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reçus enfuite en Etrurie. Je crois ce monument des plus anciens; mais il indique une mode qui, felon les apparences, n'a pas été long-tems pratiquée par les Etrufques; c'eft celle du chaperon, propre fans doute à cette nation. Il furmonte la tête de cette Figure: c'est une forte de coëffure que je n'ai vûe que dans ce

monument.

Hauteur de ce bronze trois pouces une ligne.

No. III. & IV.

On a vû plufieurs Figures pareilles à celle que je préfente fous ces numeros; mais on en a peu rencontré de mieux confervées, & dont le détail foit auffi diftin&t. La parure du bonnet, la robbe & les manches ferrées & terminées au coude, ne peuvent être ni mieux rendues ni plus frappantes; la chauffure pointue eft de la même exactitude. Cette Statue de bronze, représente une Femme : & comme elle tient d'une main une pomme avec affez de grace, & que de l'autre elle foutient fa robbe, on pourroit, je crois, la regarder comme la représentation de Vénus..

Hauteur trois pouces fix lignes..

N. V..

Cette petite Figure Etrufque eft beaucoup plus mo'derne que les précédentes, puifqu'en s'éloignant de la manière Egyptienne, elle eft abfolument difpofée dans le ftyle Etrufque, & représentée avec une forte de mouvement & de dégagement de membres. Elle n'a d'autre mérite que fa belle confervation, & d'être placée fur le piédeftal rond & orné, avec lequel elle a été fondue. Au refte, les Etrufques épargnoient peu la matière ; car le tout eft maffif. Ce monument a été trouvé depuis quelques mois à Volaterra.

Hauteur totale trois pouces fix lignes.

:

PLANCHE XXV.

No. I.

SI L'ON en juge par le mauvais goût de cette Figure, qui peut à peine mériter ce nom, il faut convenir qu'il eft difficile de donner un exemple plus ancien de l’ignorance des Etrufques, c'eft-à-dire, de préfenter un monument plus apparent de leurs premières opérations dans les Arts. Cette Figure me paroît du même tems que le Cheval que l'on verra plus bas. On remarque Plan. XXIX.dans l'un & dans l'autre, les fimples impreffions des n°.I. objets, féparées de tous les moyens d'étude & de comparaison; mais ce qui mérite plus de curiofité, c'est de reconnoître dans la Figure de ce numero, la fource Egyptienne. Le doigt placé fur la bouche, montre que c'est une imitation d'Harpocrate, exécutée de mémoi re fur le récit de quelque Voyageur Etrufque, qui en a fait une femme dont la jupe coupée quarrément audeffous du gras des jambes, paroît encore une réminifcence d'Egypte. Mais c'eft trop retenir le Lecteur, & m'arrêter moi-même fur un objet auffi informe, & qu'on ne regarderoit pas fi l'on n'étoit foutenu par de femblables points de vûe: on modeloit très-mal alors; cependant on jettoit en bronze. Il fera toujours éton nant qu'une opération si compliquée, paroiffe n'avoir jamais été perdue.

Hauteur trois pouces neuf lignes..

No. II.

Ce Bronze qui représente un Homme pofé fur un genou, & fi l'on veut accroupi, eft conftamment Etruf que: on peut remarquer dans cette Figure, un mouvement dans la difpofition; & ce mouvement indique par conféquent un peu plus d'étude & de progrès dans les

Planc. XXVI. no. V.

Arts, qu'on ne peut en voir dans la Figure précédente. Celle-ci eft nuë; aucun attribut ni vêtement ne peut autorifer de conjecture: elle eft affez bien confervée: la jambe qui fe relevoit en partant du genou posé à terre, eft détruite.

Hauteur un pouce neuf lignes.

No. III.

