qu'elle le voie pre à faire vamieux; il le lui loir le caractére montre en l'af principal, puifJurant que Pan-que Harpagon talon lui en fait eft avare, & préfent ; & ce que Pantalon Vieillard n'ofe eft généreux. dire le contraire, quelqu'envie qu'il en ait. & fon fils, qui fe en viennent aux me Scéne entre mains, & font | Harpagon deux fois fepa querellent au fujet de Ma rés par Scapin, cun en particulier l'origine de leur querelle, fair auffi accroire à cha eft plus ou moins | liennes. Soutenue à l'inOn peut ajou promptu, fuivant ter encore que le talent des Ac- le caractére de teurs ; mais ils MeffiteJacques, ont tous par tradition un certain nombre de pro pos, ou de repliques principales, dont Moliere s'eft fervi dans fon Avare. & ce qu'il fait, ont tant de rapport avec tout ce que fait Arlequin, qu'il eft très-probaque Molie ble re a ey deffein de l'imiter dans fon Avare. * On peut voir par ces exemples combien ces métamorpho fes, fi je puis m'exprimer ainsi font furprenantes, & avec quel * Pour preuve de tout ce que l'on a avancé, voyez Bayle aux Notes qu'il a faites fur l'article de Moliere, & le Teatro di Elaminio Scala, imprimé en 1611, art le Poëte François a adapté à fon fujet tout ce qu'il a imité; car les copies deviennent entre fes mains des originaux, & perdent ce caractère d'imitation fervile, qu'il eft fi difficile aux Auteurs de ne pas laiffer dans les Ouvrages dont les idées ne leur appartiennent pas. Ajoutons que c'eft de Moliere feul que l'on peut apprendre à fe fervir de plufieurs Ouvrages, pour en conf truire une Fable d'imitation mixte, étant le feul qui nous en ait laiffé l'exemple, & qu'il ne paroît pas moins admirable lorfqu'il eft imitateur, que lorsqu'il eft original. Fin du fecond Livre. 1 |