j'avois du loisir, je ne finirois cette Lettre que par de grands complimens que je vous ferois sur toutes les bontez que vous avez pour moi. 'A Y lû par ordre de Monfeia gneur le Garde des Sceaux Les Avantures 04 Memoires de la Vie ď Henriette - Sylvie de Moliere. A Paris ce fixiéme jour de Mai mil sept cens trente-deux. Signé, BANIER. LES I de OUIS par la grace de Dieu Roy de FranConseillers les Gens tenans nos Cours de Parlemens , Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel , Grand Conseil , Prevôt de Paris, Baillis , Senechaux, leurs Lieutenans Civils , & autres nos Justiciers qu'il apartiendra, SALUT. Notre bien-amé CHARLES GUILLAUME Libraire à Paris Nous ayant fait suplier de lui accorder nos Lettres de Permission pour l'impression d'un Livre qui a pour Titre Les Avantures ou Memoires de la Vie d'Henriette-Sylvie de Moliere; offrant pour cet effet de le faire imprimer en bon papier &en beaux caracteres , suivant la feuille imprimée & attachée pour modéle sous le contrelcel des Presentes , Nous lui avons permis & permettons par ces Presentes de faire imprimer ledit Livre ci-dessus spécifié, conjointement ou séparément , & autant de fois que bon lui femblera , & de le vendre , faire vendre & debiter par tout notre Royaume pendant le tems de trois années consécutives, à compter du jour de la date desdites Presentes: Faisons défenses à tous Imprimeurs, Libraires & autres personnes de quelque qualité & condition qu'elles soient d'en introduire d'impression étrangeres dans aucun lieu de notre obéissance ; à la char. ge que ces Presentes seront enregistrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris dans trois mois de la date d'icelles ; que l'impression de ce Livre sera faite dans notre Royaume & non ailleurs, & què l’Impetrânt se conformera en 1 tout aux Réglemens de la Librairie , & noranment à celui du 10 Ayril 1725.&qu'avant que de l'expofer en vente , le Manuscrit ou Imprimé qui aura servi de Copie à l'impression dudit Livre sera remis dans le même état où l'Aprobation y aura été donnée ès mains de notre très-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France , le Sr Chauvelin, & qu'il en fera ensuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre &un dans celle de notredit très-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France le Sr Chauvelin, le tout à peine de nullité des Presentes : Du contenu desquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir l'Expofant ou ses ayans cause pleinement & paisiblement, sans souffrir qu'il leur loit fait aucun trouble ou empêchemens. Voulons qu'à la Copie desdites Presentes,qui sera imprimés tout au long au commencement ou à la fin du. dit Livre , foi soit ajoutée comme à l'Original. Commandons au premier notre Huillier ou Sergent de faire pour l'exécution d'icelles cous Actes requis & nécessaires, sans demander autre permission , & nonobstant Clameur de Haro , Chartre Normande & Lettres à ce contraires. CAR tel est notre plaisir. Donné à Paris le trentiéme jour du inois de Mai, l'an de grace 173 2. Et de notre Régne le dix-septiéme. Par le Roy en fon Conseil , Signé, SAINSON, avec Paraphe. Et scellé. Registré sur le Registre vill. de la Chambre Royale des Libraires des Imprimeurs de Paris, NO. 365. Fol. 3 47.conformément aux anciens Réglemens, confirmés par celui du 28 Février 3 1 Mai 1732: Signé, P. A. LE MERCIER, Syndic. 1723. A Paris le E ne m'est pas une legere consolation, Madame C au milieu de tant de més disances qui déchirent ma réputation par tout , Altesse desire que je me justifie. J'en ai les sentimens que je dois , А > que Votre & pour n'en être pas ingrate, j'obéirai volontiers au commande. ment qu'Elle me fait de la divertir par un recit fidele de mes erreurs innocentes. Non , que j'espere jamais pouvoir árracher des esprits des cruelles impressions que la calomnie a données de ma conduite ; le fiecle ne permet pas que je me flate de cette pensée. Mais pour me servir des termes de Votre Alteffe ; il viendra un tems où les hommes ne pouront plus juger si criminellement par eux-mêmes de leurs femblables , parce qu'ils n'auront plus les mæurs si corrompuës ni fi criminelles ; & alors on ajoutera peut-être , plus de foi à ce que j'aurai écrit de l'innocence de mes acţions ; qu'à ce qu'en auront pû dire mes ennemis. Je ne cacherai rien , non pas mê. me des plus folles avantures où j'au. rai eu quelque part, afin que Vos |