détail qu'il eft à propos de rapporter ici. Voici comment il s'exprime fur fon fujet.

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Louife Labé, Courtisanne Lionnoife, autrement nommée la belle Cordiere, pour être mariée à un bon homme de Cordier, piquoit fort bien un Cheval, à raifon de quoi les Gentilshommes, qui » avoient accès à elle, l'appelloient le Capitaine Loys femme au demeurant de bon & gaillard efprit,

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