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Plan. L. n°. III.
Planc. VIII, no.

II, & III,

détails prouvent incontestablement l'alliage & la réunion de plufieurs idées dont la plus grande partie ne peut être venue des Egyptiens, puifqu'en effet ils n'ont jamais connu les allégories de cette efpèce; qu'ils n'ont jamais rien emprunté de leurs voifins, auxquels ils ont au contraire tout donné; que leurs images ou leurs fymboles font toujours tirés du Nil ou de leur pays; & qu'enfin rien n'auroit été capable d'obliger un Egyptien à introduire un poiffon de la mer dans aucune espèce de représentation: l'horreur qu'ils avoient pour cet élément eft trop connue pour douter de cette dernière circonftance. Cette Figure a été trouvée à Fiefola, petite ville de la Toscane près de Florence, & qui conferve diftinctement fon ancienne dénomination de Fefula, colonie Romaine.

Le deffein de ce petit monument n'eft pas fort correct; la draperie eft affez mal rendue, comme on peut en juger par la gravure; & la proportion totale eft un peu courte: mais je dirai toujours à l'honneur de cette nation, qu'il eft très-étonnan que dans le cours de plufieurs fiècles, on diftingue l'impreffion des peuples que les Etrufques reconnoiffoient pour leurs maîtres; & que cette imitation n'ait jamais été fervile au point de pouvoir fe confondre avec les originaux.

Hauteur quinze lignes: longueur vingt-trois lignes.

N. V.

Je ne doute point que cette cornaline gravée en creux, n'ait été anciennement la bâfe d'un Scarabée, & qu'on ne l'ait coupée pour la monter en bague. Elle représente une espèce de paysage dans lequel unę vache eft en pâture, tandis qu'elle allaite fon veau. Les Grecs ont traité ce même fujet, & je l'ai rapporté dans le premier Volume de ce Recueil: on le trouvera auffi exécuté par les Égyptiens; il eft dans ce Volume.

N. VI.

N. VI.

Cette cornaline également gravée en creux est peutêtre moins ancienne que la précédente; je ne crois pas qu'elle ait jamais fait partie d'un Scarabée, ni qu'elle ait été différente pour la forme de ce qu'elle eft aujourd'hui; mais elle préfente un autre genre de rapport avec la Grèce, puifqu'elle nous fait voir un Gymnafe. En effet, le Graveur Etrufque a représenté le Maître qui préfide à l'exercice de deux Lutteurs: & qui tient une palme, ou pour diriger les actions & les mouvemens de ces jeunes gens, ou pour récompenfer le vainqueur.

L'ouvrage eft un peu boudiné, pour m'exprimer dans les termes de l'art; les têtes font groffes & les figures courtes; mais la composition eft jufte & agréable: enfin, cette gravure n'est pas, à beaucoup près, fans mérite, d'autant que le fujet s'explique aifément, & frappe à la première vue. Le feul objet qui puiffe embarraffer dans l'explication, c'eft un vafe que l'on voit derrière les Lutteurs à quel deffein ce vafe & cette colonne font-ils placés dans cette compofition? Je l'ignore; mais il faut remarquer que ce vafe eft pofé de travers fur la colonne. Il est vrai qu'en admettant la néceffité d'introduire une Amphora dans le Gymnase, car c'en est une, elle ne pouvoit ni par fa forme, ni par fon volume, être pofée en pied, ni demeurer droite. Le prix du vainqueur étoit-il renfermé dans ce vase? Je ne puis m'empêcher de dire que la difpofition des figures & le goût de ce travail, frappent au premier coup d'oeil pour indiquer des rapports avec les Héros de Thèbes, dont Gori & Stoch ont rapporté le deffein & donné l'explication. Ce n'eft pas louer le travail de la pierre; c'eft comparer fon antiquité.

Tome IV.

N

PLANCHE

XXXIII.

No. I. & II.

N'AYANT point encore trouvé fur aucun monument Étrufque, de Satyre formé comme celui que présente ce n°. & ne voyant point la queue qui eft ordinairement le feul caractère qui les diftingue; j'ai été long-tems fans faire graver ce morceau, pour avoir le loifir de me convaincre de fon authenticité quant à l'antiquité & quant au pays auquel je l'attribuois.

