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nous fommes les plus foibles, ne s'éxécutent jamais que la nuit, & fans doute que c'est l'heure la plus favorable; car les ténébres d'une nuit obfcure rendent les chofes plus effroiables à celui qui eft attaqué, & plus grandes qu'elles ne font en éffet. Mais parce qu'il eft très-difficile de s'empêcher d'être découvert, il y a des mefures à dre, qui ne font pas connues de tout le monde.

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Comme le fuccès des entreprifes, qui ne fouffrent aucune remife, dépend uniquement du fecret & d'une réfolution prompte & fubite, je confeille au Général de garder l'un bien précieufement dans fa tête & de ne s'ouvrir à perfonne, qu'au moment de l'éxécution; & à l'égard de l'autre, il ne fauroit fe réfoudre trop-tôt. Pour le premier chef, je ne vois pas que l'ennemi ait le tems d'éventer la mine; car outre qu'on eft dans une ville fermée, où les efpions ne font pas fi couverts ni fi libres que dans une armée en campagne; on eft fi près de l'ennemi, qu'on eft deffus avant qu'il ait le tems de fe reconnoître, & d'apprendre qu'on eft forti.

A l'entrée de la nuit & les portes fermées, on commandera deux ou trois cens hommes d'infanterie qu'on affemblera fur la place, & aufquels on diftribuera de la poudre autant que leurs fournimens en pourront contenir & des bales à proportion; pendant ce tems-là les Officiers & les Sergens mêmes fe rendront chez le Général, & fans qu'il paroiffe qu'il ait quelque autre deffein, que celui pour lequel il les fait affembler; il leur dira, qu'aiant reçu quelques avis qu'on remuoit dans l'un des deux camps ennemis (& ce doit être celui fur lequel il ne veut pas entreprendre) fans favoir trop bien ce que cela vouloit dire, il avoit jugé à propos d'ufer de quelques précautions pour fe mettre à couvert de toute furprife; qu'il n'en voioit point d'autre que de partager leur détachement en quatre petits corps, qui s'iroient pofter entre les deux camps pour couper la communication de l'un à l'autre, & arrêter tous ceux que l'on rencontreroit pour en apprendre quelques nouvelles, obfervant de s'approcher fecrétement & fans bruit du camp, où l'on remueroit, fans tirer, & de pofer des fentinelles doubles d'un corps à l'autre, qui puiffent s'entrecommuniquer, fans autrement s'embaraffer du bruit qu'ils entendroient à leurs épaules & d'attendre de nouveaux ordres, fi on avoit à leur en donner.

Je pofte ainfi ce corps entre les deux camps & vis-à-vis celui que je ne veux pas attaquer, pour le tenir en échec, & éluder les fecours qu'il pourroit envoier à celui fur lequel je veux entreprendre. Le fujet de ce détachement n'eft pas tant pour empêcher le fecours d'un camp à l'autre, que de s'avancer au plus près du camp, & de faire un grand feu au premier bruit de l'attaque de l'autre ce feu retient dans leur camp ceux qui ne font pas attaqués, les fait craindre pour eux-mêmes, & les tient irréfolus & en fufpens fur ce qu'ils feront ou ne feront pas cependant le tems fe paffe & l'occafion s'échappe : car comme l'obfcurité les empêche de voir le nombre de ceux qui font feu fur eux, ils s'imaginent qu'il est beaucoup plus grand qn'il n'eft en effet, & fe forment mille chiméres & mille fujets de crainte, que la nuit enfante & produit ordinairement.

Les chofes en cet état & le détachement parti, on fera prendre les armes à tout ce qu'il y a de troupes dans la place, & pendant qu'on diftribuera des munitions, & qu'on répandra du fumier fur les pont-levis de chacune des portes, pour éviter le bruit qu'on peut faire en marchant deffus, particuliérement la cavalerie; pendant tout ce tems-là, dis-je, le Général affemblera le confeil de guerre, non feulement les Officiers Généraux qu'il a à fes ordres, mais encore les Commandans des corps & les Majors de chacun en particulier. Le compliment qu'il doit faire à cette affemblée

doit être court & réfolu.

