pour une place d'Agrégé à la Faculté, qu'il obtint enfin en 1710. par la voie de la dispute, & par le fuffrage unanime des premiers Magiftrats. à Alors, l'Académie n'hésita pas facrifier ses avantages particuliers à l'intérêt public. M. Henrion, qui jufques-là étoit tranquillement resté dans la Claffe des Eléves, fut fait Affocié, & Affocié Vétéran, c'eftà-dire, fans aucune obligation de contribuer aux travaux communs ; mais il n'ufa de cette honorable difpense que par rapport à une affiduité dont il n'étoit plus le maître. Du refte, fes nouvelles occupations furent fi peu capables de l'emporter fur fon amour pour les Lettres, & fur l'envie qu'il avoit d'achever fon Traité favori, qu'on prétend que fa derniére maladie, qui n'a duré que cinq ou fix jours, fut caufée par un épuisement de travail fur cet Ouvrage. Il mourut le vingt-quatriéme de Juin dernier dans fa cinquantefeptiéme année. 187 CATALOGUE DES OUVRAGES de M. HENRION, 1°. Sur les Médailles Samaritaines qui por tent le nom de SIMON. Dans l'Hiftoire de l'Académie des Belles-Lettres. Tome III. pag. 198. 2o. Table Chronologique fur la diférence des Tailles humaines, depuis la Création du Monde jufqu'à la Naissance de JefusChrift. Gravée au Burin par Berey en une feuille in-folio. 3°. Clef de la Table des Mefures droites de Philétaire & de Héron, évaluées en parties Euthymétriques primordiales, & en particules des Anciens Druïdes, Gaulois, &c. Gravé par le même en une feuille in-folio. 4°. Il a laiffé en Manufcrit un Traité fort avancé fur les Poids & Mefures des Anciens. 1721. Affemblée publique d'après Pâques. ELOG E DE M. L'ABBE' RENAUDOT. E USEBE RENAUDOT naquit fré 1646. & fut l'aîné de Le fils dont nous parlons, entra à l'âge de onze ans au Collége des Jéfuites, où il fit fes Humanités fous un P. Darot, qu'il n'a que très-peu furvêcu, mais avec qui il a toujours confervé de si grandes liaisons d'ef time & d'amitié, qu'ils fe voyoient, au moins une fois la femaine; circonstance d'autant plus finguliére, que c'étoit peut-être le feul Jésuite qu'il vît. Il paffa au Collège d'Harcourt pour y faire fa Philofophie, dont il foûtint publiquement des Théfes en Grec & en Latin, qui firent beaucoup d'honneur au Collége & à l'Ecolier. On croit que l'envie de pouffer fes Etudes bien au-delà du terme qu'y mettent ordinairement les gens du monde, fut le feul motif qui l'engagea pour lors à prendre l'habit Eccléfiaftique; car jamais il ne fongea ni à entrer plus avant dans les Ordres, ni à prendre des degrés en Sorbonne, ni même à fe charger d'aucun Bénéfice. Il fe livra donc par choix & par |