Imágenes de páginas
PDF
EPUB

CHRÉMYL E.

Tout ira comme vous le défirez, & le jeune

homme que vous aimez tant, fera chez vous ce

[merged small][merged small][ocr errors]

Ah, je porterai affurément les marmites, fi tu veux me donner ta parole qu'il me reviendra voir.

CHRÉMY L E.

Ces marmites font dans une pofition toutes contraires : car ordinairement les vieilles font au deffus; & ici la vieille eft au deffous.

LE CHEUR.

Puifque tout le monde s'en va, il n'y a pas d'apparence que nous demeurions ici davantage. Il faut que nous les fuivions en chantant.

SUR LE PLUTUS.

LE PLUTU9 eft fort bon, dit M. de Fontenelle. Il y a des chofes auffi plaifantes que Mo»liere en ait fait..... Les fcènes de cette vieille

"

qui entretient un jeune homme, font mer» veilleufes. Les fcènes de la Pauvreté ne me plaifent gueres; elles font un mauvais effet ; » à quoi Ariftophane n'a pas pris garde : car la » Pauvreté fait voir des inconvéniens très folides à l'égalité dés biens, & on ne répond point à fes raifons; cela eft caufe que je ne fuis pas » fi aife que Plutus ait recouvré la vue. Je le » ferois tout-à-fait fans cela; tous les effets qu'on

en voit font agréables ». La critique que M. de Fontenelle fait des fcènes, où la Pauvreté raisone fi folidement contre les richeffes, paroît très juste aux lecteurs fuperficiels. Il eft certain qu'après avoir entendu la Pauvreté faire valoir la fupériorité de fes avantages fur ceux des richeffes, on ne pouvoit être fatisfait, ou plutôt, on devoit fouffrir que Plutus eut recouvré la vue, Mais c'eft précisément l'effet qu'Ariftophane vouloit produire fur fes auditeurs. M. de Fontenelle ne remarquoit pas, comme l'a fait le P. Brumoy, qu'Ariftophane ne veut, en cette piece, que blâ

[ocr errors]

mer l'avarice des Athéniens dévoués à Plutus comme à leur unique divinité. Il n'a donc d'autre intérêt, dans cette piece, que de jeter du ridicule fur la préférence donnée aux richeffes plutôt qu'à la médiocrité. Or ce ridicule réfulte évidemment, & de la maniere la plus faillante, de tout ce que dit la Pauvreté, de la préférence donnée malgré cela aux richcffes, & de l'abus qu'on fait de celles-ci; abus tellement porté à fon comble, qu'il va jufqu'à faire négliger le culte des dieux qui font contraints de venir reclamer, de la main avare des hommes, les dons & les of frandes dont la reconnoiffance devroit leur affurer la paiffible & perpétuelle jouissance. Voilà comme Ariftophane fçait en venir à fes fins, & comme, en ayant l'air de flater le goût des Athéniens, il fçait leur donner les leçons les plus utiles. Tel eft fon art précieux de dire la vérité à un peuple

roi.

Quant au caractere & au genre de cette piece, il faut confulter un précieux mémoire de M. le Beau Cadet, fur le PLUTUS, imprimé parmi ceux de l'Académie des Infcriptions & Belles-Lettres. Le fçavant académicien y examine, entr'autres chofes, les rapports du TIMON & du PLUTUS. « Je » ne puis, (y dit-il,) quitter cette piece, (le PLUTUS) fans confidérer, avec plaifir, les » rapports qu'elle a avec le plus beau Dialogue

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

» de Lucien le TIMON tient beaucoup du » PLUTUS. Au refte, ce n'eft pas ici feulement » que Lucien eft vraiment Dramatique; fes dialogues les mieux travaillés, font autant de pieces de théatre, qui ont une action, une unité de temps & de lieu, & où les mœurs » font peintes au naturel, & les caracteres fou» tenus depuis le commencement jufqu'à la fin. » Ils renferment tous un point de morale auquel » les différentes parties fe rapportent comme à » leur tout, & chaque perfonage devient in»téreffant. Ici le plan du dialogue & de la co» médie est également bien dressé, les caracteres

bien imaginés, bien foutenus, les scènes agréa»blement variées, l'expreffion pure & élégante.... » Lucien, par l'heureux changement de quel>>>ques perfonages, a trouvé l'art de donner à » fon Dialogue un air de nouveauté qui le rend original, fans faire oublier la fource d'où il » eft tiré. Il eft même conduit, à peu près » comme le PLUTUS ».

[ocr errors]

DES PIECES PERDUES

D'ARISTOPHANE.

ΑΙΟΛΟΣΙΚΩΝ Β.

ΑΝΑΓΥΡΟΣ,
ΑΥΤΟΛΥΚΟΣ.

ΒΟΗΘΟΙ.

ΓΕΩΡΓΟΙ.

ΓΗΡΑΣ.
ΓΗΡΙΑΔΗΣ.

ΓΛΑΥΚΟΣ,
ΔΑΙΔΑΛΟΣ.

ΔΑΝΑΙΔΕΣ.
ΔΗΛΙΑ.

* ΔΙΣ ΝΑΥΑΓΟΣ.

* ΔΡΑΜΑΤΑ.

ΕΙΡΗΝΗ Β.

ΕΡΕΚΘΕΥΣ

ΗΡΩΕΣ.

* ΝΑΥΑΓΟΣ

ΝΕΦΕΛΑΙ.
* ΝΗΣΟΙ
ΝΙΚΑΙ.

* ΝΙΟΒΗ.
ΟΛΚΑΔΕΣ.

ΠΕΛΑΡΓΟΙ.

ΠΕΡΙΑΛ ΓΗΣ.

* ΠΟΑΣΤΡΙ ΑΙ
* ΠΟΙΗΣΙΣ.
ΠΟΛΥΕΙΔΟΣ

ΠΡΟΑΓΩΝ.

ΠΥΘΑΓΟΡΕΙΟΙ

ΣΚΗΝΑΣ ΚΑΤΑΛΑΜ

ΒΑΝΟΥΣΑΙ.

ΤΑΓΗΝΙΣΤΑΙ.

[blocks in formation]

On ne raporte ici que le titre des pieces perdues qu'on n'a pu claffer avec les autres ( t. x. p. 310. ΧΙ, 161. XII, I, 139, 361. ΧΙΙΙ, 1, 163, 291.) dans une époque connue, parce qu'on ne fçait à quelle Olympiade elles appartiennent. Les pieces précédées d'une étoile, ont été attribuées à différens auteurs. Ce Catalogue est tiré de la biblioteque Grecque de J. Alb. Fabricius. t. 1. p. 675. On en a elagué quantité de titres de pieces qui n'ont jamais existé, ou qui appartiennent à d'autres qu'à Aristophane. Voyez à ce fujer M. Brunck. t. 111. p. 213. de fon Ariftophane.

« AnteriorContinuar »