Je ne vous ai pas assemblés, leur doit-il dire, pour vous demander fi j'éxécuterai ou

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abandonnerai une entreprife néceffaire & déjà réfoluë. Toutes les raifons que vous pourriez m'alléguer au contraire feroient inutiles, il n'eft point queftion du pour ou du contre, ni de raifonner fur tous les obftacles & les difficultés qui peuvent fe rencontrer, quelques grandes qu'elles vous paroiffent: mais il eft queftion d'agir, & comme j'y fuis réfolu, je n'ai befoin d'autres confeils que de ceux qui pourront faciliter le fuccès de notre entreprife. Je ne pense pas que parmi un fi grand nombre de braves gens qui font ici affemblés, il puiffe s'en trouver un feul qui penfe autrement que moi dans une affaire, où il va de notre honneur & de notre falut tout enfemble. Je vais vous communiquer tout le plin de mon projet, & fi quelqu'un a quelque chofe de meilleur à dire dans ce que j'ai pensé pour l'éxécution & pour en applanir les obftacles, il lui eft permis de le propofer, & non feulement nous fuivrons fon avis; mais encore nous lui en ferons tout l'honneur. Je ne feints point de vous dire que l'entreprise est très-grande & de la plus hazardeufe éxécution à bien des égards: mais elle ne l'eft pas à beaucoup près, ant que l'extrémité où nous nous trouvons, & cette extrénité nous affure du fuccès. J'ai pris de fi bonnes mefures, que nous devons tout efpérer de notre courage & de notre conduite plutôt que de la fortune. C'eft folie de compter fur notre falut, fi nous ne le cherchons par l'apparence d'une plus grande folie.. La prudence eft une vertu; mais elle fe tourne en imprudence & en lâcheté, lorfqu'el-le s'oppofe au parti d'une extrémité néceffaire.

Cette harangue milita re, diront peut-être quelques Critiques, eft-elle à fa place dans un fujet parement dogmatique? Je leur répondrai que c'étoit la méthode des anciens dans toutes leurs entreprifes, & de plufieurs grands Capitaines parmi les modernes. Si tels Généraux, que je m'imagine, avoient eu à bâtir fur ce fond, ils euffent beaucoup mieux fait de s'en fervir & de faire à leur tête dans bien des entreprises importantes & très-aifées dans l'éxécution, que de les abandonner miférablement à l'exceffive prudence & aux confeils timides de certaines gens, qui ne font pas moins épouvantés des obftacles imaginaires que des véritables, de ceux qui ne font pas, que de ceux qui font en éffet. S'ils euffent emploié une telle méthode, ils euffent fermé la bouche à tout efprit de contradiction; car il n'y a rien de plus éfficace que ces fortes. de complimens.

Le Général s'étant expliqué de la forte, il réglera le pofte de chacun des Officiers Généraux & le nombre des corps qui feront à leurs ordres, fans qu'il leur foit permis d'étendre plus loin leur pouvoir, & de fe porter autre part qu'à l'endroit où ils doivent être. Cette méthode eft très-bonne dans les affaires de nuit; je m'étonne qu'on la pratique fi peu dans ces fortes d'actions. Il ne faut pas en être étonné, elles font trop rares en ce tems-ci, ou pour mieux dire on n'en entend plus parler depuis près d'un fiécle: car qui eft-ce qui depuis ce tems-là fe fouvienne d'avoir vû des furprifes d'armées à la faveur des ténébres; mais ce qui n'eft pas fupportable, c'eft que cette méthode n'est pas moins négligée dans les affaires générales & de plein jour.

