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des particuliers: & ces regles n'étoient ni imparfaites, ni impraticables; mais telles précisément qu'il falloit, pour amener les hommes à la perfection de l'évangile, les uns plus, les autres moins, felon les diverfes mefures de grace. Ces regles n'étoient pas imparfaites, puifque la religion chrétienne étant l'ouvrage de Dieu, a eu d'abord toute la perfection. Ce n'est pas comme les inventions humaines, qui ont leurs commencemens, leur progrès, leur décadence : Dieu n'acquiert ni connoiffance, ni puiffance par le tems. Je vous ai fait connoître, dit le Sauveur, tout ce que j'ai ap pris demon Pere. Et parlant du Saint-Elprit: Il vous enfeignera toute vérité. Et pour montrer qu'il ne s'agit pas feulement des dogmes, il dit encore: Matth. xxvIII.20. Allez, inftruifez toutes les nations, leur enfeignant d'observer tout ce que je vous ai ordonné. Tout eft donc également établi d'abord, tout ce qui étoit utile aux hommes pour la pratique, auffi-bien que pour la créance.

Joan. xv. IS.

XVI. 13. 15.

Hift. liv. xx111.

n. 32. Innoc. I. epift. 1. ad Decen.

c. 3. Cypr. ep 29.

Il eft vrai que la difcipline n'a pas été fi-tôt écrite, excepté le peu qui en eft marqué dans le nouveau teftament. C'étoit une des regles de la difcipline, de ne la pas écrire, & de la garder par une tradition fecrette entre les évêques & les prêtres; principalement ce qui regardoit l'administration des facremens. Et c'eft pour mieux conferver ce fecret, que les évêques ne confioient qu'à des clercs leurs lettres eccléfiaftiques. Auffi quand les anciens parlent d'obferver les canons, il ne faut pas nous imaginer qu'ils ne Hift. liv. vi. p. 44. parlent que de ceux qui étoient écrits ; ils parlent de tout ce qui le pratiquoit par une tradition conftante. Car on doit croire, fuivant la maxime de faint Auguftin, que ce que l'église a obfervé de tout temus & en tous lieux, eft de la tradition apoftolique. En effet, de quelle autre fource feroient venues ces pratiques univerfelles, comme la vénération des reliques, la priere pour les morts, l'obfervation du carême ? Comment tant de nations fi éloignées en feroient-elles convenues, fi elles ne les avoient reçûes des apôtres, inftruits par le même maître Auffi voyons-nous que les plus anciens conciles ne parlent point de régler de nouveau, ce qui ne l'eft pas encore; mais feulement de conferver les anciennes regles. Ils ne fe plaignent jamais de l'imperfection de la difcipline, mais de ce qu'elle n'eft pas obfervée.

Aug. epift. st. ad Fan. al. 118.

Hift liv.xx.n.4.5.

Oui, direz-vous, elle étoit parfaite; mais elle l'étoit trop; l'humanité n'a pû porter long-tems une fi haute perfection; il a fallu fe réduire à une difcipline, moins belle en spéculation, mais plus proportionnée à notre foibleffe. Je réponds premiérement en hiftorien, par les faits. Je vous ai fait voir cette discipline, déja pratiquée pendant plufieurs fiécles, & vous la verrez durer encore plufieurs autres. Ce qui fe pratique pendant un f long-tems, en tant de divers pays, doit affurément paffer pour prati quable. Vous verrez dans la fuite de l'hiftoire, comment cette difcipline a changé; fi c'eft de propos déliberé, par bon confoil, après avoir bien pefé toutes les raifons de part & d'autre, par des loix nouvelles, des abroga tions expreffes, ou par un ufage infenfible, par ignorance, par négli gence, par foibleffe, par une corruption générale, à laquelle les fupérieurs même ont crû devoir céder pour un tems. En attendant, je vous prie de pefer les conféquences de votre diftinction, entre ce qui eft beau

dans

dans la fpéculation, & ce qui eft poffible dans la pratique. Le faux n'eft jamais beau: or les regles de morale font fauffes, fi elles ne font pratiquables. Car toute la morale eft de pratique, puifque ce n'eft que la science de ce que nous devons faire. Donc on ne peut faire une plus grande injure à un législateur, que de traiter fes loix de belles, mais impratiquables; puifque c'eft l'accufer d'ignorance, d'imprudence, de vanité. Non, mon cher lecteur, les commandemens de Jefus-Chrift ne font pas impoffibles; ils ne font pas même pefans, comme dit fon apôtre bien-aimé. Et en promettant d'affifter fon églife jufques à la fin des fiécles, il nous a promis les graces néceffaires pour nous élever au-deffus de notre foibleffe.

1. Joan. v. 3.

XI.

