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re telles ou telles chofes. Quel chagrin, quel tourment pour un pere quand il ne peut pas venir à bout de fes enfans? Quel mécontentement pour un Prince, lorf. qu'il ne fçait pas foûmettre fes propres fujets Quelle douleur pour un mari, quand il ne poffede pas le cœur de fa femme ? Quelle mortification pour un Maître, quand il ne peut pas gou. verner fes élevés? Quelle défola. tion pour un Officier, lorfque dans les plus grands dangers,il eft abandonné de fes Soldats,& qu'il fe voit feul, quand il s'agitde combattre & remporter les fruits de la victoire Etre trahi par fes propres Domestiques, y a-t'il rien au monde fi chagrinant Tout cela arrive quand on méprife mes drogues, quand on gouverne, critique & reforme fans mon fe cours. Mais un pere entendu & fagefait en premier lieu tout ce

que devient fâcheufe, & la ré. forme trouve des obftacles. Quand celui qui critique ne fait point remarquer, qu'il taxe un deffaut attaché plus à l'humanité qu'à l'homme, on le hait, & chacun le critique à fon tour; quand celui qui veut reformer n'a point l'autorité requife, on fe mocque de lui, & on lui fait mille avanies. Même avec toute l'autorité, & avec toute la puiffance poffible, on ne fait rien qui vaille fans mes drogues. Un pere eft en droit de critiquer & de reformer les mœurs de fon fils nonobftant fon autorité, il fait mieux & réuffit plus far quand il fe m

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me direz peut-être, où eft l'hom me qui foit parfait ? où eft l'homme qui fe puiffe flatter de parvenir à un haut degré de perfection? Le plus parfait ne peut pas plaire à tout le monde, il n'eft jamais exempt de critique & de repro che. C'est par cette raifon, Meffieurs, que je vous confeille de prendre mon admirable fpecifi que. Si la verité étoit toûjours af fez forte pour frapper & pour convaincre tous les efprits, on fe pafferoit fort bien de moi, on n'auroit que faire d'opinions d'idées, de chimeres, & de toute ma boutique. J'oferois même vous. affurer que mes drogues ont plus. d'effet que ce que vous appellez Vérité, au contraire, au moyen d'elles, on peut fort bien fe paffer d'être parfait,& néanmoins jouir de tous les avantages de la perfedion. Vous n'avez peut être pas. encore oublié l'exemple que je

vous ai donné d'un mari qui regarda une femme très laide pour belle & parfaite. Reflechiffez-y, & vous trouverez que je ne fuis pas femme à vous en impofer. Comptez que paroître vaut très. fouvent beaucoup mieux que d'être; au lieu que d'être & ne pas paroître, ne fert à rien du tout dans le commerce de la vie.

Vous qui avez fi peu de goût pour le pénible exercice de la vertu, fervez-vous de mon excellent fpecifique, vous ferez répu té vertueux dans le monde au fuprême degré. Vous qui cherchez les charmes de la vie conjugale, faites avaler à vos maris, à vos époufes un grain de cette admirable drogue:vous qui fouhaitez les: plaifirs d'une famille nombreuse, & qu'elle ne vous fafle point de chagrin, ne négligez point d'en donner à vos enfans, quand vous; en aurez pris. Enfin vous autres,

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