TABLE ALPHABETIQUE des Auteurs. ALEANDR P. 261 LEANDRE l'ancien. (Jerôme) ALEANDRE le jeûne. (Jerôme) 270 APROSIO. (Angelico) 94 ATTICHI. (Louis Doni d') 372 AUDEBERT. (Germain) 84 BELON. (Pierre) 36 BOILEAU. (Gilles) 243 BOILEAU DESPREAUX. (Nico POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES HOMMES ILLUSTRES DANS LA REPUBLIQUE des Lettres; Avec un Catalogue raisonné de leurs Ouvrages. MATTHIAS FLACIUS M ILLYRICUS. ATTHIAS Flacius 11-M. F. IL lyricus naquit le trois Mars 1520. à Albona nommoit anciennement Illyrium: ce LYRICUS M. F. IL-lyricus, qui eft toujours joint à fon LYRICUS. nom. Le veritable nom de fa famille étoit Francowitz, comme Bucholcer 3 le fils nous l'apprend à la p. 831.de la continuation de la Chronologie de fon pere, imprimée à Gorlitz l'an 1599. mais il ne l'a jamais pris. André Flacius, (en Allemand Flach) fon pere, qui avoit étudié, lui voyant dès fa premiere jeuneffe de la difpofition pour les Sciences prit lui-même le foin de l'inftruire, mais étant mort peu de temps après, le jeune Flacius fe vit abandonné à des Tuteurs, qui negligerent fon éducation, & il oublia bientôt le peu qu'il avoit appris. L'inclination particuliere, que la nature lui infpiroit pour les Sciences, lui fit reprendre quelque temps après l'étude de lui-même, & il s'appliqua aux Belles-Lettres dans fa patrie fous François Afcerius, Milanois, homme très-habile. Il paffa enfuite à Venise, où il prie des leçons du fameux Jean-Baptifte Egnatius, fous lequel il fit de grands progrès. A l'âge de dix-fept ans animé d'un efprit de pieté, & dans le deffein de M. F. I s'appliquer à l'étude de la Theolo- LYRICUS, gie, qu'il voyoit plus floriffante dans les Monafteres qu'ailleurs, il forma le deffein de fe faire Cordelier. L'ayant communiqué à Baldus Lupatinus, Provincial de cet Ordre, qui étoit fon parent du côté maternel, cet homme l'approuva d'abord & lui promit de le favorifer; mais ayant enfuite examiné avec foin le caractere & le genie de Flacius il l'en diffuada, & lui confeilla de s'en aller en Allemagne, où il trouveroit de quoi fatisfaire fon inclination pour la Theologie. Ce Cordelier lui donna ce confeil, parce qu'il avoit du goût pour la Doctrine des Proteftans, & qu'il avoit apparemment deffein de fe retirer lui-même en Allemagne, pour l'embraffer publiquement, mais il n'en eut pas le temps; car ayant été foupçonné d'heréfie, il fut arrêté à Venife & mis en prifon, où après avoir langui pendant 20 ans, il fut jetté dans la Mer. Flacius fuivit fon confeil, & s'étant |