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tueuse d'Urbain

VI.

mano lo volemo lo papa, nous voulons un pape Romain, & menaçoit les car Avenion. p. 398. dinaux de leur ôter la vie s'ils faifoient le contraire. L'on choifit donc, par- & in notis p. ce qu'il le fallut, & affez tuinultuairement, Barthelemi de Pregnano arche- 1976. & 1215. vêque de Bari, originaire de Naples. Le bruit s'étant enfuite répandu que II. l'archevêque de Bari étoit élû pape, le peuple le confondant avec Jean de Election tumul Bar, François & chambellan du défunt pape, recommença les violences. Le cardinal de S. Pierre ayant paru à la fenêtre, quelques-uns qui étoient éloignez demanderent qui c'étoit, on leur répondit : c'eft le cardinal de S, Pierre. Là-deffus le peuple s'imaginant qu'on avoit dit que ce cardinal étoit élû pape, s'écria d'une commune voix par toute la ville : Nous avons le cardinal de faint Pierre pour pape, vive faint Pierre, Viva fanto Pietro. Cette erreur donna quelques momens de répit aux cardinaux, mais les Romains voyant qu'on n'ouvroit point le conclave, retournerent avec plus de tumulte, rompirent les portes du conclave, fe faifirent des cardinaux, pillerent leurs meubles, infiftant toujours qu'ils vouloient un pape Romain ou Italien. Quelqu'un des domeftiques des cardinaux leur ayant répondu, n'avez-vous pas le cardinal de faint Pierre ? Ils prirent auffi-tôt ce cardinal, le de fchifm. lib. x revêtirent des habits pontificaux, le poferent fur l'autel & l'adorerent; mais ce prélat leur criant toujours qu'il n'étoit point pape & qu'il ne vouloit pas l'être, ils le laifferent en lui difant des injures.

Theod. Niemi

c. 1. & 2.

Cependant les cardinaux eurent beaucoup de peine à fe fauver. Quelques-uns furent arrêtez & maltraitez ; d'autres furent obligez de fe déguifer. Les uns fe retirerent dans leurs maifons, & les autres fortirent de la ville, ou fe jetterent dans le château faint Ange. Le lendemain l'archevêque de Bari élû, comme nous venons de le dire, voulut fe faire procla mer, & fe voïant abandonné des cardinaux, il dit aux magiftrats qu'ils n'avoient encore rien fait s'ils ne raffembloient les cardinaux, afin qu'ils proclamaffent fon élection, & le miffent en poffeflion du faint fiege. Les magiltrats firent donc venir douze ou treize cardinaux reftez dans la ville, qui proclamerent allez triftement l'archevêque de Bari fous le nom d'Urbain VI. & le mirent en poffeffion du faint fiege le neuviéme d'Avril, & le dix feptiéme du même mois qui étoit le jour de Pâques, il fut couronné en lear prefence par le cardinal des Urfins. Le lendemain de ce couronnement les cardinaux qui étoient à Rome écrivirent aux cardinaux d'Avignon qu'ils avoient élû l'archevêque de Bari, d'une commune voix, & d'une maniere parfaitement libre, en forte qu'on pouvoit y acquiefcer en toute sûreté; leg. to. 10. mais la conduite qu'ils tinrent peu de tems après fit bien voir que cette élection n'étoit pas libre.,

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III.

C'eft ce que le cardinal d'Aigrefeuille & quelques autres manderent au roi de France, en lui écrivant de ne faire aucun fonds fur ce qu'écriroient Les cardinaux les cardinaux pendant qu'ils feroient à Rome, parce qu'ils y étoient dans le retirent à Anaune entiere contrainte de la part du peuple Romain, En effet, Urbain VI. qui étoit d'un naturel auftere ayant indifpofé les cardinaux contre lui, treize d'entr'eux qui étoient François, fe retirerent d'abord à Agnanie ville de l'état ecclefiaftique, où ils curent permiffion d'aller, fous prétexte d'éviter les grandes chaleurs de Rome; & delà ils écrivirent une lettre à Urbain

Balus. vit. papi ven, to. 2. p.

