Imágenes de páginas
PDF
EPUB

» lère ; les

peaux

de ces bœufs fe mirent à marcher, les » chairs qui rôtiffoient fur les >> charbons commencèrent à mugir; celles qui étoient en» core crues répondoient à leurs » mugiffemens: on croyoit en » tendre les bœufs mêmes «. Ulyffe s'étant rembarqué, il fut affailli d'une tempête qui fit périr tous fes compagnons. Voyez Phaétufe.

LAMPÉTIE, autre fille du Soleil & de Clynéne, l'une des Phaétontiades qui furent changées en peupliers, à caufe de la mort de Phaéton leur frère (a). Servius appelle celle-ci Lampéthufe. Voyez Héliades.

LAMPÉTIE, ou EPIONE, femme d'Efculape. V. Epione, Efculape.

LAMPOS, ou le Refplendiffant : c'eft le nom que Fulgence le Mythologue donne à un des chevaux du Soleil: il eft pris du Soleil vers fon midi où il a toute fa fplendeur. Voyez Acléon, Erithreus, Philogéus.

LAMPSAQUE, ville de l'Afie mineure où Priape étoit autrefois honoré d'un culte particulier. On y voyoit auffi un beau temple de Cybèle.

LAMPTÉRIES, fêtes qui fe faifoient à Palléne en

(a) Ovid. Métam, 2.

l'honneur de Bacchus, ainfi appellées, parce qu'elles fe faifoient la nuit à la clarté des lampes.

LAMPUSA. Sibyle; fille de Calchas.

LAMUS, Roi des Lef trygons, étoit fils de Neptune. Il bâtit la ville de Fornices, qu'Homère appelle Leftrygonie, ou ville de Lamus. Horace dit que c'eft de lui que defcendoit la famille Lamia à Rome.

LANASSE, femme de Pyrrhus; elle étoit arrièrepetite fille d'Hercule, par Hyllus, petit-fils de ce héros, & ayeul de Lanaffe. Pyrrhus la rencontra au temple de Jupiter Vodonéen, & l'enleva. Îl en eut huit enfans ; du nombre defquels étoit Pialis qui, fuivant quelques-uns lui fuccéda; mais il paroît plus vrai qu'il eut pour fucceffeur Piélus, fils d'Andromaque. Voyez Andromaque, Pialis, Piélus, Pyrrhus.

LANCE. Les Romains, felon Varron, représentoient leur Dieu de la guerre, sous la forme d'une lance, avant qu'ils euffent trouvé l'art de donner la figure humaine à leurs ftatues. Ils avoient appris cette coutume des Sabins, chez qui la lance étoit le fymbole de la guerre. Voyez Qui

rinus. D'autres peuples, felon
Juftin, rendoient leur culte à
une lance, & c'eft de-là, dit-
il, qu'eft venue la coutumne
de donner des lances aux fta-
tues des Dieux.
LANTIN, nom d'une

ftatue.

s'é

dé, lorfque Laocoon après cela, offrant un facrifice à Neptune fur le bord de la mer, vit fortir de l'ile de Ténédos deux affreux ferpens, qui fe gliffant fur la furface des eaux, lancent fur le rivage, & s'approchent avec des yeux étinLAOCOON, frère celans & des fifflemens terrid'Anchife, étoit Prêtre d'A- bles; ils vont droit à Laocoon, pollon & de Neptune en mê- & commencent par fe jetter me temps. Voyant le peuple fur fes deux petits enfans pour Troyen admirer le cheval de les dévorer : leur père armé de bois que les Grecs avoient dards vient à leur fecours : ils laiffé dans leur camp, & s'em- fe jettent de même fur lui, preffer de l'introduire dans la l'embraffent, fe replient au ville, il courut du haut de la tour de fon corps, & s'élevent citadelle pour s'y oppofer, en encore au-deffus de Laocoon les affurant qu'il y avoit des de toute la tête, & de la partie foldats cachés dans le corps de fupérieure de leur corps; Supe ce cheval, ou que c'étoit une rant capite & cervicibus altis : machine de guerre pour rencouvert de leur venin, il fait verfer leurs murailles, pour de vains efforts pour fe dégadominer fur leurs maisons, ou ger, & pouffe vers le ciel des pour quelqu'autre furprise. cris affreux : le peuple faifi de » Croyez, Troyens, que c'eft frayeur, difoit hautement que » un piége qu'on vous tend, ne c'étoit un châtiment que Lao» vous y fiez point; je crains coon avoit mérité, lui dont la » les Grecs, même lorsqu'ils main facrilége avoit ofé inful» font des préfens «<: en parter le cheval facré offert à Pallant ainfi, il lança de toute fa las. » On prétend, dit M. force une longue javeline con» l'Abbé des Fontaines, que tre les flancs du cheval. La » cette defcription que Virgile javeline y refta, & leur pro- » fait ici, a été copiée d'après le fonde concavité retentit de la >> grouppe de Phidias, qui reviolence du coup. Cette action » préfentoit l'hiftoire de Laofut regardée de tout le mon& de fes deux enfans de comme une impiété : & on » dévorés par deux ferpens «<. en fut encore bien plus perfua- Pline (a) affure qu'il a vú ce

