Suite des Memoires du Sieur Ber nier fur l'Empire du grand-Mogol. Tom. 3° 4°. Paris 1671. in-12. C'eft proprement une defcription du Pays, contenue en plufieurs Lettres adreffées à differentes perfonnes.

Ces quatre volumes ont été réimprimés fous le titre general de Voyages de François Bernier, contenant la defcription des Etats du Grand-Mogol, de l'Hindouftan, du Royaume de Kachemire &c. Amfterdam 1699. & 1710. in-12. deux volumes. C'eft ce que nous avons de meilleur & de plus exact fur ces pays.

2. Abregé de la Philofophie de Gaffendi. Lyon 1678. in-1 2. buit vol. It. Seconde Edition revue & corrigée par l'Auteur. Lyon 1684. in-12. fept tomes. Quoique Bernier combatte fouvent dans cet Abregé les fentimens de Defcartes, & qu'il fuive ordinairement ceux de Gaffendi ; il a cependant plusieurs opinions qui lui sont particulieres, & qui font fort differentes de celles de l'un & de l'autre de ces Auteurs. D'ailleurs comme depuis la mort de Gaffendi, on avoit fait un grand nombre d'experiences

Phyfiques, & beaucoup de belles F. BER découvertes dans l'Aftronomie, Ber-NIER nier a jugé à propos de les inferer dans fon abregé, & d'ajouter ainfi quelque chofe à l'Auteur qu'il abregeoit.

3. Doutes de M. Bernier fur quel ques-uns des principaux Chapitres de fon Abregé de la Philofophie de Gaffendi. Paris 1682. in 12. It. dans la feconde édition de l'Ouvrage précé dent.

4. Memoire fur le Quietifme des Indes. Inferé dans l'Hiftoire des Onvrages des Savans du mois de Septembre 1688. p. 47.

5. Extrait de diverses pieces envoyées pour Etreines par M. Bernier à Madame de la Sabliere. Inferé dans Le Journal des Savans du 7o & du 14 Juin 1688. Toutes ces petites pieces font curieufes & intereflantes.

6. Favilla ridiculi Muris. Hoc eft Differtatiuncula ridicule defenfa à Joan. Baptifta Morino Aftrologo, adverfus expofitam à Petro Gaffendi Epicuri Philofophiam, per Francifcum Bernerium. Parif. 1651. in-4°. Avec le livre de Lannoy de varia Ariftotelis Hh iiij

NIER

-F. BER- Fortuna. On peut voir dans l'article de Jean B. Morin tom. 3. de ces Memoires p. 99. ce qui a donné occafion à cet Ouvrage.

7.

Traité du Libre & du Volontaire. Amfterdam 1685. in-12.

8. Arrêt donné en la grand' Chambre du Parnaffe, en faveur des Maitres-ès-Arts, Medecins & Profeffeurs de l'Univerfité de Stagire au pays des Chimeres, pour le Maintien de la Doctrine d' Ariftote. Brossette nous apprend dans fes notes fur Boileau l'origine de cet Arrêt, auquel M. Bernier eut beaucoup de part. » L'Univerfité de » Paris vouloit, dit-il, prefenter: Requête au Parlement, pour empêcher qu'on n'enfeignât la Philofophie de Descartes: On en parla. même à M. le Premier President » de Lamoignon, qui dit un jour à » M. Defpreaux, en s'entretenant. familierement avec lui, qu'il ne pourroit fe difpenfer de donner un Arrêt conforme à la Requête de » l'Univerfité. Sur cela M. Defpreaux imagina cet Arrêt burlefque, &. le compofa avec le fecours de M. Bernier & de M. Racine, qui fours

nirent chacun leurs penfées. M. F. BER »Dongois neveu de l'Auteur, & NIER Greffier de la Grand Chambre, y Peut auffi beaucoup de part, fur tout » pour le ftile & les termes de prati» que qu'il entendoit mieux qu'eux. Quelque temps après M. Dongois » donnant à figner à M. le Premier »Prefident fes expeditions, qu'il avoit laiffe amaffer exprès pendant » deux jours, y joignit l'Arrêt burlefque, pour tâcher de furprendre ce Magiftrat, & le lui fairefigner avec les autres. Mais ce Ma-giftrat s'en apperçut: & comme il » étoit extrêmement doux & fami- ́ ̈ lier avec ceux qu'il aimoit, il fit 55. femblant de le jetter au nés. de>> M. Dongois, en lui difant: A d'au

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tres voilà un tour de Defpreaux. »Ii le fut avec grand plaifir: il en »rit plufieurs fois avec l'Auteur; & il convenoit que cet Arrêt l'avoit empêché d'en donner un ferieux » qui auroit apprêté à rire à tout le monde. Il fut compofé en 1674. & on le fit imprimer en feuille volante. Il fut enfuite inferé en 1701. parmi les Oeuvres de Defpreaux.

"

F. BER-On le trouve auffi dans le 4 tome du Menagiana p. 278.

NIER.

J. BER

NIER.

9. Requeste à Noffeigneurs du Mont-Parnaffe. Dans le 4 tome du Menagiana. p. 271. La Requête de l'Univerfité fur la Philofophie d'Ariftote n'ayant point paru, Bernier fit celle-ci fur le modele de l'Arrêt précedent.

Cet Article eft tiré d'un Memoire Manufcrit.

JEAN. BERNIER..

R-JEAN

EAN Bernier né à Blois, s'étant fait recevoir Docteur en Medeci ne, s'adonna à la pratique de cette fcience. I l'exerça pendant 22 ans dans fa patrie, après quoi il vint à Paris vers l'an 1674. croyant qu'elle lui feroit plus favorable dans cette ville qu'à Blois. Mais quoiqu'il eûr acquis le titre de Confeiller & de Me decin ordinaire de Madame, Donairiere d'Orleans, qui n'étoit peut-être qu'honoraire à fon égard, il dement ra toujours dans un état de pauvreté. Sa mauvaife fortune lui infpira