816.

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VI. lui-même, où, bien loin de lui donner le titre de pape, comme ils faifoient auparavant, ils le traitent d'apoftat, d'antechrift & d'ufurpateur, lui déclarent que le danger d'être maffacrez par le peuple qui obfedoit le conclave & qui les menaçoir de mort s'ils n'élifoient un Romain ou un Italien, les avoit forcez de l'élire précipitamment contre leur gré, contre leur intention; qu'ils ne le reconnoiffent que comme un intrus, & qu'ils lui défendent d'agir en qualité de pape, parce qu'il s'étoit fait élire par violence: de plus, ils publierent un manifefte où ils expofoient en détail tout ce qui s'étoit paffé dans l'élection. Ils firent favoir la même chose à toutes les puiffances de l'Europe, aux univerfitez, & entr'autres à celle de Paris, à qui ils écrivirent une lettre dattée du vingt-uniéme d'Août.

Cette difpofition fi peu favorable où l'on étoit à l'égard d'Urbain, devint encore plus fâcheufe par la conduite tout-à-fait imprudente & trop em portée de ce pontife, qui fe laiffant aller à fon temperament atzabilaire, au lieu d'adoucir les efprits pour les faire entrer peu à peu dans fes interêts & les mettre en état de le reconnoître de bon gré pour pape légitime, les. aigrit tellement qu'on fe réfolut enfin de porter les chofes aux dernieres. extrêmitez. Il reprit aigrement les mœurs des cardinaux en plein confiftoire; il fit des reproches à quelques-uns en particulier fur leur conduite; il s'attira encore par fes hauteurs l'indignation d'Othon duc de Brunfvick, qui avoit époufé Jeanne reine de Naples & de Sicile après la mort du prince de Tarente; Urbain ayant menacé de la détrôner, comme il le fit en effet depuis, & ayant voulu dépouiller Cajetan comte de Fondi, de fon gouvernement de la Campagne de Rome, auffi - bien que les Roftaings du gouver nement du château faint Ange, dont ils étoient en poffeflion.

Une conduite fi peu mefurée fit prendre aux cardinaux la réfolution fccrete d'élire un autre pape. Retirez à Anagnie ville de l'état ecclefiaftique, ils penferent ferieusement à executer leur deffein. Ils s'affurerent de la protetion du comte de Fondi, & gagnerent les troupes étrangeres qui étoient au service du faint siege : c'étoient les gens de guerre que Gregoire XI. avoit fait lever en Bretagne au nombre de cinq à fix mille chevaux, & environ quatre mille fantaflins, qui étoient paffez trois ans auparavant en Italie fous la conduite du cardinal de Geneve contre les Florentins & les villes rebelles au faint fiege. Ces troupes paffant auprès de Rome pour se rendre à Anagnie, furent attaquées par les Romains qui les voulurent arrêter; mais ceux-ci furent défaits, & elles pafferent librement. Les cardinaux traiterent enfuite avec Jeanne reine de Naples, pour l'engager dans leurs interêts & fe procu rer une retraite où ils puffent élire un pape en sûreté. Pour cela ils choifirenz Fondi ville du royaume de Naples, où ils fe rendirent.

Dès que les cardinaux y furent arrivez, ils prirent des mefures pour y attirer les trois Italiens attachez à Urbain, qui étoient reftez à Palestrine dans la Campagne de Rome. Ils en vinrent à bout en faifant rendre à chacun de ces trois cardinaux en particulier une lettre fecrete, par laquelle on promettoit de le faire pape aufli-tôt qu'il feroit arrivé à Fondi, & en même temps on avertiffoit chacun d'eux de tenir la chose secrete, afin que les deux autres n'en euffent point de jaloufie, & ne traverfäffent point le deffein qu'on avoit. Ces

trois Italiens étoient les cardinaux de Florence, de Milan & des Urfins, le cardinal de faint Pierre étant mort dans l'obedience d'Urbain. Dans, l'efperance d'être papes, ils partirent tous trois, & fe rendirent à Fondi, où peu de jours après leur arrivée, ils entrerent tous dans le conclave au nombre de feize pour proceder à l'élection par la voie du scrutin.