(a) Liv. 36, ch. 5.

» coon,

grouppe dans le palais de L'Empereur Titus; il pouvoit être à Rome du temps de Virgile: il exifte encore aujour'hui à Rome ; & l'on en a fait en France plufieurs copies eftimées, fur-tout celle qui eft en bronze à Trianon. LAODAMANTE, fils d'Hector & d'Andromaque. Voyez Andromaque. LAODAMIE, fille de Bellerophon & d'Achémone, fut aimée de Jupiter,.dont elle eut Sarpédon, Roi de Lycie. Homère dit que Diane ne pouvant fouffrir fon orgueil, la tua à coups de flèches. V.. Sarpédon.

LAODAMIE, femme de Protéfilas, ayant appris que fon mari avoit été tué au fiége de Troye, pour ne pas perdre de vue l'objet de fa douleur & de fon amour, fit faire une ftatue qui reffembloit à fon mari, & qu'elle tenoit toujours auprès d'elle. Un efclave ayant vu cette ftatue dans le lit de Laodamie, alla dire à Acafte fon père que la Princeffe étoit couchée avec un homme le Roi accourt aufli-tôt à fon appartement, & n'ayant trouvé que cette ftatue, il la fait enlever, pour ôter à fa fille ce qui entretenoit fa douleur. Laodamie affligée de cette feconde perte,

(a) Dans Juftin. 28, 3.

, pour

[ocr errors]

demanda aux Dieux toute grace, qu'il lui fût permis de voir & d'entretenir fon mari pendant trois heures seulement; ce qui lui fut accordé. Mercure alla retirer des enfers Protéfilas, & le lui préfenta mais le terme étant expiré, Laodamie ne peut fe réfoudre à la féparation, elle aime mieux fuivre fon époux dans le Royaume de Pluton que de refter fans lui fur la terre. Ovide nous a laiffé une épître de Laodamie à Protéfilas, ( c'est la treizième de fes héroïdes,) par laquelle elle lui exprime la vive douleur qu'elle a reffentie de fon départ, & la crainte continuelle où elle eft que cette guerre ne lui devienne fatale, crainte entretenue par des fonges funeftes qui l'obfédent toutes les nuits. Mademoiselle Bernard, parente de Meffieurs Corneille, donna en 1688, une Tragédie de Laodamie, qui étoit, dit-on, fort touchante; elle n'a pas été imprimée. Voyez Protéfilas.

LAODAMIE, Princeffe d'Epire (a): les Epirotes ayant fait périr tous les Princes de la famille royale dans une révolte générale, il ne reftoit du fang de leurs Rois que Néréis & Laodamie fa fœur. Néréis époufa le fils de Gé

par

Ion, Roi de Sicile. Laodamie s'étant réfugiée à l'autel de Diane, comme à un afyle qu'elle croyoit inviolable, y fut affommée impitoyablement par le peuple. Les Dieux vengè rent ce forfait des fléaux & des calamités qui firent périr prefque toute la nation. A la ftérilité, à la famine, à la guerre civile, fuccédèrent d'autres guerres qui achevèrent de tout perdre. Milon, qui avoit porté le coup mortel à Laodamie, devint furieux jufqu'au point de fe déchirer le ventre & les entrailles, avec des pierres, du fer, & avec fes propres dents; enforte qu'il mourut le douzième jour après le meurtre commis. C'eft ainfi que Diane vengea la profanation de fon afyle. LAODICE, mère de Niobé, felon quelques-uns. V. Niobé.