Les jambes de cette Figure font formées comme celles d'un homme, leur différence ne commence qu'à la moitié du pied; il eft prefque rond, mais le fabot eft fendu & féparé en deux parties. Les oreilles pointues font encore une indication de Satyre, traité selon la Mythologie des Grecs; & fi le mafque n'eft point auffi chargé qu'on le voit fur les monumens Grecs & Romains, on peut fe convaincre par la tête présentée de face au no. II. qu'on lui a donné un air sauvage, qui convient, ainfi que la barbe, à cette Figure fantastique. L'efpèce de corde dont la tête de ce Satyre eft ceinte, ne doit pas être oubliée dans l'énumération des fingularités de ce monument : cette marque de dignité me perfuaderoit qu'elle eft en cette occafion un attribut de Pan, regardé par les Étrufques comme une Divinité. Le travail & le deffein de ce bronze font communs, & la confervation en eft bonne, à la réserve d'une main que le tems a détruite.

Hauteur trois pouces moins une ligne.

No. III.

Le fragment de cette Statue de bronze eft conftamment Etrufque; il ne peut rien apprendre, mais il donne une preuve plus étendue qu'on ne l'avoit encore

des pratiques de cette nation dans les Arts: il nous fait voir la représentation d'une Femme nuë que je n'avois pas encore rencontrée dans aucune Figure ifolée ou de ronde-boffe: de plus, le bras d'une autre femme, pofé fur l'épaule de celle-ci, prouve que ce morceau eft le fragment d'un groupe, & c'eft une autre fingularité. Hauteur du fragment tel qu'il fubfifte deux pouces fept lignes.

N. IV.

III.

J'ai rapporté dans le troisième Volume de ces An- Planc. XVIII. n°. tiquités, un petit vase Étrufque de terre naturelle c'eft-à-dire, fans vernis, de la même forme que celui que l'on voit fous ce numero. La différence de leurs ornemens & celle de leurs proportions, prouvent la répétition de leur ufage; les espèces d'anfes ou plûtôt d'ouvertures placées à la partie fupérieure, fervoient à les fufpendre, vraisemblablement, à la ceinture; car, felon la médiocrité du volume de ces vafes, ils devoient renfermer des parfums. La croix que l'on remarque au milieu de l'ornement, n'a aucun trait avec le Chriftianifme: cette Figure, quand elle est enfermée dans le quarré, c'est-à-dire, que fes parties font égales, n'est presque j'amais un fymbole; elle a été de tous les tems le plus fimple des ornemens, & le plus facile à trouver & à exécuter; les plus anciens monumens, & principalement ceux de l'Égypte, en donnent la

preuve.

Hauteur deux pouces fix lignes: largeur deux ligne.

N. V.

pouces une

Ce Bas-relief fait l'ornement d'un vafe Étrufque de terre cuite très-bien confervé, & dont le vernis eft absolument noir. Sa forme eft parfaitement semblable

Planc. XXVII. n°. IV.

Planc. XXVII. &
XXXVIII. n°.

HI, & n°. II.

à celle que j'ai rapportée dans le fecond Volume de ces
Antiquités; ainfi je me contente d'y renvoyer je
n'ai fait deffiner que cet ornement de relief. Il repré-
fente un Homme à cheval, frappant & paffant fur le
corps d'un ennemi renverfé: ce fujet, & dans cette même
difpofition, a été fouvent traité par les Romains dans
les différens fiècles de leur Empire: il est vraisemblable
qu'ils l'ont emprunté des Etrufques; car il eft conftant
celui que je préfente ici leur appartient.
Diamètre un pouce quatre lignes.

que

N°. VI. & VII.

Ce petit monument de terre cuite eft orné d'un basrelief, dont le travail & le gout sont très-mauvais ; il mérite cependant d'être rapporté par les raifons fuivantes. Le n°. VI. préfente la furface fupérieure de ce vafe, dans laquelle on voit deux ouvertures, l'une fimple, l'autre formée par une tête de lion. Malgré les légères différences que l'on peut remarquer dans la forme, l'ufage étoit pareil à ceux des vafes que j'ai rapportés dans le Volume II. de ce Recueil: on voit même fur celui-ci la place de l'anneau qu'il avoit autrefois; il a été rompu, & felon les apparences, l'efpace qu'il occupoit à été poli avec foin en Italie, pour faire croire que la couleur noire étoit fimplement dégradée: le n°. VII. fait voir l'épaiffeur de ce vafe & le profil de fa forme. Je ne connois pas plus aujourd'hui qu'il y a trois ou quatre années, l'ufage de ces fortes de vafes dont les deux trous fervoient feuls à l'iffue & à l'introduction de la liqueur; on fent bien qu'ils ne pouvoient jamais être nettoyés. La forme que je viens de décrire, ainsi que le travail de la terre & le vernis noir dont elle eft couverte, prouvent abfolument un ouvrage Étrufque; mais le bas-relief dont ce monument eft orné & que présente le n°. VI. eft non-feulement travaillé dans le

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