val comme une chose mauvaise; mais parce qu'il nous détourné des actions de Religion, aufquelles ce faint Jour eft confacré : & que par conséquent toute autre ocupation, qui nous empéche de vaquer au fervice de Dieu, eft auffi défendue dans ce faint Jour: que le péché étant incomparablement plus contraire à la fainteté & à la fantification du Dimanche, que le travail, on doit auffi avoir plus de foin de s'abstenir de pécher en ce faint Jour, que de travailler, De ce feul point, dépend principalement la réformation & la fantification des Peuples de la Campagne & de tous les Artifans. Un travail pénible & continuel les ocupe durant le cours de la femaine; ce n'eft gueres que les jours de Fêtes qu'ils fe déreglent. Et l'on voit à la honte du Chriftianisme ; que dans un feul de ces jours, que Dieu s'eft refervé, ils commettent plus de crimes, que dans les femaines entieres. Si les Confeffeurs manquent d'éxactitude dans une matiere fi importante, au lieu de remédier à ces défordres, comme ils font obligés, ils y entretiendront les Fideles. Péchés Péchés contre le troifiéme Com- pas. Manquer d'entendre la Meffe en tout ou en partie, fans raifon légiti-me. Etre caufe que d'autres perfon nes ne l'ont point entendue. S'expo-· fer, ou expofer d'autres à un péril é-vident de ne la point entendre. Man-quer par mépris ou par négligence: d'affifter à la Meffe de Paroiffe, aux: Ofices & aux Inftructions. N'avoir foin que fes enfans & fes domefti-ques y affiftent. Y affifter fans refpect, fans devotion & atention. Quand on ne peut pas affifter éfectivement à la Meffe, aux Ofices & aux Inftructions, manquer d'y affifter en efprit, de var quer à la priere,, & à la lecture des: Livres de piété afin de fupléer par: ce moien à ce qu'on ne peut pas. re. C'est ce qu'il faut particulierement recommander à ceux & à celles, qui dans les Campagnes, font obligés de: garder la maifon &les beftiaux. fai- Paffer une grande partie du Di-manche dans l'oifiveté, à des prome-nades, à des vifites inutiles, à la chaf fe. Engager les autres à en faire aut Tome I. R'p tant. Donner fans néceffité des repis en ce faint Jour, ce qui ocupe tes Domestiques prefque tout le jour, & les empécher de vaquer au fervice de Dieu. Travailler ou faire travailler, voiturer, vendre ou acheter fans néceffité; le faire même publiquement, & avec fcandale. Obliger ou engager les autres à en faire autant. Ne s'y pas opofer, quand on le peut. Aller à des foires, moulins, &c. Paffer des Contrats fans néceffité. Violer la fainteté de ces jours, par des ivrogneries, par des danfes, veillées, chanfons, & entretiens impudiques. Etre ocafion à d'autres de tomber dans ces excès. Donner à boire pendant les Ofices. Donner à boire à des yvrognes, à des perfonnes qui paffent une grande partie de ces faints Jours au cabaret. Ne point empécher toutes ces profanations, quand on le peut, & furtout lorsqu'on y eft obligé par fon état, par la dignité ou fa charge, comme le font les Pafteurs, les Seigneurs des lieux, les Juges, les Magiftrárs. IV. COMMANDEMENT. Ce Commandement renferme les devoirs des Enfans envers leurs peres & leurs meres, & des Peres & des Meres envers leurs Enfans. Il comprend auffi les obligations des Serviteurs envers leurs Maîtres & leurs: Maîtreffes, & des autres Inférieurs: envers leurs Supérieurs; & celles des: Maîtres & Maîtreffes envers leurs ferviteurs ou domeftiques, & de tous: les autres Supérieurs envers leurs inférieurs. Car l'Ecriture comprend fous le nom de pere & de mere, tous ceux à qui Dieu a donné quelque au-torité fur nous, foit pour le fpirituel,, foit pour le temporel; pour aprendre: aux Supérieurs à regarder & traiter: leurs inférieurs comme leurs enfans,, & aux inférieurs à regarder & traiter: leurs Supérieurs comme leurs peres.. " Péchés des Enfans à l'égard de leurs Peres & de leurs Meres.. Les Enfans doivent quatre chofes à leurs Peres & à leurs Meres; le ref pect, l'amour,, l'obéifince & l'assis- tance. Les obligations des Serviteurs, & des autres inférieurs envers leurs Supérieurs, font à peu près les mêmes, que celles des enfans envers leurs peres & leurs meres. C'est donc au violement de ces quatre devoirs, que fe réduifent les péchés des enfans à l'égard de leurs peres & de leurs me res. Manquer de refpect pour fes pere, & mere. Les méprifer à cause qu'ils font pauvres, âgés ou infirmes. Leur parler, ou les reprendre rudement, avec orgueil, avec mépris, infolence & outrage. Se railler de leurs défauts. Se moquer de leurs avis. Refufer de les faluer, de les vifiter. Leur dire des injures dans fon cœur. Découvrir leurs défauts fans néceffité, en dire du mal. Etre affez dénaturé pour les ménacer, pour lever la main contre eux. Commettre toutes ces fautes devant fes freres & fes fœurs, ou devant les domestiques; les ger dans les mêmes fautes. enga Manquer à l'amour & à la tendreffe qu'ils leurs doivent. Négliger de leur procurer tout le bien qu'ils peu vent, principalement en ce qui regarde leur falut. Ne fe mettre pas en |