Ce que je dis ici eft d'une plus grande conféquence qu'on ne s'im gine. On fe fou viendra de ce que j'ai dit là-deffus dans mon Livre des nouvelles découvertes fur la guerre. Rapportons le paffage pour épargner la peine à ceux qui ne l'ont pas lû de chercher ailleurs que dans cette piéce. Il fervira d'une bonne leçon & à ceux qui cherchent à fe fignaler, & à ceux que des vûes peu héroïques portent à fe ména ger trop.

Il y a des Officiers Généraux fi curieux & fi zélés, qu'ils abandonnent leurs poftes pour fe faire voir aux endroits où ils font le moins néceffaires, parce qu'on ne s'y bat pas encore, & qui accourent ailleurs avec un empreffement extraordinaire, lorfqu'ils voient que l'orage eft prêt à fondre où ils font. Ils fe multiplient, ils fe trouvent:

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par tout fans être nulle part. Un Poëte Latin nous apprend cela parlant de toute autre chofe.

Quifquis ubique habitat,

Maxime, nufquam habitat.

Apparemment que M. le Prince Eugéne fe fouvint de ce diftique à la bataille de Mal pla uet; il en tira le précepte: en éffet on remarqua que cette méthode de fixer à cha cun fon pofte, fans qu'il lui fût permis de s'en éloigner, retint quelques-uns de ces Meffieurs qui fe trouvoient de cette humeur, & qui fans cela feroient encore en vie. Cette politique de courir ailleurs que là où il faut etre, eft excélente pour faire parler de foi fans avoir rien fait & fans avoir couru aucun rifque; car on ne manque pas de publier qu'un tel s'eft fait voir par tout; mais on n'a garde de dire qu'il a combattu par tout, & qu'il s'eft expofé aux plus grands dangers. Si les Généraux d'armée faifoient un bon choix, cette loi ne feroit pas néceffaire, je leur confeillerois d'écrire ces deux vers dans leurs tablettes pour s'en fouvenir en tems & lieu.

Si le Prince Eugéne & Milord Marlborough euffent prévû qu'en donnant cet ordre aux Officiers Généraux ils avanceroient nos affaires & hâteroient notre accommodement avec 1 Angleterre, ils fe fuffent difpenfés de le donner. Qui auroit jamais pû fe l'imaginer? Je vais découvrir ceci en peu de mots. Je l'ai appris d'un Officier des alliés, de diftinction & digne de foi. Il dit donc que pendant que le combat étoit le plus échauffé à leur droite, où les affaires prenoient un affez mauvais train, un Général Anglois, à qui le diftique de Martial ne pouvoit être appliqué fans quelque forte d'in-juftice, laiffa fes gens fous le couteau & galoppa à fon Général pour lui apprendre l'état des chofes, & le difpofer à faire paffer quelque renfort à cette droite. Milord lui fit fentir, avec quelque efpéce d'indignation, qu'il auroit pû fe difpenfer d'etre le por-teur de cette nouvelle, & qu'il n'avoit que faire de l'apprendre au lieu où il ne devoit pas être. Ce reproche fut fi fenfible à cet Officier, qu'il jura de s'en venger. En éffet dès qu'il fut arrivé en Angleterre il cabala contre fon Général dans le Parlement dont il étoit membre, fe jetta dans le parti de la Cour & donna une telle chaleur auxnégociations de la paix avec la France, qu'il n'aida pas peu à l'accélérer. Ce fecret hiftorique m'eût peut-être échappé fi je ne l'euffe inféré dans cette piéce; je doute ce-pendant qu'il y ait beaucoup de gens qui le fachent.

Nous devons admirer en cela la bizarrerie des événemens qui naiffent quelquefois d'une bagatelle, & ne tiennent qu'à un filet. L'on voit dans l'Hiftoire que les plus funeftes comme les plus heureux, font liés à ces fortes de filets, qu'on ne croiroit pas capables de brider une mouche, & qui cependant étranglent les deffeins les mieux concertés: tant il eft véritable qu'il ne faut jamais choquer les gens d'efprit & de cœur,, quelque petits qu'ils puiffent être.

