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POUR L'INTELLIGENCE

DES AUTEURS CLASSIQUES,

GRECS E T LATINS,

TANT SACRÉS QUE PROFANES,

CONTENANT

LA GÉOGRAPHIE, L'HISTOIRE, LA FABLE,
ET LES ANTIQUITÉS.

DÉDIÉ

A MONSEIGNEUR
LEDUC DE CHOISEUL,

Par M. SABBATHIER, Profeffeur au College de Châlons-fur-Marne,
& Secrétaire perpétuel de lAcadémie de la même Ville.

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Chez DELALAIN, Libraire, rue de la Comédie Françoife.

M. DCC. LXXI.

Avec Approbation & Privilege du Roi.

AUTRES OUVRAGES

DU MÊME AUTEUR,

Qui fe trouvent chez le même Libraire.

1.° Effai Hiftorique-Critique fur l'Origine de la Puiffance temporelle des Papes; Ouvrage qui a remporté le Prix de l'Académie Royale de Pruffe. Nouvelle édition. Broché 1.liv.10.5.

2. Le Manuel des Enfans, ou les Maximes des Vies des Hommes Illuftres de Plutarque. 1. Vol. in-12. Relié 2.liv. 10.f

3. Recueil de Differtations fur divers fujets de l'Hiftoire de France. 1. Vol. in-12.

4. Les Mœurs, Coûtumes & Ufages des anciens Peuples, pour fervir à l'Education de la Jeuneffe. 3. Vol. in-12. & 1. Vol. in-4.*

5. Sous preffe, les Exercices da Corps chez les Anciens, auffi pour fervir à l'Education de la Jeuneffe. 2. Vol. in-12. & Vol. in-8.°

2.

DICTIONNAIRE

POUR L'INTELLIGENCE

DES AUTEURS CLASSIQUES, GRECS ET LATINS,

TANT SACRÉS QUE PROFANES,

CONTENANT

LA GÉOGRAPHIE, L'HISTOIRE, LA FABLE ET LES ANTIQUITÉS.

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defcendans de Cedma; mais, on ne peut point le regarder comme pere des Cadmonéens ou Cedmonéens, dont il eft parlé dans la Génefe. Car, ceux-ci font d'anciens peuples de Chanaan, qui étoient déjà puiffans du tems d'Abraham, ayeul de Cedma.

CEDMIHEL, Cedmihel, (a) Kaduna, fils d'Odovia. Ses enfans, qui étoient du nombre des Lévites, revinrent avec lui de la captivité de Babylone. Il eft nommé ailleurs Cedmiel.

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CEDMONÉENS, Cedmonai, (6) autrement Cadmonéens, c'eftà-dire, Orientaux. Ces peuples faifoient partie des anciens habitans de la Terre promife, defcendus de Chanaan, fils de Cham. Leur demeure étoit au de-là du Jourdain, & à l'orient de la Phénicie, aux environs du mont Liban. On croit que le fameux Cadmus fondateur de Thebes en Béotie, étoit Cadmonéen d'origine, & qu'Hermione, fa femme, prenoit fon nom de la montagne d'Hermon. Les Cadmonéens étoient Hévéens; & le nom d'Hévéens eft dérivé d'une racine, qui fignifie un ferpent. Les Mythologues difent que Cadmus avoit femé des dents de ferpens, & qu'il en naquit des hommes belliqueux, parce qu'il établit à Thebes les Hévéens, ou les Cadmonéens, qui furent peres d'une nation vaillante & guerrière.

CEDRE, Cedrus, (c) arbre

(a) Efdr. L. I. c. 2. v. 40. L. II. c. 9.

V. 4.

célebre dans l'Écriture Sainte. L'on en voit encore fur le Liban, mais en affez petit nombre, au-deffus & à l'orient de Biblos & de Tripoli; on n'en voit point ailleurs dans ces montagnes. Mais, il y a apparence qu'autrefois il y en avoit beaucoup plus, puisqu'on en employoit à tant de grands ouvrages. Ces arbres font d'une grandeur & d'une groffeur prodigieufes. Entre ceux que l'on voit aujourd'hui fur le Liban, on dit qu'il y en a qui ont depuis trentecinq jufqu'à quarante pieds de groffeur. Le Cedre jette fes branches à dix ou douze pieds de terre; Elles font grandes, & éloignées les unes des autres. Les feuilles font affez femblables à celles du romarin. Le Cedre eft toujours verd, & diftille une efpèce de gomme, à qui l'on attribue différens effets. Son bois eft incorruptible, beau, folide, tirant fur le brun. Il porte une petite pomme femblable à celle du pin, fi ce n'eft que l'écorce en eft plus délicate, plus unie & moins ou

verte.