Après la difcipline, confidérons auffi la doctrine des anciens, & pour le fonds, & pour la maniere d'enfeigner. La doctrine dans le fonds, eft la Doctrine. Trinité même que nous croyons, & que nous enfeignons encore: vous l'avez pû voir par les extraits des peres que j'ai rapportez, & vous le verrez encore mieux dans les fources. Ils ont premiérement établi la monarchie ; c'est-àdire, l'unité de principe, tant contre les payens, accoutumez à imaginer plufieurs dieux, que contre certains hérétiques, qui embarrassez à trouver la caufe du mal, mettoient deux principes indépendans; l'un bon, l'autre mauvais, comme les Marcionites & les Manichéens.

La Trinité eft prouvée contre les Sabelliens, les Ariens & les Macédoniens. Non, que l'on explique ce myftere, incompréhensible à notre foible raifon : mais on montre la néceffité de le croire. Il eft certain que JefusChrist a été toûjours adoré par les Chrétiens, comme étant leur Dieu. On le voit par les apologies & les actes des martyrs, par les témoignages

12. 3.

des payens mêmes : la lettre de Pline à Trajan, les objections de Celfe & Hift. liv. 111. de Julien l'apoftat. Il eft certain d'ailleurs, que les Chrétiens n'ont jamais VII. 11,19, XV. n.4 5 • adoré qu'un feul Dieu. Donc Jefus-Chrift est le même Dieu, que le Pere créateur de l'univers. Mais il eft encore certain, que Jefus Chrift eft le Fils de Dieu, & que le même ne peut être Pere & Fils à l'égard de foi-même. C'est ce que Tertullien montre fi bien contre Praxeas. Les difcours de Jefus-Chrift feroient abfurdes & infenfez, lorfqu'il dit qu'il procede du Pere, & que le Pere l'a envoyé, que le Pere & lui ne font qu'un. Ce feroit dire: Je procede de moi ; je me fuis envoyé moi-même; moi & moi nous fommes un. Il ne peut y avoir de fens à ces paroles, qu'en difant que Jesus-Christ est une autre perfonne que le Pere, quoiqu'il foit le même Dieu. Son autorité fuffit pour nous faire croire qu'il eft ainfi, quoique nous ne comprenions pas comment il eft.

Le Fils étant Dieu, doit être parfaitement égal & parfaitement semblable au Pere: c'est ce qui a été prouvé contre les Ariens. Autrement ily auroit deux Dieux, un grand & un petit; & ce petit ne feroit en effet qu'une créature. Il ne feroit donc pas permis de l'adorer. Joint que l'idée de créature, quelque parfaite qu'on la fuppofe, ne remplit point celle que l'écriture nous donne du Fils de Dieu. Contre les Macédoniens qui admettoient la divinité du Fils, & rejettoient celle du Saint-Esprit, on a montré que le Saint-Efprit procede du Pere, & eft envoyé par le Pere Liv.xiv. n. 31. auffi-bien que le Fils; mais qu'il eft autre que le Fils, puifqu'il n'eft dit nulle Tome VIII.

!

Atban, ad Serap.

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part, qu'il foit Fils ni engendré. Il eft nommé également en la forme du baptême. Allez, baptifez au nom du Pere, & du Fils, & du Saint-Efprit: donc c'est une troifiéme perfonne, mais le même Dieu.

Voilà comment les peres ont prouvé le myftere de la Trinité. Non par des raifonnemens philofophiques, mais par l'autorité de l'écriture & de la tradition. Non fur des principes de métaphyfique ; d'où l'on conclut que la chofe doive être ainfì: mais fur les paroles expreffes de Jefus-Chrift, & fur la pratique conftante de l'adorer avec le Pere, & de glorifier le SaintEfprit avec l'un & l'autre. Il eft vrai toutefois qu'ils ont beaucoup raifonné fur ce myftere: mais feulement, autant qu'ils y ont été forcez par les hérétiques, qui employoient toute la fubtilité du raifonnement humain pour le renverfer. De-là vient que les peres fe font expliquez diversement, felon les différentes objections qu'ils vouloient réfoudre. Il falloit parler autrement aux payens, autrement aux hérétiques, & diversement à chaque hérétique en particulier; & c'eft cette diverfité d'expreffions, felon les tems & les occafions, qui a donné sujet à quelques modernes d'abandonner trop légérement fur cette matiere de la Trinité les peres plus anciens que le concile de Nicée. Mais je penfe avoir rapporté dans mes dix premiers livres, de quoi justifier fuffifamment ces anciens.