Cette Figure de bronze repréfente une Femme. Sa coëffure plus étendue, & la draperie dont elle eft généralement couverte, & dont les plis font marqués, indiquent une continuation dans l'étude, & un progrès dans la pratique des Arts, d'autant même que les proportions font affez juftes. Je ne fçais pourquoi on m'a mandé, en me l'envoyant de Rome, qu'elle repréfentoit Junon; on a ajouté qu'elle avoit été trouvée depuis très-peu de tems dans un tombeau à Volaterra. Si ce dernier fait eft véritable, c'eft apparemment depuis qu'elle a revu le jour, qu'elle a perdu un bras: fi cette partie étoit à fa place, elle auroit pû donner quelque éclaircifsement fur l'objet de fa représentation. Elle paroît tenir une pomme dans la main qui lui refte; mais malgré fa prétendue parure de tête qui paroît en faire un perfonnage diftingué, je ne puis me déterminer à la propofer comme Vénus: elle eft trop difforme. Il eft cependant vrai qu'il feroit plus naturel de la prendre pour cette Déeffe, que de la regarder comme Junon.

Hauteur trois pouces.

No. IV. & V.

J'ai témoigné mon étonnement en rapportant dans le troisième Volume de ces Antiquités, une Figure cafquée, avec ce que, dans les derniers fiècles, on nommoit une vifière, qui fe rabbatoit ou fe relevoit à volonté, en confervant deux trous vis-à-vis des yeux pour

éclairer celui qui combattoit. Toutes les reconnoiffan ces de travail & de deffein convenoient aux Etrufques; ainsi je n'ai point fait difficulté de donner ce cafque à cette nation, perfuadé, à la vérité, qu'elle avoit alors beaucoup communiqué avec les Gaulois.

Le plus grand avantage des monumens confifte à confirmer ou à prouver ce prouver ce que les Hiftoriens ne difent fouvent que très-généralement, ou ne difent point du tout; & le devoir d'un Antiquaire confifte à rapprocher ces monumens, à les donner par les raifons de l'Art, au pays qui les a produits; enfin, à prouver par leur répétition, ce qu'il avoit avancé ou conjec

turé.

Ce Cafque de plomb qu'on ne peut regarder que comme un modèle, à caufe de fa médiocre proportion, confirme non-feulement l'ufage que les Etrufques en faifoient, car l'ouvrage eft conftamment trèsbien fait, & ne peut être contefté à cette nation; mais il autorife & développe la difpofition de la Figure du troisième Volume, dont j'ai parlé au commencement de cet article.

Hauteur un pouce huit lignes: largeur un pouce.

PLANCHE

No. I. & II.

XXVI.

l'on

LES FIGURES Etrufques du genre de celle que voit fous ce numero, me font toujours un véritable plaifir à trouver : on ne me foupçonnera pas d'être féduit par le goût ni par la beauté du travail; mais ces opérations groffières me préfentent une réminiscence Egyptienne dont l'examen m'amufe & m'occupe d'autant plus, qu'il me met en état de fuivre la prémière impreffion des anciens Etrufques. En effet, je les vois frappés de ce qu'ils avoient remarqué dans leurs voyages

en Egypte ne pouvant rendre à leur retour, la grandeur des monumens qui brilloient à l'envi dans ce beau 'pays, & voulant cependant en donner une idée, je les vois, dis-je, fe rejetter fur la longue proportion, & la fimplicité de la difpofition; enfin, dans le défordre de ces idées, il faut au moins convenir qu'on ne peut reprocher aux Etrufques, une imitation fervile; mais que l'on voit toujours au contraire, une réminifcence qui conferve une forte d'originalité. Je ne puis étendre plus loin ces foibles conjectures; elles ne préfentent rien fur la Divinité, ou la Figure que les Etrufques ont voulu conferver à la postérité.

Hauteur de ce bronze deux pouces neuf lignes.

No. III. & IV.

Il est rare de trouver avec une draperie, des Figures Etrufques de l'antiquité dont celle-ci me paroît être : j'ignore abfolument ce qu'elle a pû représenter. Les mains renfermées dans l'étoffe, dont elle eft ceinte, ne font conftamment point placées au hazard: elles feroient dans cette difpofition pour femer les grains; & cette action ne peut avoir fouffert de variété dans aucun fiècle; mais fans rien changer à cette idée, fi l'on vouloit pouffer les conjectures, peut-être par-delà la Mithologie des Etrufques, & comme dit le Baron de Fonefte, nommer les chofes par les noms honorables, on pourroit avancer que cette Figure représente Deucalion, difperfant les pierres, d'où renaissoit le genre hu

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Les Figures d'Hercule font très-communes dans les monumens Etrufques: leur différence eft fouvent fi légère, que j'en ai négligé plusieurs, ne voulant les

rapporter

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