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I I. PARTIE,

edit. à la fin : » Animadverte quamvis fapiens, primùm quidem quid obf» cura dicta noftra effe mentiatur; & CHAP. II. cùm ipfe caliginofam..... habeat. » mentem, obfcurum effe ait tam pla→num fapientibus evidentiffimumque » fermonem. » L'abréviation, qvis, fut prise pour, quamvis, au lieu de, quivis.

18°. Poffet, au lieu de, poffidet, tom. 3. 2. p. Aug. pag. 325. F. » Plus » ad illum pertinet quòd Chriftianus » (eft), quàm quòd homo. Nam quòd » Chriftianus, renovatur ad imaginem » Dei... quòd autem homo, poffet & * malus, poffet & paganus, poffet & idololatra. La même abréviation fut répétée, & toujours mal rendue, trois fois de fuite.

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19°. Difcat, pour, defcendat, tom. 5. Aug. pag. 405. F. » Et hîc nihil eft, quod fic quifque cogitare debeat, ni» fi ut in femetipfum oculos convertat, » in fe difcat, fe difcutiat, se infpiciat. Defcendere in fe, eft une locution proverbiale, expliquée par Erafme, Chil. 1. Centur. 6. Prov. 86. & employée par S. Aug. lui-même, pag. 1343. A. du même tome. Chacun connoît les deux vers de Perfe: Ut nemo in fefe

tentat defcendere nemo : fed pracedenti 11. fpectatur mantica tergo.

PARTIE. CHAP. II.

20°. Optione, pour, obtentione, tom. 2. Ambr. pag. 705. D. » Sub optione » nominis Chriftiani & quadam nun»cupativa fidei germanitate parricida» libus gladiis nos cupiunt vulnerare. » Voyez fupra pag. 452. C. Chriftiane fecta nomen obtendit; & infra pag. 715.

D. Nicani Concilii nomen obtenditur : item tom. I. pag. 1505. E. Si quis falsò Chrifti nomen obtendat,

CHAPITRE III.

Troisieme source d'Altération.

S. I.

Ignorance des Copiftes.

II. PARTIE.

429.

§. I.

I.

ON ne pouvoit gueres s'attendre à trouver beaucoup d'exactitude dans des copies écrites, ou par des Religieu- CHAP. III. fes, ou même par des filles efclaves. Car on fait que le travail de copier, entroit dans les occupations des premieres, comme il paroît par l'avis que leur donne, l'Auteur du livre intitulé, Re- Tom. 5: gula Monacharum, cap. 13. Sacri codi- Hieron, p. ces vel legendo, vel fcribendo genua premant ; & on le voit encore plus clairement par les cayers écrits de leur main, qui fe confervent dans la Bibliotheque du Roi. Et pour ce qui concerne à cet égard les filles efclaves, il y en avoit anciennement qui joignoient même l'art d'écrire en notes, à celui de l'écriture ordinaire: Ancilla afcita notarum perita, dit quelque part Ammien Marcellin.

Les hommes eux-mêmes, qu'on em

II.
PARTIE.

§. I.

ployoit plus communément au travail de tranfcrire, n'avoient gueres plus de CHAP. III. Capacité que les filles ; & l'on voit dans Caffiodore, qu'il y en avoit, (& c'étoit communément le plus grand nombre) qui ne connoiffoient pas même les regles de la Grammaire. Que pouvoit-on attendre de pareils Copiftes? Et qu'attendre même de ceux qui revoyoient leur travail, dans un tems où l'on ne connoiffoit plus ni la pureté & la beauté du langage ancien, ni encore moins les idiomes de la langue: ce qui a eu lieu pendant un affez grand nombre de fiecles? Il auroit fallu, pour rendre les copies exactes, qu'elles euffent été retouchées par une Vegen le Suppliment main habile & intelligente. Mais ce fecours manquoit le plus fouvent ; & les fautes fe multiplioient quelquefois fous la main même des Reviseurs.

II.

Aucun Auteur, dit S. Auguftin, n'a eu le talent de s'exprimer de maniere à fe faire comprendre en tout par tous fes Lecteurs: Nullus hominum ita locutus eft, ut ab omnibus in omnibus intelligeretur, de Trinit. lib. 1, num. 5. Mais indépendamment de cela, bien des endroits étoient inintelligibles aux Copistes, par le peu de connoiffance qu'ils

II. PARTIE.

avoient & de la langue en elle-même, & de fes locutions particulieres. Ils fe trouvoient arrêtés prefque à chaque CHAP. III pas par ces deux caufes: Aut ignotum S. 1. verbum facit hærere lectorem, aut ignota locutio, dit le même S. Docteur, de Doctr. Christ. lib. 2. cap. 14. La beauté même du langage des anciens Docteurs de l'Eglife, venoit encore augmenter l'embarras, non-feulement des Copiftes, mais des Ecrivains mêmes du bas âge; & l'un d'eux, qui paroît être du neuvieme fiecle, dit vers le com→ mencement de l'Appendice du fixieme tome de S. Auguftin, ces paroles à-peuprès Propter eloquii venuftatem non facilè intelliguntur à nobis Sancti Patres.

Dans ces occafions, les Copiftes fubftituoient au terme ou à l'idiome qui leur paroiffoit, irrégulier, des expreffions à leur portée, qui y euffent quelque rapport, mais fans avoir égard bien fouvent au fens, ni quelquefois aux regles de la fyntaxe. On peut voir à cette occafion, les variantes qu'a fait naître le mot, reliquiarium, non compris par le grand nombre des Copiftes, dans les Confeffions de S. Auguftin, lib. 5. cap. 8.

Il arrivoit quelquefois aux Scribes, III

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