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Il faut lire filius et. quæft. c'est-àdire, filius etiam quæftor.

Pag. 206. L'Hôtel de Sully dit Germain Brice a autrefois appartenu à un nommé Gallet, riche Partifan de profeffion: il avoit

cela, parce qu'il entendoit le latin. Cet quant! avec un point d'admiration fait en deux mots un éloge magnifique du fils du célébre du Cange. In ibi jacet, dit l'Epitaphe, felon Brice, Philipus du Frêne, Caroli filius,

quant! c'eft-à-dire, dans ce même endroit git Philippe du Frêne, fils de Charles, & quel fils! Telle eft la force du mot quantus, qui fignifie, quel, combien grand. Il n'y a donc ici d'autre faute de la part de Brice, que de n'avoir pas fuivi l'Epitaphe à la lettre. Ce qui a pu occafionner fon erreur, c'eft que s'en étant rapporté à un Copifte, celui-ci aura apparemment fi mal écrit l'ET QUAST que Brice aura foupçonné que l'Auteur a voulu mettre quant qui bien loin de ne rien fign fier, forme au contraire un très-bel éloge. On a donc eu tort d'en conclure que Brice n'entendoit pas le latin. Ceux qui l'ont connu affurent qu'il pof fedoit parfaitement cette Langue, & on dit même que n'entendant point la langue natu relle de plufieurs des Etrangers qu'il conduifoit dans Paris, c'étoit en latin qu'il leur expliquoit tout ce qu'il y avoit de remarquable. Il fe fervoit même de cette langue pour faire entendre les principes du François à ceux des Etrangers qui ne vouloient l'apprendre que de lui.

fait édifier.cet Hôtel de fon gain, &c. L'Auteur a fuivi en cela la

tradition commune, felon laquel

le les Editeurs de Boileau ont dit la même chose. M. Piganiol nous apprend au contraire que cette maifon fut bâtie par DU CERCEAU, pour Maximilien de Béthune de Sully, & que ceux qui affurent qu'elle a appartenu à Gallet, qui d'Elu de Chinon, dit-il, étoit parvenu à être Contrôleur Général des Finances, confondent deux maifons bien differentes. Gallet, continue M. Piganiol, étoit propriétaire d'une maison dans laquelle il y avoit un cabaret, qui étant auprès de l'Hôtel de Sully, l'avoit pris pour enfeigne. Gallet fut obligé de la vendre pour payer fes créanciers, & la conformité de ce nom a fait croire & dire que P Hôtel des Ducs de Sully lui avoit appartenu, & qu'il l'avoit perdu au jeu. M. Piganiol, Defcrip. de Paris, tom. 4. pag. 411.

Pag. 266. L'Hôtel de Lefdiguieres, appellé depuis l'Hôtel de Villeroi, a été entiérement démoli, il y a quelques années. Une partie du terrain a été employé à percer une rue, qui va de la rue de la Cerifaye dans la rue Saint Antoine. L'autre partie a été vendue aux Filles de Ste Marie pour aggrandir leur Jardin.

Pag. 308. Il y a une faute d'impreffion,à la datte de la mort deRabelais. Ona mis 1 153. pour 1553. Pag. 374. Il y a eu bien des changemens au Jardin du Roi, fitué rue S. Victor, par rapport aux Sçavans, qui ont la direction des plantes, ou qui font chargés d'y faire des démonftrations. Tout ce qui en eft dit dans cet endroit peut être rectifié fur l'Almanach Royal.

Pag. 399. à l'occafion de la mort du fameux Patru, l'Editeur des premiers volumes de cette édition a rapporté une lifte de plufieurs

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Sçavans morts à Paris dans la plus grande néceffité, & il ajoûte que Germain Brice, qui avoit ébauché cette lifte, doit avec juftice être mis au nombre des Sçavans difgraciés de la fortune, & que fans la généreuse libéralité de quelques Princes d'Allemagne, aufquels il avoit dédié plufieurs éditions de fon Ouvrage, il auroit manqué des chofes les plus néceffaires à la vie, tant les malheurs de ces der par niers tems, que par le peu de bienveillance que ceux qui font en pouvoir témoignent trop fouvent pour les perfonnes ftudieufes. On a fçu que Germain Brice, fans être dans un état d'opulence, n'a cependant jamais été dans le cas de

,

manquer du néceffaire. Il avoit réufli de bonne heure à fe faire environ mille écus de rente. Les leçons qu'il donnoit aux Etrangers & les voyages qu'il faifoit avec eux, tant à Paris que dans les differens endroits du dehors, où il y avoit

part

de ces

quelque chofe de curieux à voir occafionnoient de la Seigneurs des reconnoiffances utiles, qui augmentoient encore l'aifance dont il joüiffoit. De forte, que l'on ne peut pas dire que Ger main Brice ait jamais été menacé de tomber dans l'indigence. Il vivoit d'une façon très-honnête, & a toujours eu un domeftique pour le fervir; c'eft ce que nous affurons d'après le témoignage d'un de fes neveux, connu & eftimé des Sçavans, qui par fon mérite, fes talens, & fon affiduité au travail, contribue à foutenir la réputation d'une Congrégation célébre, qui s'eft toujours diftinguée par les grands hommes qu'elle a produits.

Le même Editeur continuant de parler du peu d'aifance de Germain Brice, ajoûte que s'il n'avoit pas été obligé pour vivre de facri

Le R. P. Dom Brice, Religieux de l'Ab-Laye de S. G.nnai,des-Pré.......

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