IV.

ment VII.

Les trois Italiens, dont chacun avoit efperé le pontificat, furent bien étonnez quand ils virent peu de jours après, que dès le premier fcrutin on élut Seize cardinau dans le conclave Robert cardinal-prêtre fous le titre des douze apôtres. On élifent à Fondi F'appelloit le cardinal de Geneve, parce qu'il étoit frere ou neveu d'Ame- pour pape Clea dée, comte de Geneve, & il fut nommé Clement VII. Il n'étoit âgé que de trente-fix ans ; & comme il n'étoit ni François ni Italien, on crut qu'il ne feroit point fufpect aux deux partis. Il avoit été évêque de Terouanne, enfune de Cambrai, & fait cardinal par Gregoire XI. Il étoit habile, éloquent, actif, propre aux affaires & au travail. Ces qualitez contribuerent au choix que l'on fit de fa perfonne, mais encore davantage la nobleffe de fon extraction, qui le rendoit parent ou allié des meilleures maifons de l'Europe : ce qui le mettoit plus en état qu'aucun autre de fe foutenir contre fon concurrent. Les cardinaux Italiens en furent fi indignez, qu'ils retournerent auffi-tôt dans le château d'où ils étoient venus. Ce château appartenoit au cardinal des de fchifm. lib. 14 Urfins, qui y mourut bien-tôt après, fans qu'on puiffe favoir dans laquelle des deux obediences.

Theod. Niem

C. 20.

V.
Urbain VI. crée

naux,

Par cette élection Urbain VI. fe vit en tête un autre pape cinq mois après fon exaltation; & fe voïant abandonné de tous fes cardinaux, & même en partie de fes courtifans, il s'en retourna fort défolé à Rome vers la fin de l'année, dans l'église de fainte Marie au-delà du Tibre, parce que les François tenoient encore le château faint Ange. Là il commença à reconnoître l'imprudence de fa conduite; & pour la réparer, il fe rendit plus gracieux à fes courtifans, & leur confera plufieurs charges qui fe trouvoient vacantes. Catherine de Sienne qui avoit été la principale caufe du retour de Gregoire XI. tenoit l'élection d'Urbain pour légitime, & fe déclara hautement pour lui; elle écrivit au roi Charles V. mais fans fuccès, des lettres pleines de vingt-neuf cardig feu pour le retirer du parti de Clement & le faire entrer dans l'obedience d'Urbain, & emploïa tout ce qu'elle avoit d'efprit & d'éloquence pour y. attirer tout le monde. Elle écrivit auffi fix lettres à Urbain qui ont été imprimées, où après l'avoir exhorté à la conftance, elle lui confeille de fe relâcher de fa trop grande feverité qui lui faifoit tant d'ennemis, & de faire au plûtôt un nouveau college de cardinaux capables de fervir l'églife en cette occafion, & d'en foutenir l'édifice par un merite diftingué. Enfin à fa perfuafion, ce pape en créa vingt-neuf de diverfes nations, dans la vûë de se faire des créatures dans la plupart des cours. Il y en eut vingt-fix qui accepterent,. & trois qui refuferent. Les principaux furent Bonaventure de Padoue de l'ordre des Augustins; Nicolas Mefquin de l'ordre des Freres Prêcheurs; Jean archevêque de Corfou; Renoul de Monterue neveu du cardinal de Pampelune, & évêque de Cifteron; Philippe d'Alençon prince du fang roïal de France; Agapit Colonne qui refufa d'abord, & accepta enfuite en étant follicité par la famille; Pile de Prate archevêque de Ravenne ; & Galior de

Tarlat de Pietra - Mala natif d'Arezzo protonotaire Apoftolique.

