Imágenes de páginas
PDF
EPUB

dence, un autre fur les queftions des Mages, la vie AN. 447. des faints, & plufieurs autres. Je défie mes accusateurs & mes juges d'y trouver aucune opinion, que je n'aïe prife dans la fainte écriture.

doret.

XIV.

v. Differt.

Garn. p. 259.
To. 1. 2. 3.

To. 3.

Des ouvrages dont Theodoret fait ici mention, Ecrits de Theonous n'avons plus les premiers contre les heretiques: fi ce n'eft qu'ils foient cachés fous le nom de quelque autre auteur. Nous n'avons point non plus le livre mystique, ni les réponses aux Mages. Mais nous avons les commentaires fur les prophetes, fur les pleaumes & fur S. Paul. La vie des faints eft le Philothée, autrement l'histoire religieufe, qui comprend la vie des trente solitaires, que Theodoret avoit connus: commençant à S. Jacques de Nifibe, & finissant à fainte Domnine. Mais outre les ouvrages qu'il nomme dans la lettre à Eufebe, il avoit compofe dès lors un grand traité des maladies des Grecs ; c'est-à-dire; des erreurs des païens, divifé en douze livres & rempli d'une grande érudition. Il y cite plus de cent auteurs anciens. Il avoit auffi compose un commentaire fur le cantique.

On croit que ce fut pendant cette retraite forcée, qu'il écrivit fon Eraniste, ou Polymorphe : ainsi nommé, parce qu'il prétend que l'erreur qu'il y attaque eft un ramas de plufieurs anciennes herefies. C'étoit l'opinion de ceux qui prétendoient, qu'il n'y avoit qu'une nature en Jefus-Chrift: par un zele exceffif contre les Neftoriens, qui les portoit dans l'hérefie oppofée. Cet ouvrage eft divifé en trois dialogues: le premier intitulé Immuable; parce que teur y montre , que le Verbe se faisant chair n'a point été changé le fecond inconfusible, où Tome VI.

Oo

l'au

To:4.

TO. 1.

TO. 4.

Prafat. in: Erani,

[blocks in formation]

XV. Lettre de Theo

Ie.

Epift. 87.

Diofc.

entre les

peres

il montre, que l'incarnation s'est faite fans confufion des deux natures : le troifiéme impaffible. Il cite orthodoxes, Theophile d'Alexandrie & faint Cyrille; & il cite les peres Latins auffi-bien que les Grecs. A la fin il ajoûte divers fyllogifmes, pour démontrer co trois mêmes verités; que le Verbe eft immuable, incapable de mélange, & impaffi

ble.

Ceux qu'il attaque en cet ouvrage, étoient, comdoret à Diofco me il dit, des gens obfcurs, qui ne pouvoient fe rendre celebres que par leurs crimes, ce qui convient à certains moines Orientaux ; ou comme il dit ailleurs; certains clercs d'Ofroëne, qui étant venus à Epift. 83. ad Alexandrie, accuferent Theodoret de divifer JelusChrist en deux Fils, dans les discours qu'il faifoit à Antioche; & ils attribuoient la même erreur aux évêques de Cilicie. Diofcore d'Alexandrie en écrivit à Domnus d'Antioche, fe plaignant particulierement de Theodoret. Celui-ci lui écrivit pour le juftifier, prenant à témoins les milliers d'auditeurs qu'il avoit eus à Antioche au lieu que fes accufateurs, n'étoient que quinze tout au plus. J'ai enfeigné, ditil, fix ans fous Theodote d'heureufe mémoire: treize ans fous le bien-heureux Jean, qui prenoit tant de plaifir à m'entendre, que fouvent il fe levoit & battoit des mains. C'eft la feptième année du faint évêque Domnus ; & jufques ici aucun évêque, ni aucun clerc n'a rien repris en mes difcours. La septième année de Domnus tombe dans l'année

Sup 1. XXI. 22.46.

447.

Theodoret proteste enfuite, qu'il veut fuivre les traces des peres, & conferver la foi de Nicée. Il

[ocr errors]

explique la créance fur l'incarnation qui eft la créan-
ce catholique. Il cite fes livres, où il a emploïé les
autorités de Theophile & de faint Cyrille, ce qui
marque l'Eraniste. Puis il ajoûte: Je crois que vous
fçavés bien que Cyrille d'heureufe mémoire m'a
plufieurs fois écrit. Et quand il envoïa à Antio-
che fes livres contre Julien, & le traité du bouc
émisfaire : il pria le bien heureux Jean d'Antioche,
de les montrer aux Docteurs les plus celebres d'O-
rient. Jean me les envoïa je les lûs avec admira-
tion : j'en écrivis à Cyrille: il me fit réponse, ren-
dant témoignage à mon exactitude & à mon affec-
tion: je garde ces lettres. Il finit par cette profef-
fion de foi: Si quelqu'un ne dit pas, que
la fainte
Vierge eft mere de Dieu, ou s'il dit que Notre-
Seigneur Jesus-Christ est un pur homme, ou s'il di-
vife en deux le Fils unique, & premier né de toute
créature: qu'il foit déchû de l'efperance en Jesus-
Christ.

