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p. 1210.

Fa:und.VIII. c. 2. Ú. s. p.

345.

XXXIX.

Jurifdiction du pape fur l'll. lyric.

à pleins voiles contre la gloire de Jesus Christ : que
perfonne, je vous prie, ne les attribue aux faints pe-
res Athanafe, Bafile, Gregoire, Theophile, & aux
autres : de peur
de donner occafion de fcandale. Nous
fouhaitons que chacun s'applique à ses affaires par-
ticulieres, fans exciter de nouveau dans les églifes les
troubles qui viennent d'être appaisez, par lagrace de
Jefus Chrift, & la vigilance de tous les évêques.
Ceux qui ont renoncé aux erreurs de Neftorius, doi-
vent être reçûs, fans leur reprocher le paffé, de peur
de rebuter les autres, qui voudroient fe convertir.
Exhortez vos clercs à ne rien dire dans les églifes, qui
ne foit conforme à la foi, & à ne point parler de
ces matieres fans neceffité. Que fi l'on accuse quel-
ques clercs ou quelques moines d'être retournez aux
erreurs de Neftorius, après être entrez dans la com-
munion de l'église; jugez-les plûtôt dans l'église,
que de permettre qu'on les accufe devant les tribu-
naux feculiers.

Proclus répondit à Jean & au concile d'Antioche, qu'il n'avoit point parlé d'anathematiser Theodore, ni aucun autre après fa mort; & n'avoit point donné de tels ordres à fon diacre Theodore, L'empereur fit auffi réponse à Jean & à fon concile, les exhortant à maintenir la paix, fans avoir égard à ceux qui vouloient la troubler; & à tenir pour regle avec toute l'église, qu'on ne doit rien attenter contre ceux qui font morts dans fa com

munion.

Le pape Sixte foutenoit cependant fa jurisdiction fur l'Illyrie, comme il paroît par trois de fes lettres ; Rom. Ill.n. 15. deux à des conciles d'Illyrie, une à Proclus. La

Tom. 4. come. p. 1711. conc.

premiere

pape

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premiere est du huitiéme des ides de Juillet, fous AN. 437le quinziéme confulat de Theodofe, & le quatriéme de Valentinien; c'est-à-dire, du huitiéme de Juillet 435. elle eft adreffée au concile, qui devoit s'affembler à Theffalonique, & exhorter les évêques à s'attacher plus aux loix ecclefiaftiques, qu'à celles des princes. Il entend fans doute la loi de Theo- sup. L. XXIV. dose, du quatorziéme de Juillet 421. dont le Boniface avoit obtenu la révocation. Il donne à Anaftafe évêque de Theffalonique la même autorité, que les papes précedens avoient donnée à fes prédeceffeurs. C'est-à-dire que chaque métropolitain fera les ordinations dans fa province, mais du confentement de l'évêque de Theffalonique qu'il ne s'en fera aucune fans fa participation, & qu'il examinera ceux qui feront appellés à l'épifcopat; que les causes majeures lui feront rapportées; qu'il choisira d'entre les évêques ceux qui jugeront avec lui, ou qu'il députera pour juger fans lui. L'évêque de Corinthe eft averti en particulier, de ne point prétendre d'indépendance. Le pape fe remet du furplus, à ceux qu'il envoïe pour affister à ce con

cile.

:

La feconde lettre adreffée auffi à un concile d'Illyrie, & envoïé par le prêtre Artemius, eft du quinziéme des calendes de janvier, fous le confulat d'Aëtius & de Sigifvulte, c'est-à-dire du dix-huitiéme de Decembre 437. Elle porte que tout ce que font les évêques d'Illyrie, chacun en particulier, doit être rapporté à l'évêque de Theffalonique; qu'il affemblera le concile, quand il jugera neceffaire, & que fur fa relation, le fiege apoftolique confirmera çe

Tome VI.

Ff

n. 17.

n. 7.

n. 16.

AN. 438. qui aura été fait. Ne croïés pas, ajoûte-t-il, être obligé à ce que le concile d'Orient a voulu ordonner contre notre volonté, outre ce qu'il avoit jugé sur la foi de notre confentement. Îl entend Sup.. XVIII. le troifiéme canon du concile de C. P. en 381. qui donne le fecond rang à l'évêque de C. P. Il déclare Anastase vicaire du fiege apoftolique, comme Rufus fon predeceffeur, & exhorte à la paix & à l'union. La troifiéme lettre de même date du dixhuitiéme Decembre 437. eft adreffée à Proclus, pour l'exhorter à maintenir les droits de l'évêque de Theffalonique, & ne recevoir aucun des évêques de fa dépendance, fans fes lettres formées, comme le pape l'obfervoit lui-même. Cette lettre eft pleine de témoignages d'eftime & de confiance. V.N...Hoftein. pour Proclus. Le pape lui marque, qu'il a depuis peu confirmé fon jugement touchant Idduas. On croit que c'est l'évêque de Smirne, qui avoit affifté au concile d'Ephese; & que Proclus l'aïant jugé, il en appella au pape. Car les évêques d'Afie avoient peine à reconnoître la jurisdiction de l'évêque de