Le Cedre aime les lieux froids & les montagnes. Si on lui taille la cime, il meurt. Les branches, qu'il pouffe d'efpace en efpace, & par certains intervalles, en diminuant toujours jufqu'en haut, forment comme une espèce de rouë, & s'élevent en forme de pyramide. Bruyn, dans fon voya ge de la Terre fainte, dit que les

16. Reg. L. III. c. 6. v. · 36. c. 7. v. 2, 12.
Efdr, L. I. c. 6. v. 4. Zachar. c. 11. v. I.
Plin. T. II. p. 36, 37. Joíeph. de Antiq.

(b) Genef. c. 15. V. 19.
(c) Levit. c. 14. v, 4. Nume. c. 19. v. Judaïc. p. 255. & feq.

feuilles du Cedre montent en haut, & que le fruit pend en bas; que ce fruit eft difficile à détacher de la queue; qu'il contient une graine femblable à celle du cyprès, & jette une raisine épaiffe, transparente, & d'une odeur forte, qui n'eft point coulante, mais qui tombe goutte à goutte. Cet Auteur ajoute qu'ayant eu la curiofité de mefurer deux Cedres du Liban, de ceux qui lui parurent les plus gros, il trouva que P'un avoit cinquante-fept paumes de tour, & l'autre quarante-fept.

Le Liban n'eft pas le feul endroit, où il croifle des Cedres; il en croît aufli en quelques endroits de l'Afrique, & dans l'isle de Crete. On fe fervoit de Cedres pour faire des ftatues, qu'on vouloit qui fuffent d'une longue durée. Le temple de Jérufalem & le palais du roi Salomon avoient été conftruits de Cedres. L'on y en avoit employé une fi grande quantité, que le temple en eft quelquefois appellé Liban, & que le palais de Salomon eft nommé la maison du bois du Liban. Le toit du temple de Diane d'Éphefe étoit aufli de Cedre, felon Pline. Jofephe dit que Salomon planta des Cedres dans la Judée en fi grande quantité, qu'on y en vit autant que de fycomores qui font des arbres très-communs dans ce païs là.

L'on fe fervoit encore du bois de Cedre pour des poutres & pour des ais, dont on couvroit les édifices, & qui fervoient de

(a) Xenoph. pag. 455.

plafond aux appartemens. On le mettoit auffi dans le corps des murailles, & on l'arrangeoit avec la pierre, enforte qu'il y avoit, par exemple, trois rangs de pierre & un rang de bois de Cedre. Quelquefois, ce bois étoit polé d'un parement de mur à l'autre, alternativement avec des rangées de pierres, qui alloient auffi d'un parement à l'autre, & qui faifoient à chaque parement, comme un échiquier.

CÉDRÉENS, Cedrei, peuples d'Arabie. Voyez Cédar.

CÉDRÉES, Cedrea, Ked pot, (a) ville de l'Afie mineure, dans la Carie. Il en eft fait mention dans Xenophon. Cet Auteur dit que cette ville étant alliée du peuple Athénien, Lyfandre de Lacédémone vint l'attaquer; & que ce Général, s'en étant rendu maître, la livra au pillage. Xénophon obferve que ceux qui habitoient alors la ville de Cédrées, étoient demi Barbares.

CEDRES, terme, qui, à la lettre, fignifie une forte d'arbre, mais qui eft devenu un nom Géographique en quelques occafions. C'est ainsi que les Voyageurs dans leurs relations, difent les Cedres, pour marquer l'endroit du mont Liban, où il croît encore des Cedres. Théophrafte nomme Cédria, Kedpía, une montagne de l'ifle de Crete dans le voifinage du mont Ida. Diofcoride parle d'un lieu, qu'il appelle le lieu des Cedres.

CÉDRON, Cedron, Kid par.

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