que m'écarter de la briéveté que j'aurois cherché à me procurer par leur moyen ; & la portion la plus confidérable de mon Livre, n'auroit plus été qu'un amas informe de Problêmes peu digne de voir le jour, malgré la variété que j'ai tâché d'y répandre, & les difficultés qui font particuliéres chacun d'eux. Au refte, comme cette feconde Partie eft deftinée principalement à ceux, qui déja instruits du calcul différentiel & intégral, fe feront rendus familiers les Principes établis dans la premiére, ou feront déja exercés à la folution des Problêmes connus & ordinaires de la Méchanique; je dois avertir que pour éviter les circonlocutions, je me fuis fouvent fervi du terme obfcur de force, & de quelques autres qu'on employe communément quand on traite du Mouvement des Corps ; mais je n'ai jamais prétendu attacher à ces termes d'autres idées que celles qui résultent des Principes que j'ai établis, foit dans cette Préface, foit dans la premiére Partie de ce Traité. Enfin, du même Principe qui me conduit à la folution de tous les Problêmes de Dynamique, je déduis auffi plusieurs propriétés du centre de gravité, dont les unes font entiérement nouvel d que les, les autres n'ont été prouvées jufqu'à présent d'une maniére vague & obfcure, & je termine l'Ouvrage par une démonftration du Principe appellé communément, la confervation des for ces vives. Si ce premier effai eft reçû favorablement du Public, il ne tardera pas à être suivi d'un autre Ouvrage, dans lequel ce qui concerne le Mouvement & l'équilibre des Fluides fera traité fuivant la même Méthode, & par les mêmes Principes, Principe général pour trouver le Mouvement de plu- fieurs Corps qui agiffent les uns fur les autres d'une TRAITÉ DE DYNAMIQUE Définitions & Notions préliminaires. S I. I deux portions d'étendüe femblables & égales entr'elles font impénétrables, c'està-dire, fi elles ne peuvent être imaginées unies & confondües l'une avec l'autre, de maniére qu'elles ne faffent qu'une même portion d'étendüe moindre que la fomme des deux, chacune de ces portions d'étendue fera ce qu'on appelle un Corps. L'impenetrabilité eft la propriété principale par laquelle nous diftinguons les Corps des parties de l'espace indéfini, où nous imaginons qu'ils font placés. Le lieu d'un Corps eft la partie de l'efpace qu'il occupe, c'est-à-dire la partie de l'efpace avec laquelle l'étendüe du Corps eft coincidente. A |