Ouvrages, avec la certitude morale d'effuier des défagrémens & des contradictions, de ne point jouir du fruit de leurs travaux & d'obtenir feulement quand ils ne feront plus, les fuccès qui fuivent enfin les fages nouveautés qu'on veut établir malgré l'habitude, ou la prévention.

Fin du troifiéme Livre.

OBSERVATIONS

SUR

LA PARODIE.

LIVRE QUATRIE'ME.

A

Près avoir donné mes Réflexions fur les différentes parties du Théatre Comique, il me paroît indifpenfable de patler auffi de la Parodie. C'eft un genre très-connu en France mais que Moliere n'a point traité; ainfi je ferai contraint d'emprunter d'ailleurs les exemples dont j'aurai befoin.

1

UN

N Sçavant de nos jours dans fa Differtation fur l'origine & fur le caractère de la Parodie, fait voir quelle en a été la naiffance; il en cite les différentes espèces, en donne des exemples, & accompagne fes re cherches de réflexions très - utfles; mais comme il ne s'agit ici de la Parodie que par rapport au Theatre; c'eft auffi fur cette ef pèce de Parodie feule que je pro poferai mes Obfervations.

Parodie L'origine de la Parodie remonparmi les te jufqu'aux Grecs, qui nous en ont donné les premiers modé

Anciens.

*

Voyez les Mémoires de l'Académie des Belles-Lettres 2 vol 7. P. 398. Edition de

Paris

les; & le fçavant Académicien dont je viens de parler, fait men tion de plufieurs Ecrivains parmi eux, qui ont fait des Parodies Dramatiques. Mais il ne nous reste rien des Latins qui nous apprenne qu'ils en aïent jamais compofe.

Les Italiens, parmi les Modernes, ont tenté depuis quel que tems ce même genre ; & pour faire connoître à la fois deux Ouvrages qui méritent d'être connus, je donnerai dans un Article féparé, l'extrait d'une Tragédie Italienne qui parut il y a quinze ans, avec l'extrait de la Parodie qui en fut faite, à peu près dans le même tems, & qui peut-être eft la feule qu'on puiffe citer.

Si les Grecs font les premiers inventeurs de la Parodie, on peut dire que les François en font au moins les reftaurateurs, puifque.

c'eft eux qui l'ont remise avec éclat fur la Scéne; mais comme ils lui ont donné des formes différentes & différens caractéres, il me paroît néceffaire de les examiner avec attention, afin de s'affurer par cet examen, de la meilleure méthode que l'on puiffe fuivre, foit pour traiter la Parodie, foit pour en juger.

ARTICLE SECOND.

De l'origine des Parodies modernes.

ON

N entend fans ceffe retentir des plaintes contre la Tragédie moderne, & contre la Parodie. Les Sçavans fe plaignent que la Tragédie n'a plus cette élévation, cette majefté que les Anciens lui avoient donnée. Les partifans du Comique noble & puifé dans la nature,