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HISTOIRE ECCLESIASTIQUE.

380.

ECCLÉSIASTIQUE,

Par M. FLEURY, Prêtre, Prieur d'Argenteuil,
& Confeffeur du Roi.

TOME DOUZIEME,

DEPUIS L'AN 1242 JUSQU'A L'AN 1301.

NOUVELLE ÉDITION,

Corrigée, comprenant en vingt-quatre volumes les trente-fix des
précédentes Editions, à laquelle on a ajouté la Table générale de
tout l'Ouvrage, en forme de Dictionnaire, faisant le vingt-
cinquieme volume.

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SIXIÉM E

DISCOURS

SUR

L'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE.

cile,

CROISADES.

Es Croisades font une partie confidérable de l'histoire de l'églife pendant le douziéme & le treiziéme fiécles, & font une des principales fources du changement de la difcipline : vous en avez vu la fin; confidérons auffi leur commencement & leur progrès. L'origine des Croisades furent les pélerinages à la terre-fainte, devenus fréquens depuis le règne de Conftantin, après que la croix fut trouvée & les lieux faints rétablis: On y venoit de toute la chrétienté bornée prefque à l'empire Romain, dont la grande étendue rendoit le voyage famême de Gaule, d'Efpagne, & des autres provinces les plus reculées, & cette liberté continua pendant trois cens ans, nonobftant la chute de l'empire d'Occident; parce que les royaumes qui fe formérent de fes débris, demeurérent chrétiens, & peuplés de Romains, quoiqu'affu jettis à des barbares. Le grand changement n'arriva qu'au feptiéme fiécle, par la conquête des Arabes Mufulmans, féparés de nous par la religion, la langue & les moeurs. Toutefois comme ils laiffoient aux Chrétiens, leurs fujets, le libre exercice de la religion, ils permettoient les pélerinages, & faifoient eux-mêmes celui de Jérufalem, qu'ils nomment la maiton fainte, & l'ont en finguliére vénération.

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Hift. liv. XLI. n.

Les Chrétiens d'Occident continuérent donc fous la domination des Mufulmans à visiter les faints lieux de la Paleftine, quoiqu'avec plus de difficulté qu'auparavant ; & il nous refte quelques relations de leurs voyages; comme celle d'Arculfe, évêque François, écrite par Adamnan, abbé Irlandois, fur la fin du feptiéme fiécle. Ces pélerins voyant la 10. d. SS. Bened. fervitude fous laquelle gémiffoient les Chrétiens d'Orient, en faifoient tom. 4 p. 502. fans doute à leur retour de trifles peintures, relevant l'indignité de voir

les lieux faints au pouvoir des ennemis du nom Chrétien; & toutefois

Tome XII.

a

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