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170. Explication d'un paffage de Trebel

lius Pollio. Dans les Mémoires de l'Académie. Tome II. page 378.

18°. De la BULLE que les Enfans Romains portoient au col. Dans l'Hiftoire. Tome III. page 230.

19°. Sur deux Infcriptions antiques trouvées dans la Forêt de Belefme. Ibidem,

page 232.

20°. Sur une Infcription trouvée à Bordeaux. Ibidem, page 260.

21°. Sur une Prime d'Emeraude antique du Cabinet de S. A. R. MADAME. Ibidem, page 264.

22°. De la Guerre des Athéniens contre les Peuples de l'Ile Atlantique. Dans l'Hiftoire. Tome V. page 49.

Entre les Manufcrits qu'il a laiffez, eft un Traité des Actions de graces publiques en ufage chez les Anciens, dont il avoit lû divers morceaux à l'Académie.

1723. Affemblée publique

ques.

ELOGE

DE M. DACIER.

A

NDRE' DACIER naquit à Caftres le fixiéme d'Avril 1651.

d'après Pâ- de Jean Dacier & de Susanne Falquerolles, l'un & l'autre de la Religion prétendue réformée.

Sufanne Falquerolles étoit d'une 'des bonnes Familles de la Province; & Jean Dacier Avocat au Parlement de Toulouse, dont il y avoit à Caftres une Chambre mi-partie les Religionaires, s'y étoit acquis une eftime si générale, que pendant les troubles de cette même année 1651. la Cour le nomma pour préfider à un Synode de ceux de fa Religion. Il en fit l'ouverture par un

pour

Difcours très-éloquent, & néanmoins d'une fageffe qui mérita le fuffrage des deux partis. On fouhaitoit communément à M. Dacier qu'il reffemblât à un tel pere, & il étoit né avec toutes les difpofitions capables de remplir au moins ce fouhait.

Le principal fruit des Etudes qu'il fit à Caftres & à Toulouse, fut de comprendre qu'il y avoit au-delà quelque chofe de bien plus important encore, qui ne s'enseignoit point dans les Colléges, & où il étoit cependant prefqu'impoffible de parvenir fans guide. Son pere lui en ayant proposé un excellent dans la perfonne du fameux Tanneguy le Févre, Profeffeur en Belles-Lettres à Saumur, auffi-tôt il réfolut d'augmenter le nombre de fes Eléves, & tout le porta à fe diftinguer Siij

entr'eux.

M. le Févre, par une douceur & une facilité de mœurs qu'on pouvoit traiter d'enchantement littérai→ re, inspiroit un goût pour les Sciences qui fembloit en applanir toutes les difficultés. Poffédant à fonds le génie & la délicateffe des Langues sçavantes, il en découvroit les beautés, & conduifoit à leurs fources par des routes aimables, toujours inconnues à la multitude accoûtumée à fuivre l'afpre sentier de la let tre dure & fervile.

Une circonftance plus finguliére, & non moins heureuse, hâta fes progrès fous ce nouveau Maître. Mlle le Févre sa fille étoit elle-même un prodige en fait de Sciences; fon pere n'avoit point de disciple plus avancé qu'elle dans aucun genre de Littérature: elle étoit précifément de l'âge de M. Dacier, &

nue par

cette premiére conformité, foutecelle de la Religion & des talens, lui inspira toute l'émulation nécessaire aux grands fuccès.

Les trois années destinées à fon cours de Belles-Lettres, s'écoulérent ainfi trop rapidement à son gré; & quelque agréable idée que les jeunes gens de Province fe faffent ordinairement du féjour de la Capitale, il quitta Saumur à regret pour venir étudier en Droit à Paris, comme on le lui ordonnoit. Cet ordre même n'y fut guéres exécuté qu'en apparence; il y fréquentoit moins le Palais & les Ecoles de Droit, que les Sçavans & leurs Bibliothéques;

ne prenoit de la Jurifprudence que ce qu'il lui en falloit pour entretenir fon pere, & lui perfuader fur-tout de ne le pas rappeller fitôt à Caftres, où il entrevoyoit peu de

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