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CHAPITRE II.

Matiére des deux premiers Livres qui fervent comme de préambule à l'Hiftoire de Polybe. Jugement que cet Hiftorien porte de Philinus & de Fabius.

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Elle fut la premiére expédition des Romains hors de l'Italie, & les raifons pourquoi ils la firent alors. Rien, ce me femble, n'étoit plus propre à établir la premiére époque de notre Hiftoire. Nous avons remonté un peu haut, pour ne laiffer aucun doute fur ce qui a donné lieu à cet événement. Car pour mettre les lecteurs en état de bien juger du faîte de grandeur où l'Empire Romain eft parvenu, il étoit bon d'éxaminer de fuite, comment & en quel tems les Romains, chaffés prefque de leur propre patrie, commencérent à avoir de plus heureux fuccès, en quel tems encore & comment, l'Italie fubjuguée, ils penférent à étendre leurs conquêtes au dehors. Qu'on ne foit donc pas furpris fi dans la fuite parlant des Etats qui ont fait le plus de bruit dans le monde, j'avance dans les tems plus reculés. C'est C'est pour commencer aux chofes qui font connoître pour quelles raifons, en quel tems & par quels moyens chaque peuple eft arrivé au point où nous le voions, Mais il eft tems de revenir à notre fujet. Voici en peu de mots de quoi traiteront les deux premiers Livres, qui feront comme le préambule de cet ouvrage.

Nous commencerons par la guerre que fe firent en Sicile les Romains & la République de Carthage. Suivra la guerre d'Afrique, qui fera elle-même fuivie de ce que firent dans l'Espagne Amilcar, Afdrubal & les Carthaginois. Ce fut alors que les Romains pafférent dans I'Illyrie & dans ces parties de l'Europe. Enfuite viendront les comque les Romains eurent à foutenir dans l'Italie contre les Gaulois.

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Nous finirons le préambule & le fecond Livre par la guerre appellée de Cléoméne, laquelle fe fit en ce tems-là chez les Grecs. Nous n'entrerons pas dans le détail de ces guerres: notre deffein n'étant pas d'en écrire l'Hiftoire, mais feulement de les mettre en racourci fous les yeux, pour préparer à la lecture des faits que nous avons à raconter. Dans cet abrégé nous ferons en forte que les derniers événemens foient liés avec ceux qui commenceront notre Hiftoire. Cette liaison juftifiera la pensée que j'ai euë de rapporter en peu de mots ce qui fe trouve chez les autres Hiftoriens, & facilitera l'intelligence de ce que je dois dire. Nous nous étendrons un peu plus fur la guerre des Romains &

des

des Carthaginois en Sicile. Car on auroit peine à en trouver une qui ait été plus longue, à laquelle on fe foit préparé avec plus de foin, où les exploits fe foient fuivis de plus près, où les combats aient été en plus grand nombre, où il fe foit paffé de plus grandes chofes. Comme les coûtumes de ces deux Etats étoient alors fort fimples, leurs richeffes médiocres, & leurs forces égales, c'eft par cette guerre plutôt que par celles qui l'ont fuivie, que l'on peut bien juger de la conftitution particuliére de ces deux Républiques.

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Une autre raison encore m'a engagé à un plus long détail fur cette Juge guerre, c'est que Philinus & Fabius qui paffent pour en avoir parlé le ment plus favamment, ne nous ont pas rapporté les chofes avec autant de quor te Polyfidélité qu'ils devoient. Je ne crois pas qu'ils aient voulu mentir, leurs be de & la fecte qu'ils profeffoient les met à couvert de ce foupçon. Mais & de Fa il me femble (a) qu'il leur est arrivé ce qui arrive d'ordinaire aux amans à bius. l'égard de leurs maîtreffes. Le premier, fuivant l'inclination qu'il avoit pour les Carthaginois, leur fait honneur d'une fageffe, d'une prudence & d'un courage qui ne se démentent jamais, & représente les Romains

