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3. Les Héros de Roman, Dialogue, avec un Difcours préliminaire.

4. Arrêt Burlesque donné en la GrandChambre du Parnaffe en faveur des Maîtres-ès-Arts, Médecins, & Profeffeurs de l'Univerfité de Stagire, au pays des Chiméres, pour le maintien de la Doctrine d'Ariftote.

5. Difcours fur la Satyre.

6. Remerciement à MM. de l'Académie

Françoife, prononcé le 3. Juillet 1684. à fa réception dans ladite Académie. 7. Difcours fur le Style des Infcriptions. 8. Differtation fur la Joconde, en 1663. 9. Lettres diverses.

10. Epitaphe de M. Racine, en Latin & en François.

Ona fait un grand nombre d'Editions de la plûpart de ces Piéces, féparément ou en recueil. La plus confidérable de ces Editions eft celle d'Amfterdam 1718. en 2. vol. in-folio, ornée de figures gravées par Bernard Picard. La derniére de toutes eft celle de Paris 1735. en 2. vol. in-12.

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1712.

ELOGE

DE M. OUDINET.

M

ARC, ANTOINE OUDINET naquit à Reims fur la fin de Affemblée l'année 1643. Sa famille étoit oripublique

ques.

d'après Pâ- ginaire de Cambray, & fes Ancêtres avoient prefque tous fait profeffion des Armes. Nicolas Oudinet fon pere fut le premier qui tranfporta fon domicile & fa fortune en Champagne, où renonçant abfolument au métier de la guerre, il ne fongea qu'à faire valoir fon bien; & ce fut apparemment l'exemple d'une vie fi différente qui tourna M. Oudinet le fils du côté du Barreau car nous voyons même `dans les familles ordinaires, que le paffage de l'Epée à la Robe ne fe fait

pas à beaucoup près aussi vîte, que celui de la Robe à l'Epée.

Le jeune M. Oudinet étudia jufqu'en Rhétorique au Collége des Jéfuites à Reims, & il y brilla fur-tout par l'étenduë & la facilité de fa mémoire. Son Régent voulant un jour en juger par une épreuve certaine, le chargea d'apprendre par cœur un des Livres de l'Enéïde à fon choix, pour le réciter publiquement à la fin de la femaine. Le jour venu, M. Oudinet propofa de tirer ce livre au fort, parce que dans la crainte qu'on le foupçonnât d'avoir eû quelque avance, ou peut-être trop de tems pour un Livre particulier, il avoit appris l'Enéïde entiére.

Au fortir de fa Rhétorique, il vint paffer cinq ou fix années à Paris ; il s'y appliqua à l'étude de la Philofophie & du Droit ; il se fit recevoir

Avocat au Parlement, & y plaida plufieurs fois avec fuccès.

A fon retour à Reims, il fe livra tout-à-fait à la Plaidoirie,où il acquit bientôt affez de réputation pour fentir le poids de fon état. Le nombre des affaires qui fe présentoient, commença à l'importuner ; d'abord il réfolut de ne fe charger que des plus diftinguées, & parmi celles-là il voulut encore dans la fuite choisir

les plus juftes. On gagne certainement du loifir à moins, dans le fiécle où nous fommes ; & comme il y auroit peu de procès, de procès, fi chacun cherchoit ainfi à fe faire juftice dans fes propres affaires, il y auroit encore moins d'Avocats, s'il falloit être si difficile fur celles d'autrui.

M. Oudinet, dont heureusement la petite fortune étoit affûrée d'ailleurs, ne manqua pas de trouver dans

cette délicatesse un azyle contre les embarras de fa profeffion. Il eut tout le tems de bien apprendre les Loix qu'il s'étoit jufques - là contenté de citer, & en ceffant prefque de parler publiquement en Jurifconfulte, il commençoit, disoit-il, à le devenir en effet.

Ce ne fut pas pour lui une étude infructueufe, elle lui valût la premiére Chaire vacante de Profeffeur en Droit dans l'Univerfité de Reims; & il la remplifsoit actuellement, quand M. Rainffant commis à la garde des Médailles du Cabinet du Roi, l'engagea à venir partager ce foin avec lui. M. Rainffant & M. Oudinet étoient parents, & la vocation pour les Médailles leur étoit venuë en même tems & par le même hazard.

Un Fermier de M. Oudinet le

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