La Trinité bien prouvée, emporte la preuve de l'Incarnation contre Ebion, Paul de Samofate & les autres, qui ne reconnoiffent en JesusChrift qu'un pur homme. Car il n'étoit pas fi difficile de prouver, qu'il eût eu une véritable chair, contre les Docites & les Manichéens, qui difoient qu'il n'avoit été homme qu'en apparence. Pour ceux qui le reconnoiffoient homme, étant certain, par la doctrine de la Trinité qu'il eft Dieu, il n'y avoit qu'à montrer que pour être Dieu, il n'en étoit pas moins homme; & c'eft ce que les peres ont prouvé contre Apollinaire, qui vouloit le Verbe lui tînt lieu d'ame raifonnable. En combattant cette héque réfie, Neftorius & fes auteurs avoient donné dans l'excès opposé, divifant le Dieu d'avec l'homme, & foutenant que le Fils de Marie n'étoit que le temple de la divinité, & un pur homme : ce qui revenoit à l'erreur de Paul de Samofate. On a donc montré contre Neftorius, que le même est Dieu & homme, & que Jefus-Chrift eft une feule perfonne en deux natures, fans qu'elles foient confufes, comme prétendoit Eutychés. Voilà les deux myfteres, fans la foi defquels on ne peut être chrétien; puifque tout chrétien fait profeffion d'adorer Jesus-Chrift, & qu'il n'eft permis d'adorer ni une créature, ni un autre Dieu que le feul Tout-puiffant. C'eft donc une calomnie trop groffiére, quand les Mahometans, les Juifs & les Sociniens, nous accufent de proposer dans nos catéchifines des fubtilitez de théologie, & d'en embarraffer les fimples. Il faut renoncer à l'adoration de JefusChrift, & par conféquent au nom de chrétien, ou fçavoir qui eft Jefus Chrift, & à quel titre on l'adore.

La doctrine de la grace eft une conféquence de celle de l'Incarnation. Le Fils de Dieu s'eft fait homme pour notre falut : mais s'il ne l'a procuré que par fa doctrine & par fon exemple, il n'a rien fait que n'eût pû faire un pur homme homme, tel que Moife & les prophétes. Or Jefus-Chrift a

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fait plus, il nous a mérité par fon fang, la rémiffion de nos péchez; il nous a envoyé le Saint-Efprit, pour nous éclairer & nous donner fon amour, qui nous fait accomplir fes commandemens, en furmontant la réfiftance de notre nature corrompue. C'eft ce que S. Paul a fi bien enfeigné, & S. Auguftin fi bien foutenu contre les Pélagiens, qui donnoient tout aux forces naturelles du libre-arbitre : en forte que felon eux, ils n'étoient redevables qu'à eux-mêmes de leur falut, ils ne devoient rien à Jefus-Chrift, & s'étoient rendus meilleurs que Dieu ne les avoit faits. Pour combattre cette erreur, S. Auguftin a fouvent employé les pratiques de l'églife. La priere, qui en général feroit inutile, fi ce qui nous importe le plus, qui eft de nous rendre bons, dépendoit de nous. La forme des prieres, qui a toûjours été de demander à Dieu par Jefus-Chrift, de nous délivrer des tentations, de nous faire accomplir ce qu'il nous commande, de nous donner la foi & la bonne volonté. L'ufage de baptifer les petits enfans, pour la rémiffion des péchez, preuve évidente de la créance du péché originel. Tous peres en ont ufé de même, à l'égard de tous les myfteres, & ont employé les pratiques immémoriales de l'églife, comme des preuves fenfibles de fa créance. Ils ont prouvé la Trinité par la forme du baptême, où les trois perfonnes divines font invoquées également ; & ils ont infifté fur les trois immerfions qui fe pratiquoient alors, comme une preuve de la diftinction des perfonnes. Ils ont tiré de l'euchariftic, une preuve de l'Incar- Liv. xxv n. 22. nation, puifqu'il ne ferviroit de rien de recevoir la chair d'un pur homme, xxvII. I. & qu'il ne feroit pas permis de l'adorer. Ce qui montre une providence Cyrill. anath. 11. particuliere de Dieu fur fon églife, d'avoir attaché à des pratiques & des Homil de cœnâ. cérémonies fenfibles, la créance des myfteres les plus relevez; afin que les fidéles, même les plus fimples & les plus groffiers, ne puffent les ignorer ni les oublier. Car il n'y a perfonne qui ne fçache comment il a vû toute fa vie prier dans l'églife, adminiftrer le baptême & les autres facremens.

n. 26. VI n. 18.