mœurs,

(a) Qu'il leur eft arrivé ce qui arrive aux amans à l'égard de leurs maîtreffes.] Notre Auteur entreprend ici Philinus & Fabius fur la liberté qu'ils fe font donné d'ajoûter beaucoup de chofes de leur invention, & outre cela de mutiler, eftropier & fracaffer pour ainfi dire la fimétrie & l'ordre des faits qu'ils rapportent. A ce que je vois les anciens avoient leurs Limiers à Rome comme nous avons les nôtres en Hollande, gens qui font métier de flater, de mentir & de faire triompher les vaincus.

L'Hiftoire de Louis XIV. de Limiers eft bien autrement parfemée de faits moitié Roman, moitié Hiftoire, que celles de Philinus & de Fabius fur lefquels Polybe tire fi fort. Il n'ufe pas mal fa poudre, nous n'uferons pas beaucoup de la nôtre fur un Hiftorien qui ne vaut pas le coup. Voiez, s'il vous plaît, quelle hardieffe! il fait affié ger Leffingue qui n'eft qu'à une lieuë d'Oftende, c'est-à-dire à deux pas de l'endroit où il écrivoit fon Hiftoire. Il dit que l'armée des alliés contre la France en fit le fiége, que la garnison se rendit fans aucune réfiftance & qu'elle fut faite prifonniere de guerre, felon la mode de ce tems-là; que le Maréchal de Villars retorqua fur eux deux ou trois campagnes après: ce fiége eft de fa façon. Il ne fait pas que ce furent les François qui emporterent ce pofte d'infulte, que la garnifon, qui étoit Angloife, fut faite prifonniere de guerre, & que l'Auteur de cet ouvrage en eut le gouvernement pour l'avoir fait prendre. [Si Mr. de Limiers a fait cette faute dans fon Hiftoire de Louis XIV. il a eu foin de la corriger dans la feconde Edition]

La bataille de Caffano du même Hiftorien gazettier, dans le ftile comme dans le faux, eft en

d'une

core de fa façon. Il eft bon de l'avertir que le Te Deum que les Allemans firent chanter à Treville, & dont Larrey fe moque dans l'Histoire de ce grand Roi, n'étoit pas fans doute pour remercier Dieu de leur victoire. Il fut chanté à autre intention, & uniquement pour lui rendre graces de ce que la plus grande partie de nos forces, qui étoit à Rivalta, n'avoit pas marché à notre fecours, & n'etoit pas tombée fur leurs derrieres. Qui peut douter que les ennemis n'euffent passé fous le joug, pour parler à la façon des anciens, s'ils fe fuffent un peu plus obftinés: mais la bataille aiant éte terminée en deux ou trois heures, le Grand-Prieur de France n'eut peut-être pas le tems de profiter d'une fi belle occafion. N'est-ce pas un très-grand fujet de louer Dieu, de s'être retirés d'un pas fi dangereux, & d'en avoir été quittes pour la perte du champ de bataille, pour des morts & des bleffés, dont la terre étoit toute jonchée & de prefque tous les Généraux. Si Philinus & Fabius eftropient & mu tilent les faits, du moins ils ne les fuppriment point, lorfqu'ils ne font pas à l'avantage de leurs Héros: mais notre homme n'en fait non plus mention que d'un non avenu. Ne pourrionsnous pas demander à ce grand Hiftorien, où il a laiffé l'attaque de la Caffine de Mofcolini, où j'é tois: action très-violente, très-meurtriére & où le Prince Eugéne étoit en perfonne? nous fûmes. forcés à la vérité; mais un cellier & un poulailler tinrent bon. Nous fumes fecourus après un combat qui dura toute la nuit, ou pour mieux dire nous ne le fûmes pas, les Imperiaux s'en dé goûterent & nous laifferent-là, après avoir perdu plus de 1400. hommes.

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