férens produits volcaniques réunis, & que les molécules calcaires qui s'y trouvent, loin d'en affoiblir la qualité, la rendent au contraire plus propre à former un ciment des plus folides, qui fait une forte prise dans l'eau, & qui résiste très-bien à toutes les intempéries de l'air, lorsqu'on l'emploie dans la conftruction des terraffes.

On la trouve auffi en Velai, dans quelques parties de l'Italie, &c.

Variétés.

Pouzzolane dont l'origine eft due à de véritables pierres ponces réduites en en poussière, ou en frag

mens.

Les détritus de pierre ponce font très-propres à former un excellent ciment, particuliérement lorsque cette matière volcani que eft réduite en fragmens plutôt qu'en pouffière fine, mais cette variété eft rare dans les Volcans éteints de la France, elle eft plus commune dans ceux de l'Italie & de la Sicile.

Elle exifte dans les environs de Baye.

Dans une partie de la Vallée de l'Aquad'Otojano, au Vefuve. Ainfi que dans les environs de Naples.

Elle eft abondante dans l'Ile de Lipari, & dans celle de Vulcano, &c.

L'on pourroit peut-être multiplier encore les variétés de pouzzolane, foit relativement au grain, à la couleur & à la qualité des laves qui entrent dans leur compofition; mais celles que je viens de décrire, renferment les variétés les plus remarquables & les plus effentielles.

CHAPITRE XIX.

DES LAVES DÉCOMPOSÉES.

LALTÉRATION & la décomposition des

laves eft un fait démontré dans ce moment, particuliérement aux yeux de ceux qui ont été à portée d'obferver la nature fur les lieux diverfes caufes peuvent concourir à cette altération, nous ne les connoiffons certainement pas toutes, mais nous favons que les acides font les principaux agents de ce travail, & que l'acide fulphureux furtout, joue le plus grand rôle dans cette cfpèce de chymie de la nature.

Je vois clairement, a très-bien dit le célèbre Bergman, que l'acide di foufre qui a pénétré la lave noire, lui a ôté par gradation, en partie, toutes les matières phlogistiques, en la blanchissant, & en partie l'a réduite à l'état d'alun, ou du moins à la qualité qui fe manifefle dans la terre argileufe, &c. Page 422. De la Lettre de ce Chymifte inférée dans l'ouvrage fur l'Iflande, de M. de Troil.

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» L'existence d'une quantité d'acides fulphurcux dans les fouterrains de la Solfa

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» terra écrivoit de Naples M. Feber à M. "le Chevalier de Born, le 17 Février 1772, " eft fuffisamment conftatée par le foufre »jaune, qui fe fublime en petites fleurs » cryftallifées, par l'alun, le vitriol & la félé»nite, qui s'attachent au plancher & aux » collines, qui fervent de mûr à la Solfater» ra; il n'est pas moins certain, qu'il exifte » dans les entrailles de la Solfaterra de l'acide » marin & de l'alkali volatil, puifqu'il s'y fu» blime auffi du fel ammoniac dont ils font » les parties intégrantes.

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» Les rochers ou parois, qui décrivent un » cercle autour de la Solfaterra, font pour la plupart divifés en couches, & ont tous » la blancheur de la pierre à chaux, fi bien » qu'on s'y trompe au premier coup-d'œil ; » mais par l'examen on voit qu'ils font argi» leux. Je ne doute point que ces collines » ne fuffent au commencement formées que » de laves, & de cendres de l'ancien Volcan; " & celles qui font difpofées par couches, » ne doivent apparemment leur origine qu'à » différentes espèces de cendres. Ce mélange a été pénétré par l'acide fulphureux » qui l'a converti en argile.

» Les cendres & les laves de l'ancien Vol» can de la Solfaterra étoient fans doute,

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ainsi que le font d'autres laves & cendres » volcaniques, de nature vitreuse, & ont » été converties en argile; il y a des mor» ceaux dont une partie eft encore lave, » & l'autre changée en argile; cette argile » eft molle comme une terre, ou dure & pierreufe; elle reffemble à une pierre à » chaux blanche, on y voit encore quelque» fois du fchorl blanc en forme de grenats » fi commun dans les laves d'Italie; mais il » eft auffi converti en argile. Ces matières » autrefois volcaniques, maintenant argileu

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fes, molles comme de la terre, ou en» durcies & pierreuses, sont pour la pluparɛ blanches; mais on en trouve auffi de rou"ges, de grifes cendrées, de bleuâtres, & » de noires en quelques endroits, fur-tout » aux Pifciarelle. Cette métamorphofe des » matières volcaniques vitreuses en argile, » par l'intermède de l'acide fulphureux » qui les a pénétrées, & en quelque forte » diffoutes peu-à-peu & en un grand nom»bre d'années, eft fans doute un phéno» mène remarquable & très-inftructif pour » l'hiftoire naturelle «. Lettres fur la Minéra logie de l'Italie, page 256 & fuiv.

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Les obfervations de M. Ferber font trèsbien faites, & fes connoiffances en Minéra