DARIUS mais qu'il méprife Dieu. Xenoph. Hel Ici finit la vingt-fixième année de len. lib. 2. p. la guerre du Peloponnése. C'est dans 454. cette année que le jeune Cyrus, ébloui les pa Sardes. Darius, aux piés de qui pour NOTHUS. DARIUS en fon abfence s'il n'étoit fupérieur en force, parce que le Roi ni lui ne manquoient pas de pouvoir ni de volonté pour le rendre plus puiffant que fes ennemis ; & il lui promit, avec les affurances les plus fortes de fon affection, de lui amener grand nombre de vaiffeaux de la Phénicie & de la Cilicie. Xenoph. Hel 455-458. pag.437-44c. Diod. lib. 13. Après le départ de ce Prince, Lylen, lib. 2. Pfandre tourna du côté de l'Hellefpont, Plut. in Lyf & mit le fiége par mer devant LampId. in Alcib. faque. Thorax s'y étant rendu en mê pag. 212. me tems avec fes de terre, troupes pag.223-226. donna l'affaut de fon côté. La ville fut emportée de force, & Lyfandre l'abandonna au pillage. Les Athéniens, qui le fuivoient de près, mouillérent au port d'Eléonte dans la Cherfonnéfe avec cent quatre-vingts galéres. Mais fur la nouvelle de la prife de Lampfaque, ils allérent promtement à Sefte & après s'y être fournis de vivres, ils firent voile,en remontant le long de la *La riviére côte, jufqu'à un lieu appellé * Argospotamos, où ils s'arrétérent vis-à-vis des ennemis qui étoient encore à l'ancre devant Lampfaque. L'Hellefpont n'a pas dans cet endroit deux mille pas de largeur. Les deux armées fe voiant de la chevre. fi proche, toutes les troupes ne penfé- NOTHUS. rent qu'à fe repofer ce jour-là, dans l'efpérance que dès le lendemain on en viendroit à une bataille. Mais Lyfandre rouloit un autre deffein dans fon efprit. Il commanda à fes matelots & à fes pilotes de monter fur leurs galéres, comme fi effectivement on eût dû combattre le lende main à la pointe du jour, de fe tenir là, & d'y attendre fes ordres dans un profond filence. Il commanda de même à fon armée de terre de se tenir tranquillement en bataille fur la côte en attendant le jour. Le lendemain, dès que le foleil fut levé, les Athé niens commencérent à voguer contre eux avec toute leur flote fur une ligne, & à les défier. Lyfandre, quoique fes galéres fuffent bien rangées en bataille les proues tournées contre l'ennemi fe tint en repos, & ne fit aucun mouvement. Sur le foir les Athéniens s'en étant retournés, il ne permit à fes foldats de defcendre à terre qu'après que deux ou trois galéres, qu'il avoit envoiées à la découverte, furent de retour, & qu'elles eurent raporté qu'elles avoient vû débarquer les ennemis. Le lendemain on fit la même mancu DARIUS Vre, le troifiéme jour encore, & juf qu'au quatrième. Cette conduite, qui montroit de la réferve & de la timidi té, augmenta extrêmement la confiance & l'audace des Athéniens, & leur infpira un grand mépris pour une armée, que la crainte, felon eux, empéchoit de paroitre & de rien tenter. Sur ces entrefaites, Alcibiade, qui étoit près de là, montant à cheval, vint trouver les Généraux Athéniens, & leur repréfenta qu'ils fe tenoient fur une côte fort défavantageufe, où ils n'avoient ni ports, ni villes voifines; qu'ils étoient obligés de faire venir avec beaucoup de peine & de danger deurs provifions de Sefte; & qu'ils avoient grand tort de fouffrir que les gens de l'équipage, dès qu'ils étoient a terre, s'éloignaffent & s'écartaffent chacun de fon côté, pendant qu'ils voioient vis-à-vis d'eux une flote ennemie, accoutumée à exécuter avec une promte obéiffance & au plus léger fignal les ordres du Général. Il offroit même de venir attaquer par terre les ennemis avec de nombreuses troupes de Thrace, & de les forcer de combattre. Les Généraux, fur tout Tydée & Ménandre, jaloux du com |