écrire à un Prince infini ment loüable, & qui ne veut point être loué, pas même de la protection qu'il accorde aux belles Lettres, & aux beaux Arts! Pour ne pas lui déplaire, il faut refpecter jufques à fa modeftie. Me voilà donc reftreinte, MONSEI GNEUR, à décorer la tête de mon Ouvrage du nom illuftre de VOTRE ALTESSE SERENISSIME, fans ofer l'informer de tout ce que je pense avec le Public. Puiffe, cet Ouvrage, amufer quelquesuns de vos momens ! PHILIPPE, ce Grand Roi, dont le Sang coule encore, après tant de fiécles, dans les veines de VOTRE ALTESSE SERENISSIME, pourra réveiller fon attention. La Sageffe, l'Humanité, & la Valeur de ce Monarque, qui lui acquirent le furnom d'AuGUSTE, fe montrent dans tout ce que j'ai écrit des Premieres Années de fon Regne. Il fut toujours le même pendant le cours de fa vie. Les Princes, frappez, au coin des gran des Qualitez, ne fe dé mentent jamais. Je fuis, avec un très-profond ref pect, MONSEIGNEUR, DE VOTRE ALTESSE SERENISSIME, La très-humble & trèsobéiffante Servante, M. DE LUSSAN. |