AN. 447.

1 Cor. VIII, 6;

Theodoret écrivit en même-tems une lettre circu- Epist.84.ep. 85. laire aux évêques des deux Cilicies: où il les avertit, que l'occafion de la calomnie répandue contre eux, vient à ce qu'on dit de quelques-uns en petit nombre, qui divifent en deux perfonnes le Verbe incarné. Il rapporte les paffages de l'écriture les plus formels, pour l'unité de perfonne. Ces deux de faint phys Paul: Il y a un feul Seigneur Jesus-Christ: & en- v.6. core : un Seigneur, une foi, un baptême; & de l'évangile : Perfonne n'eft monté au ciel, que celui qui en est descendu, le Fils de l'homme qui est au ciel. Et encore:Si donc vous voïés le Fils de l'homme monter où il étoit auparavant. Theodoret exhorte les

Do ij

[ocr errors]

Joan. 11. 13.

XVI.

Lettre de Theo

Ep. 8.6,

évêques, à reprimer ceux qui combattent cette doctrine, par ignorance ou par efprit de contention : s'il eft vrai, dit-il, qu'il y en ait quelques-uns, & que ce ne foit pas une calomnie.

:

Diofcore n'eût aucun égard à la lettre de Theodoret à Flavien. doret au contraire il fouffrit, que fes accufateurs prononçaffent publiquement anathême contre lui, dans l'églife d'Alexandrie; & lui-même fe leva de fon fiege, & cria comme eux anathême. Il fit plus; & il envoïa des évêques à C. P. pour accufer Theodoret & les Orientaux. Theodoret s'en plaignit à Flavien de C. P. J'ai envoïé, dit-il, à Diofcore un de nos Prêtres, avec des lettres fynodales, pour lui apprendre, que nous nous en tenons à l'accord fait fous Cyrille d'heureuse mémoire : que nous approuvons fa lettre, & que nous recevons avec refpect celle de faint Athanafe à Epictete & la foi de Nicée. Et les clercs qu'il avoit envoïés, ont reconnu eux-mêmes par experience, qu'aucun des évêques d'Orient n'a d'opinion contraire à la doctrine apoftolique. Il montre ensuite l'injustice de l'anathême prononcé contre lui, parce que le concile de C. P. conformément à celui de Nicée, a feparé la jurifdiction des provinces: en forte que l'évêque d'Alexandrie ne doit gouverner que l'Egypte. Il vante inceffamment, dit-il, la chaire de faint Marc; mais il fçait bien qu'Antioche a la chaire de faint Pierre, qui étoit le maître de faint Marc, le premier & le chef des apôtres. Et enfuite: Scachés, Seigneur, que fon chagrin contre nous, vient de ce que nous avons confenti à la lettre fynodale, que vous fites fous Proclus d'heureuse mémoire, conformément aux ca

[ocr errors]

que

cette lettre

nons. Il s'en eft plaint jufques à deux fois, comme fi
nous avions abandonné les droits de l'église d'Antio-
che & de celle d'Alexandrie. On croit
fynodale de Proclus, eft celle qui fut depuis rappor-
tée au concile de Calcedoine touchant Athanafe évê-
que de Perrha en Syrie. Diofcore prétendoit, que
les
Orientaux en recevant cette lettre, avoient reconnu
la jurisdiction de l'évêque de C. P. fur celui d'Antio-
che, qui jusques-là avoit été le troifiéme évêque du
monde, n'aïant devant lui, que Rome & Alexan-
drie.

AN. 447.

V. Garn, ad epijt. Theol.

Infl. XXVIII. 1. 18.

XVII.

Députation de syrie cin

Pour défendre Theodoret & tous les évêques Orientaux, contre les calomnies des clercs d'Ofroëne & des autres, que Diofcore avoit écoutés : Domnus évêque d'Antioche, envoïa de fon côté des évêques à C.P. comme Diofcore en avoit envoïé du fien. Les évêques de Syrie partirent au fond de l'hyver, c'est-à- Ep. 94.101. dire, à la fin de l'an 447. & Theodoret les chargea de plufieurs lettres. Nous en avons jufques à vingt-deux; fçavoir à treize grands officiers, dont la plupart avoient été confuls, à quelques-uns du clergé de 107.108.10. Conftantinople, & à trois évêques. Flavien de Conf- Ep. 88. 89. c. tantinople à qui Theodoret écrivit une feconde let

106,100. 101.

104.

102.

tre par
Les évêques députés : Bażile de Seleucie,
qui
étoit alors à C. P. & Eusebe d'Ancyre, chés qui les Ep. 109,
députés devoient paffer. Dans la lettre à Flavien,
Theodoret s'explique fur le dogme, & marque les
differentes herefies fur l'incarnation. Simon, Bafi-
lide, Valentin, Bardefane, Marcion. & Manes.
ne reconnoissent Jefus-Chrift que Dieu, & ne lui at-
tribuent l'humanité qu'en apparence : les Ariens di-
fent, que le Verbe n'a pris qu'un corps, auquel il

« AnteriorContinuar »