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DE

LA VIE ET DES ACTIONS

D'ALEXANDRE

LE GRAND.

De la Traduction de M. DE VAUGELAS,

DERNIERE EDITION,

Sur une Copie de l'Auteur, trouvée depuis la
premiere & la feconde Impreffion.

AVEC LES

SUPPLEMENS,

De Jean Freinshemius fur Ouinte-Curce,

traduits par feu Monfieur DU RIER.

TOME PREMIER.

Latin - François.

A PARIS,

Chez MICHEL BRUNET à l'entrée de la
Grand'Salle du Palais, au Mercure Galant.

M. DCCIX.

Avec Approbation & Privilege du Roy.

KC 19200

HARVARD UNIVERSITY LIBRARY MAR 241962

V MESSIEURS

DE

L'ACADEMIE

FRANÇOIS E

M

ESSIEURS,

Je ne fçai fi la liberté que je prens

de mettre votre nom à la tête de cet Ouvrage, ne vous fera point defagréable; mais au moins fuis-je bien affuré que l'ouvrage ne vous déplaira pas. C'eft le Chef-d'œuvre d'un homme illuftre, dont les moindres productions ont merité vos louanges, & qui préferoit votre approbation à celle de tout le monde. En effet, MESSIEURS, vous êtes les premiers & les plus illuftres difpenfateurs de la gloire ; & chacun demeure d'accord

Tome I

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celle

qu'il n'y en a point de mieux acquife que que vous diftribuez. Ainfi, je puis me perfuader que vous recevrez de bon ail le Prefent que j'ofe vous faire;& que la memoire de Monfieur de Vaugelas, vous étant fi précieufe, vous le regarderez comme vivant & immortel dans une piece fi excellente .Il avoit l'honneur d'être de votre celebre Compagnie ; & l'on peut dire qu'il y rentrera aprés fa mort le bon accueil que vous ferez à son Livre. Pour moi, j'ai crû, & ce me femble avec raison, que comme cet Ouvrage eft un enfant qui n'a plus de Pere dont il puiffe être protegé, il falloit que je fuppliaffe les veritables amis de fon Pere, d'en prendre la protection. Je vous fupplie donc de l'accorder à fon merite & à mes prieres, & de croire que je fuis avec toute forte de refpect,

par

MESSIEURS,

Votre tres-humble & tres-obeïffant ferviteur,

A. COURBE'.

PREFACE.

M

OICI le celebre Quinte. Curce, qui vient paroître en fa pompe,& avec tous les avantages, fur le Théatre de la France. Il eût merité qu'Alexandre qui fouhaitoit un Homere pour bien décrire les actions,l'eût fouhaité pour Historien; & néanmoins fa gloire eût été comme imparfaite, fi M. de Vaugelas n'eût entrepris de le traduire.En effet, on ne peut douter que cette Traduction ne foit le Chef-d'œuvre d'un excellent Ouvrier.Tout y eft digne de Quinte-Curce ; & pour aller plus avant fans aller au delà de la verité, tout y eft digne d'Alexandre.

Ceux qui fçavent ce que coûtent les belles chofes; & qu'on ne peut dōner trop de tems aux productions parfaites, ne s'étonneront point que M. de Vaugelas y ait travaillé plus de trente ans. Il n'y a point d'home d'ef prit qui ne crût avoir bien employé sa vie, quelque longue qu'elle pût être, à un ouvrage fi accompli:Auffi faut-il cofeffer que c'eft avoir affez fait en toute fa vie, que d'avoir fait une chofe par qui l'on deviet immortel,

Ce n'eft pas pourtant que M. de Vaugelas ait perpetuellement travaillé à cette Belle Traduction;il n'y donnoit que le tems

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