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Respuit auras, religatque rates
Assueta sequi. Tu Tantalidos
Funera matris victrix numeras.
Stat nunc Sipyli vertice summo
Flebile saxum,

Et adhuc lacrimas mosta æternum

Marmora manant antiqua novas.
Colit impense femina virque

Numen geminum.

Tuque ante omnes,

Pater ac rector, fulmine pollens,

Cujus nutu simul extremi

Tremuere poli, generis nostri

Juppiter auctor, cape dona libens ;
Abavusque tuam non degenerem

Respice prolem.

Sed, ecce, vasto concitus miles gradu Manifesta properat signa lætitiæ ferens: Namque hasta summo lauream ferro gerit; Fidusque regi semper Eurybates adest.

aujourd'hui dans ses rades. Sous tes traits ont péri les enfans de l'orgueilleuse fille de Tantale, qui maintenant, statue de pierre, pleure debout sur le mont Sipyle, et laisse tomber des larmes toujours nouvelles de ses paupières de marbre vieillies dans son éternelle douleur. Hommes et femmes, dans Argos, honorent d'un culte empressé les deux enfans de Latone.

Mais toi surtout, reçois favorablement nos dons, père et maître des Immortels, dieu de la foudre, qui d'un signe de ta tête fais trembler les deux pôles; puissant Jupiter, auteur de notre race, abaisse tes regards sur tes arrière-petits-fils, toujours dignes de cette haute origine.

Mais voici un guerrier qui s'avance à grands pas ; tout annonce qu'il apporte d'heureuses nouvelles, car le fer de sa lance est entrelacé de lauriers; c'est Eurybate, le fidèle écuyer du roi des rois.

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Delubra et aras cælitum, et patrios lares
Post longa fessus spatia, vix credens mihi,
Supplex adoro. Vota Superis solvite :
Telluris altum remeat Argolicæ decus
Tandem ad penates victor Agamemnon suos.

CLYTEMNESTRA.

Felix ad aures nuntius venit meas.

Ubinam petitus per decem conjux mihi
Annos moratur ? pelagus, an terras premit?

EURYBATES.

Incolumis, auctus gloria, laude inclytus
Reducem expetito litori impressit pedem.

CLYTEMNESTRA.

Sacris colamus prosperum tandem diem,
Et si propitios, attamen lentos, Deos.

Tu pande, vivat conjugis frater mei,

ACTE TROISIÈME.

SCÈNE I.

EURYBATE, CLYTEMNESTRE.

FURYBATE.

Après tant de fatigues et une si longue absence, je puis donc me prosterner dans ces temples, devant ces autels, et adorer les dieux protecteurs de ma patrie! c'est à peine si je crois à mon bonheur. Acquittez-vous des vœux que vous avez faits; Agamemnon, l'orgueil de la Grèce, rentre enfin victorieux dans le palais de ses pères.

CLYTEMNESTRE.

J'apprends avec joie cette heureuse nouvelle. Où est cet époux dont mes désirs ont appelé le retour pendant dix années? est-il encore sur les flots, ou foule-t-il déjà la terre sous ses pas ?

EURYBATE.

Heureux, comblé d'honneur, et plein de gloire, il a enfin mis le pied sur le rivage tant désiré.

CLYTEMNESTRE.

Célébrons ce beau jour par des sacrifices, remercions les dieux qui nous le font voir enfin, les dieux propices, mais trop lents au gré de notre impatience. Dis-moi, le

Et pande, teneat quas soror sedes mea.

EURYBATES.

Meliora votis posco, et obtestor Deos.
Nam certa fari sors maris dubii vetat.
Ut sparsa tumidum classis excepit mare,
Ratis videre socia non potuit ratem.
Quin ipse Atrides æquore immenso vagus
Graviora pelago damna, quam bello, tulit;
Remeatque victo similis, exiguas trahens
Lacerasque victor classe de tanta rates.

CLYTEMNESTRA.

Effare, casus quis rates hausit meas?
Aut quæ maris fortuna dispulerit duces?

EURYBATES.

Acerba fatu poscis, infaustum jubes
Miscere læto nuntium: refugit loqui
Mens ægra, tantis atque inhorrescit malis.

CLYTEMNESTRA.

Exprome: clades scire qui refugit suas, Gravat timorem dubia plus torquent mala.

EURYBATES.

Ut Pergamum omne Dorica cecidit face, Divisa præda est: maria properantes petunt; Jamque ense fessum miles exonerat latus; Neglecta summas scuta per puppes jacent; Ad militares remus aptatur manus;

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