Après l'élection de ces deux papes, la chrétienté fe divifa: Urbain VI. avoit prefque toute l'europe dans fon parti; il étoit reconnu en Allemagne, en Hongrie, en Angleterre, en Bohême, en Pologne, en Dannemark, en Suede, en Pruffe, en Norvege, en Hollande, en Toscane, en Lombardie, dans le duché de Milan, & prefque dans toute l'Italie, à la réferve de quelques endroits de la Sicile & du roïaume de Naples. L'Efpagne même tenoit encore pour lui, & quoique Pierre de Lune qui y avoit été envoïé par Clement VII. fût demeuré dans ce païs, les Efpagnols ne le regardoient que comme Espagnol, parce qu'il étoit Arragonois, & non pas comme legat de ce pape: en forte que dans plufieurs conciles tenus en Espagne fur le fchifme, on avoit laiffé la question indécise en attendant un concile acunienique, & ce ne fut qu'en 1387. que Clement VII. fut reconnu dans un con+ cile tenu à Salamanque, où préfidoit Pierte de Lune fon legat, & il le fut encore plus tard dans la Navarre & dans l'Arragon. La France en 1379. La France fe dé- avoit embraffé la neutralité dans un concile national tenu à Paris fous Charles V. mais quatre mois après, ce prince fe déclara en faveur de Clement VII. & alors Urbain VI. fut prefque generalement déclaré intrus; la Caftille, l'Arragon, la Navarre, l'Ecofle, la Savoie, la Lorraine aïant fuivi l'exemple de la France.

V I.

clare pour

meat VII.

VII.

Clement VII. fe retire à Avignon. Ciacon. in Clem.

VIL

VIII.

Guerre entre

Louis duc d'Anjou, & Charles de Duras.

Cependant les deux papes ne gardoient entre eux aucunes mefures; ils lan çoient reciproquement mille foudres d'excommunication, au grand scandale de toute la chrétienté: delà ils en vinrent à des armes plus efficaces, & qui eurent des fuites plus funeftes. Clement s'étoit retiré de Fondi dans le château de Spelongue proche de Gaïette, d'où il alla à Naples avec fes cardinaux ; mais comme il y fut mal reçu, il s'en alla à Avignon, où il arriva dans le mois de Juin de l'an 1379. Son départ acheva de ruiner fon parti en Italie; le château faint Ange fe rendit à Urbain qui fit faire le procès à la reine Jeanne de Naples, au comte de Fondi, aux Urfins, & à tous ceux qui favorifoient Clement VII. celui-ci de fon côté proceda contre ceux qui adheroient à Urbain, ce qui mettoit l'églife dans une confufion terrible.

Urbain pour faire executer le jugement qu'il avoit rendu contre la reine de Naples, donna le roïaume à Charles de Duras, parent de cette reine, & l'appella de Hongrie; d'où étant arrivé, le pape le couronna roi de Sicile, après l'avoir engagé à ceder les duchez de Capoue & de Melphe & d'autres comtez à François de Pregnano furnominé Batillo neveu d'Urbain. La reine Jeanne pour s'oppofer aux entreprises de ce pape, fit don de fes états à Louis d'Anjou, l'exhortant de venir promptement à fon fecours. Sur ces entrefaites Charles de Duras fe rendit maître de Naples, furprit Othon mari de Jeanne, par trahifon, & le fit prifonnier : & enfuite aiant pris le châ teau-neuf où la reine s'étoit retirée avec fa fœur Marie, il la fit prisonniete de guerre, & quelque temps après la fit étrangler.