LAODICE, fille d'Agamemnon & de Clytemneftre. Son père, dit Homère, l'offrit en mariage à Achille, pour être le fceau & le lien de leur reconciliation. On prétend que c'est la même qu'Elèctre. Voyez Electre.

LAODICE, Reine de Cappadoce, étant reftée veuve d'Ariarathe avec fix enfans mâles, en fit mourir cinq par le poifon, dans la crainte de ne pas jouir long-temps de l'administration du Royaume,

fi quelques-uns parvenoient en majorité. Il y en eut un que le foin de fes parens déroba à la fcélérateffe de cette marâtre. Il fut le feul qui monta fur le trône, après qu'elle eut été mife en pièces par le peuple indigné de fa cruauté. Thomas Corneille a fait fur ce fujet une Tragédie, dont l'intrigue confifte dans le déguifement d'Ariarathe, fils de la Reine, fous le nom d'Oronthe; lorfque Laodice reconnoît fon fils, elle fe donne elle-même la mort.,

LAODICE, fille de Priam & d'Hécube, fut mariée en premières nôces à Telephe, fils d'Hercule; mais ce jeune Prince ayant quitté le parti des Troyens pour paffer dans celui des Grecs, abandonna auffi fon épouse. Priam remaria fa fille à Hélicaon, fils d'Anténor, qui fut tué peu de temps après: pendant fon veuvage, elle eut un fils d'Acamas, Prince Grec. V. Acamas. Lorfque la ville de Troye fut prife, Laodice, pour éviter la captivité où elle fe voyoit prête de tomber, craignant fur-tout de devenir l'efclave de la femme de Téléphe, fe précipita du haut d'un rocher. On voyoit dans la Phrygie le tombeau de cette infortunée Princeffe, du temps de Maximus, Préteur de l'Afie, qui le fit réparer. Pausa

nias expliquant le fameux ta bleau de Polignote, qui repréfentoit la prife de Troye, dit que Laodice étoit repréfentée éloignée des autres captives, parce qu'elle ne fut point comprife parmi elles. Il n'eft pas vraisemblable, » dit-il (a), que les Grecs » l'euffent tenue prifonnière; » car d'un côté, Homère dit >> dans l'Iliade qu'Anténor >> reçut chez lui Ménélas & » Ulyffe, & qu'Hélicaon, fils » d'Anténor épousa Laodice; » & de l'autre, Lefchée nous » apprend qu'Hélicaon ayant » été bleffé en combattant de » nuit, fut reconnu & fauvé » par Ulyffe «. Voyez Aftioché, Téléphe.

LAODICE, fille d'Agapénor, qui commandoit les troupes Arcadiennes au fiège de Troye, fuivit fon père à cette guerre, & eut part à fa mauvaise fortune: Agapénor, après la prife de Troye, fut obligé de se retirer dans l'ifle de Chipre, & de s'y établir avec fa famille. Laodice envoyoit de-là tous les ans un voile à la Minerve Aléa, par confidération pour la ville de Tégée fa patrie.

fils

LAODOCUS d'Anténor, fut le premier qui confeilla de rompre le traité fait entre les Troyens & les

(4) Paufan, voyage de la Phocide,

Grecs, lorfque Pâris & Ménélas offrirent de fe battre en combat fingulier pour vuider leur querelle. Homère dit que Minerve, par ordre de Jupiter, prit la reffemblance de Laodocus pour exhorter les Troyens à l'infraction du Traité.

LAOMÉDÉE, une des cinquante Néréides.

LAOMEDON étoit fils d'Ilus, Roi de Troye, & neveu de Ganymède. Cette fameufe ville n'étoit pas encore entourée de murs: Laomédon entreprit ce grand ouvrage, & fut aidé par Neptune & Apollon, qui étoient alors dans la difgrace de Jupiter, & bannis du ciel. Voyez Apollon. D'autres ont dit que ces deux Dieux ne travaillèrent pas aux murs de Troye, mais fe chargèrent du foin de garder les troupeaux du Roi, tandis que tous les fujets étoient occupés à conftruire les murs. Ovide ne parle point de la difgrace de ces Dieux; il dit qu'Apollon, après s'être vengé de Midas, prit fon effor dans les

airs

& s'arrêta auprès de Troye, dans le temps que Laomedon commençoit à faire bâtir fes murs; que cet ouvrage étant difficile & d'une trèsgrande dépenfe, Neptune & lui fe déguifèrent, fe préfentèrent devant le Prince, s'offri

« AnteriorContinuar »