cices Académiques. C'eft néanmoins dans cet intervalle qu'il nous a donné une fort curieufe Differtation fur les Dieux Cabires, où l'on trouve dans un détail trés exact tout ce qui regarde leur origine, leur nombre, & leur dénomination, les chofes auxquelles ils préfidoient, leurs Temples les plus célébres, & les cérémonies particuliéres de leur culte. Ce qui peut d'ailleurs rendre cet Ouvrage fingulier, c'est qu'il ne pas du propre choix de l'Auteur. Il lui tomba en partage dans la diftribution que l'on fit un jour à l'Académie de plusieurs sujets de Littérature qui ne paroiffoient pas avoir été fuffifamment éclaircis. Mais une circonftance encore plus glorieufe pour M. Vaillant, c'eft que deux fçavans Etrangers traitoient la même matiére à peu près dans le même Tom. I.* Hiiij fut tems, & que, fans avoir eû aucune communication de leurs Ouvrages, il s'eft rencontré avec eux dans tous les points de convenance, & qu'il a pris un jufte milieu dans ceux où ils font formellement opposez. C'est par-là que M. Vaillant a fini fa courfe littéraire. Une fiévre double tierce, qui le confumoit depuis long-tems, l'emporta enfin le 17. du mois de Novembre dernier, âgé de 43. ans & neuf mois. On a crû que la véritable caufe de fa maladie étoit un abfcès formé dans la tête par quelque chute. Car M. Vaillant étoit né d'un tempérament robufte. Il avoit la taille pleine. On voyoit dans fes yeux & dans tout fon vifage un air de vigueur & de fanté, fur lequel il étoit naturel de fonder les efpérances d'une longue vie. Il étoit bon & hu main au-delà de ce qu'on peut dire, d'une franchise fans égale, véritablement attaché à fes amis, ne négligeant aucune occafion de les raffembler: éloigné de toute vûë d'intérêt, de fortune, ou d'ambition, au point qu'aprés la mort de fon pere, il en rechercha quelques emplois avec fi peu d'empreffement,qu'il parut moins les vouloir obtenir,qu'éviter le reproche de les avoir méprifez. CATALOGUE DES OUVRAGES de M. VAILLANT le Fils. Tous fes Ouvrages ne font connus que par des citations ou des extraits, & tels font ceux dont il eft parlé dans fon Eloge. 1°. Le Traité de la nature & de l'ufage du Caffe, qui fe perdit entre les mains d'une perfonne à qui il l'avoit donné à revoir. On croit que c'étoit à M. Péchantré, 2°. La Differtation fur une Médaille d'Achæus Prince Syrien, qui se fit proclamer Roi dans les Provinces confiées à fa garde par Antiochus le Grand, avoit été lûë dans une Affemblée publique de l'AcaTM démie, le 14. Novembre 1702. Cette Médaille qui eft en petit Bronze au Cabinet du Roi, eft gravée dans l'Hiftoire des Rois de Syrie de M. Vaillant le pere, page 151. 30. La Differtation fur une Médaille de grand Bronze de Septime Sévére, frappée aprés la Victoire qu'il remporta sur Pescennius Niger, avoit été lûë dans l'Affemblée publique du 14. Novembre 1704. L'empreffement qu'eut M. Vaillant le fils de communiquer au Public ces deux Differtations, par les Extraits que M. l'Abbé Blondel fourniffoit alors au Journal de Trevoux, fous le titre de Relation des Assemblées publiques de l'Académie, le porta à livrer les feules copies qu'il en avoit; il négligea de les retirer, & elles fe font perduës. L'Extrait de la premiére se trouve dans le Journal de Janvier 1703. & l'Extrait de la feconde, dans le Journal de Février 1705. 4o. Le Traité des Vœux des Anciens eft refté imparfait entre ses mains, & on n'en a trouvé qu'une efquiffe informe. 50. L'Explication du fentiment de M. fon Pere fur les Lettres CONOB ou COMOB, qui fe trouvent à l'Exergue des Médailles d'or du bas Empire, forme un assez long article dans le Tome I. de l'Hiftoire de l'Académie, pag. 263. On y a joint les objections de M. Henrion, & les Réponses de M. Galland. 6. La Differtation fur les Dieux Cabires n'avoit pas encore été livrée aux Regiftres de l'Académie, quand l'Auteur mourut, & on croit qu'elle faifoit partie d'une grande quantité de papiers qu'il brûla pendant le cours de fa maladie. Le Canon chronologique des Rois d'Egypte que M. Vaillant le pere a mis à la tête de fon Hiftoire des Ptolemées, eft terminé par une Ana |