été

» que dans ceux qui n'ont jamais attaquez de la pierre. Quand l'urine en reprenant sa route caufe de la douleur, les enfans fe ferrent la verge avec ➡ la main, & bouchent le paffage » de l'urine, alors l'urine r'ouvre la playe & retarde la guérison. Le malade ne doit pas s'expofer à l'air froid, il caufe des douleurs & des toux fi violentes, qu'il furvient des étouffements très-dangereux.

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La boiffon dont ils doivent ufer, c'eft du vin de Canarie du Poffet avec de la fauge, une infufion avec la même plante; les bouillons doivent être faits avec du mouton & des poulets, on leur donne de l'eau de gruau & de la panade; au refte l'on pour

roit introduire dans la veffie une

fonde flexible, & l'y retenir fans

caufer de douleur, elle hâte

roit la guérison de la playe. Pour ce qui regarde les fem- « mes, fi la pierre n'a pas un gros " volume, l'operation ordinaire « eft la meilleure; mais fi la pierre eft groffe, cette voye eft dan- « gereufe, elle traîne à fa fuite « des incontinences d'urine,il vaut « mieux tailler les femmes de la maniere fuivante. Portez dans « la veffie la fonde K. avec le « tuyau qui y eft attaché comme « nous l'avons dit, qu'un Aide in- « troduise dans le vagin l'index « & le medius de la main gauche,« qu'il pouffe l'urethre contre les « os pubis, rempliffez enfuite la « veffie, retirez la fonde, faites l'operation comme aux hom- « mes. Elle eft beaucoup plus fa- « cile dans les femmes, & la guérifon eft moins tardive.

Voilà la méthode de Monfieur Douglas, Monfieur Chefelden a

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donné la fienne, elle eft prefque la même, il détermine l'eau qu'on peut injecter dans la veffie; il en prend douze onces pour un homme, & huit onces pour un enfant de neuf ans; mais le gonflement qui paroît fur le pubis & les douleurs du malade font une regle plus fûre felon lui.

M. Chefelden détermine enfuite l'étendue de l'incifion; dans un adulte, dit-il,on peut donner quatre pouces à l'incifion, elle doit être pouffée jufqu'à la peau de la verge; il veut qu'on introduife un Biftouri courbe près de l'ouraque, jufqu'au centre de la veffie; en élevant ce Biftouri, on peut couper, dit-il, la veffie fous les os pubis; dans le tems que l'eau s'écoule, il faut introduire un doigt dans la vessie pour diriger les tenettes; fi la pierre eft groffe, il faut la tirer fans précipitation,

pour ne pas augmenter la réfiftance. Ce font là les préceptes de M. Chefelden; le panfement n'eft pas fort different de celui de M. Douglas, il prend pour digeftif de la cire jaune quatre onces, de l'huile de lin trois onces, de la therebentine de Venise une livre; durant tout le tems que l'urine fortoit par la playe, il fomentoit les parties malades pour éviter les excoriations qui étoient arrivées au premier malade qu'il avoit taillé.

Après que M. Douglas nous a donné le détail de fa méthode, il nous rapporte les objections qu'on lui a faites.

I. OBJECTION. Les inteftins doivent s'échaper par l'incision. « Rep. Le peritoine forme un « obftacle qui arrête les inteftins, il eft placé entre la veffie & le « canal inteftinal, comme nous « l'avons expliqué.

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II. OBJECTION. La cavité de » l'abdomen recevra l'urine & les » matieres qui fortiront de la playe; la corruption qu'entraî» neront ces matieres, portera » dans ces parties plufieurs fym»ptomes qui auront des fuites fu> neftes.

Rep. La fituation du peritoine eft encore un obftacle à cet in→ convenient.

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III. OBJECTION. L'urine qui s'échapera par la playe fe répandra dans le baffin, elle s'y cor» rompra, & la mort fera la fuite de cette corruption.

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Rep. On n'aura pas à craindre cet accident, fi la veffie n'eft pas feparée des parties qui font » au voisinage, elle est attachée » aux parties qui l'environnent » comme nous l'avons remarqué ; fi cette feparation arrivoit, il faudroit rejetter la faute fur l'O>perateur.

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