La doctrine des facremens en général, a été folidement établie par les difputes contre les Donatiftes; où il a été montré, que la vertu des facremens ne dépend point du mérite ou de l'indignité du miniftre; & que qui Liv. xx n. 47. que ce foit, qui baptife à l'extérieur, c'eft toûjours Jefus-Chrift qui bap- Liv.111.n. 41. IV. tife intérieurement. La créance de l'églife fur chacun des autres facremens, VII 22. 15. XVIII. & fur l'eucharistie en particulier, eft auffi prouvée dans ces premiers fié- n. 54.55.xx. 1.14. cles, par des autoritez inconteftables: de S. Juftin, de S. Irenée, d'Ori- xxvII. n. 1. gene, de S. Cyprien, de S. Ambroife, de S. Cyrille de Jerufalem, de faint Gaudence, de S. Cyrille d'Alexandrie. Enfin, les mêmes difputes contre

les Donatiftes, ont donné occafion d'établir invinciblement l'article de Liv. xx. n. 46. 47: l'églife. On a prouvé contre eux, qu'elle eft catholique ou univerfelle; c'eft-à-dire, répandue dans tous les lieux & dans tous les tems,'non pas renfermée dans certains pays, & réduite à une petite fociété, féparée du refte depuis un tems, mais perpétuelle & infaillible, fuivant la promeffe de Jefus-Chrift. Qu'elle eft fainte & fans tache ; mais de telle forte, que les méchans ne font pas exclus de fa fociété extérieure; que le bon grain croît pêle-mêle avec l'yvroye, jufques à la moiffon, c'eft-à-dire, la fin des fiécles. Qu'elle eft apoftolique, c'eft-à-dire, qu'elle fe connoît par la fuccef

XIIIr

fion des évêques, principalement dans les fiéges fondez immédiatement les apôtres, & par l'union avec la chaire de S. Pierre, centre de l'unité catholique.

par

Voilà le fonds de la doctrine, voyons maintenant la maniere de l'apMéthode d'étu- prendre & de l'enfeigner. Je ne vois point dans ces premiers fiécles, d'audier. tres écoles publiques pour les clercs, que pout le coinmun des chrétiens; c'est-à-dire, les églifes où les évêques expliquoient affiduement l'écriture fainte; & en quelques grandes villes une école établie principalement pour les catéchumenes, où un prêtre leur expliquoit la religion qu'ils vouloient embraffer, comme à Alexandrie S. Clement & Origene. Il eft vrai que les évêques avoient d'ordinaire auprès d'eux de jeunes clercs, qu'ils inftruifoient avec un foin particulier, comme leurs enfans; & c'eft ainfi que fe font formez plufieurs grands docteurs de l'églife. S. Athanafe près de l'évêque S. Alexandre; S. Jean Chryfoftome près de S. Melece; S. Cyrille près de fon oncle Theophile. De-là vient qu'il fortit tant de faints évêques de l'école de S. Auguftin, & de celle de S. Fulgence.

Hift. liv. xx. n. 23. epift. 34. ad Euf.

Il n'étoit point néceffaire, pour être prêtre ou évêque, de fçavoir les fciences profanes, c'est-à-dire, la grammaire, la rhétorique, la dialectique, & le reste de la philofophie; la géométrie, & les autres parties des mathématiques. Las chrétiens nommoient tout cela les études du dehors: parce que c'étoit les payens qui les avoient cultivées, & qu'elles étoient étrangeres à la religion. Car il étoit bien certain que les apôtres & leurs premiers difciples, ne s'y étoient pas appliquez. S. Auguftin n'en eftimoit pas moins un évêque de fes voifins, dont il parle, pour ne fçavoir ni grammaire, ni dialectique : & nous voyons que l'on élevoit quelquefois à l'épifcopat de bons peres de famille, des marchands, des artifans, qui vraifemblablement n'avoient point fait ces fortes d'études. La connoiffance des langues étoit encore moins néceffaire, les payens mêmes ne les étudioient guéres, que pour la néceffité du commerce; fi ce n'eft que les Romains qui vouloient être fçavans, apprenoient le Grec. On faifoit par tout les lectures & les prieres publiques dans la langue la plus commune du pays: ainfi la plupart des évêques & des clercs n'en fçavoient point d'autre : c'est-à-dire, le latin dans tout l'occident, le Grec dans la plus grande partie de l'Orient, le Syriaque dans la haute Syrie en forte que dans des conciles, où des évêques de différentes nations fe trouvoient raffemblez, Hift. liv, xxI. n. ils parloient par interprétes. On trouve même quelquefois des diacres qui ne fçavoient pas lire: car c'eft ce qu'on appelloit alors, n'avoir point de

13.

lettres.

:

Quelle science donc demandoit-on à un prêtre ou un évêque ? d'avoir lû & relû l'écriture fainte, jufques à la fçavoir par cœur, s'il étoit poffible; de l'avoir bien méditée, pour y trouver les preuves de tous les articles de foi, & toutes les grandes regles des mœurs & de la difcipline: d'avoir appris, foit de vive voix, foit par la lecture, comment les anciens l'avoient expliquée: de fçavoir les canons, c'est-à-dire, les regles de difcipline écrites, ou non écrites, de les avoir vû pratiquer, & en avoir foigneufement obfervé l'ufage. On fe contentoit de ces connoiffances, pourvû qu'elles

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