XL. Tranflation

S. Chryfoftome.

C. P.

Au commencement de l'année fuivante, Proclus des reliques de fit rapporter à C. P. les reliques de faint Jean Chryfoftome, dont la mémoire avoit été déja rétablie neuf ans auparavant; c'est-à-dire, en 428. Comme Proclus. faifoit à l'ordinaire fon panegyrique, le jour de la fête, qui étoit le vingt-fixiéme de Septembre, le peuple l'interrompit par des acclamations, demandant qu'on leur rendit l'évêque Jean. Proclus jugea Socr. VI. 45 auffi, que c'étoit le moïen de réunir à l'églife ceux qui s'étoient feparés à l'occafion de faint Chry

Ap. Bar. an. 438. init.

Marcel. chr

boc. an.

AN. 438.

n. 13.

C.

Sup. liv. XXI.

1.22.

foftome, & qui tenoit encore à part leurs affemblées. Il en parla donc à l'empereur, & lui perfuada de faire rapporter le corps du faint évêque, de Comane dans le Pont, où il avoit été enterré. Cela Sup. 1. XXI. fut executé : le peuple alla au-devant; la mer du Bofphore fut couverte de barques & éclairée de flam- Theod. V, hift. beaux, comme quand il fut rappellé de fon premier exil. L'empereur appliqua fes yeux & fon vilage fur la châsse, demandant pardon pour fon pere & fa mere, qui avoient offensé le faint, ne sçachant pas qu'ils faifoient. Les reliques furent transferées à C. P. publiquement, avec grand honneur, & dépofées dans l'église des apôtres. Ce qui acheva de réunir tous ceux qui étoient feparés à l'occafion de faint Chryfoftome. Cette translation se fit trente-cinq ans après la premiére dépofition, le vingt-feptiéme jour de Janvier, fous le feiziéme confulat de Theodofe: c'est-à-dire, l'an 438. & c'est le jour où l'église Latine honore la mémoire de faint Chryfoftome. Cette même année 438. le quinziéme de Fevrier, fut pu- in fine. blié le Code Theodofien, c'est-à-dire, le recueil des conftitutions des empereurs chrétiens, compofé par l'ordre de Theodofe le jeune : dont le dernier livre ne contient que les loix qui regardent la religion.

Theod. lea,

XLI. Autres tranfla

Ce fut auffi fous le pontificat de Proclus, que l'on découvrit à C. P. des reliques des quarante martyrs, tions. qui avoient fouffert fous Licinius à Sebaste en Ar- Sozom IX. c. 2. menie. Sainte Pulquerie en eut revelation par le Sup..X.. 229 martyr faint Thyrfe, qui lui apparut trois fois, & lui ordonna de transferer auprès de lui ces reliques, qui étoient cachées fous terre les quarante mar

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AN. 438. tyrs parurent eux-mêmes, revêtus de manteaux blancs. On trouva en effet leurs reliques fous l'ambon ou pupitre de l'églife de faint Thyrfe: une table de marbre couvroit le cercueil, & il y avoit une petite ouverture, qui répondoit à l'endroit où étoient les reliques, dans deux vafes d'argent, environnés de quantité de parfums. Cette ouverture servoit à defcendre des linges, pour faire toucher aux reliques. L'imperatrice fainte Pulquerie fit mettre les reliques quarante martyrs dans une châffe très-précieuse, auprès de celles de faint Thyrfe, & cette translation fut faite avec grande folemnité comme une fête

Id. c 44. chr.

Marcel. cod.

Chr. Pafch.cod.

C. 20. 21. 22.

des

publique; ainfi que le raconte l'hiftorien Sozomene, qui étoit prefent. L'empereur Theodofe vouSec. VII. c. 47' lant reconnoître les graces qu'il avoit reçûës de Dieu, accomplit des vœux qu'il avoit faits; & envoïa l'imperatrice Eudocia son épouse à Jerufalem, Profp.cod. Chr. fuivant le vœu qu'elle avoit fait elle-même, fi elle voïoit fa fille mariée. Or fa fille Eudocia, époufa Evagr. 11. l'empereur Valentinien, qui vint exprès à C. P. le vingt-uniéme d'Octobre 437. fous le confulat d'Aëtius & de Sigifvulte. Eudocia fit ce voïage l'année fuivante 438. & offrit de grands presens aux églises de Jerufalem, & de toutes les villes d'Orient, tant en allant qu'en venant. Elle bâtit en Palestine des monafteres & des laures, & rétablit les murailles de Jerufalem d'où elle revint fous le dix-feptiéme confulat de Theodofe avec Feftus, c'est-à-dire, l'an 439. rapportant à C. P. des reliques de faint Eftienne, qui furent mises dans l'église de faint Laurent, avec des reliques de ce faint, & de fainte Agnés.

Chr. Marcell.

Theod. lect. in fine.

:

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