Clement VII. de fon côté follicitoit fans ceffe le duc d'Anjou de paffer en Italie. Ce duc étoit regent du roiaume de France fous la minorité de Charles VI. fucceffeur de Charles V. dit le Sage, mort le feiziéme de Septembre 1380. Il partit de France avec une armée confiderable l'an 13.82. pour

Le Laboureur

afler conquerir le roiaume de Sicile; il traverfa la Lombardie ; & au lieu d'aller droit en Italie où il auroit pu fe rendre maître de la perfonne d'Ur- hiftoire de Char. bain, & délivrer Jeanne fa bienfaictrice que Charles de Duras tenoit pri- les V1. 1. 2. c. 8. fonniere, auffi -bien que le duc Othon fon époux; il alla droit dans l'Abruzze, où il fut proclamé roi de Naples, de Sicile, de Jerufalem & comte de Provence. Charles qui étoit dans Naples faifoit fortifier les places qui lui restoient, & traînoit la guerre en longueur afin de faire perir les troupes du duc d'Anjou. Ce deffein lui réuffit; l'armée du duc fut tellement affoiblie par la difette, & par la mortalité, qu'elle ne pût rien entreprendre. L'argent lui manqua, & enfin il mourut lui-même à Bari le vingt-uniéme de Septembre 1384. foit de douleur de voir un fi malheureux fuccès de fon entreprise, foit de la maladie contagieufe dont il fut frappé, foit même, comme quelques-uns l'ont écrit, pour avoir bu de l'eau d'une fontaine em poifonnée par les ennemis.

L'année précedente le pape Urbain étoit allé dans le roïaume de Naples, Niem. de fchifm inquiet de ce que Charles depuis près de deux ans qu'il étoit en poffeffion 4.28. 29. de ce roïaume, n'avoit point fongé à executer fa promeffe touchant les principautez qu'il devoit donner à Pregnano fon neveu, & craignant qu'il ne s'accommodât avec le duc d'Anjou. Il s'avança jufqu'à Ferento petite ville de l'état de l'églife, d'où il manda aux cardinaux de le venir trouver; & fur le refus qu'ils en firent, il dreffa de grands procès verbaux contre eux, & menaça de les dépofer. Il ne laiffa pas de pourfuivre fa route; & vers le mois d'Octobre il vint à Averfa entre Naples & Capoue. Charles vint audevant de lui, le falua humblement, & tint la bride de fon cheval, en marchant devant lui comme fon écuyer, & l'accompagnant jufqu'à l'évêché où il logea. Mais ces foumiffions de Charles de Duras, étoient plûtôt pour s'affurer de la perfonne du pape, que pour lui faire honneur.

por

IX.

En effet, à peine Urbain fut-il entré dans la ville, que Charles en fit fermer toutes les portes, & fur le foir il l'envoïa inviter de venir au château. Le pape Urbain Urbain le refula, & malgré ce refus on ne laiffa pas de l'y mener, quelque eft arrêté par refiftance qu'il pût faire, & quoiqu'il excommuniât hautement par les che- Charles de Duras. mins ceux qui le conduifoient. Il y fut cinq jours, fans que ceux du dehors puffent rien apprendre de ce qui s'y paffoit, & il y a apparence que Charles l'obligea de renoncer à ces conditions onereufes dont on l'avoit chargé en recevant l'inveftiture. Mais loin de lui rendre la liberté, il le fit conduire d'Averfa à Naples où il le reçut fur un trône fort élevé devant la te de la ville, revêtu de fes habits roïaux, la couronne en tête, tenant le fceptre d'une main, & de l'autre la pomme d'or, fans fe lever, jufqu'à ce qu'’Urbain fut au pied du trône. Alors il defcendit, lui baifa les pieds, le conduifit :* fui-même dans la ville, où pourtant il ne voulut pas qu'on lui fit une entrée folemnelle ; & au lieu de l'archevêché où le pape vouloit loger, il le fit entrer dans le Château-neuf, où on lui permit de donner fes audiences, quoiqu'il fût retenu fous bonne garde jufqu'à ce que par l'entremise des cardinaux quinze ou feize jours après la paix fe fit entre eux, à condition que le pape ne fe mêleroit plus du gouvernement du roïaume, & que le roi Niem. de fchifma. Charles feroit le neveu d'Urbain prince de Capoue.

cap:33*

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