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PARTIE 111.

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qu'ils voyoient les miracles qu'il fai » foit fur les malades, fes entrailles Matt.14.14. furent émuës de compaffion, & il quérit leurs malades. Mais le foir » étant venu, fes Difciples l'allerent trouver & lui dirent: Ce lieu-ci eft » défert, & l'heure eft déja paffée; » renvoyez le peuple, afin qu'ils s'en » aillent dans les Villages acheter de quoi manger. Jefus leur dit : il n'est pas néceflaire qu'ils y aillent; don»nez-leur vous-mêmes à manger. (Et » s'adreffant à Philippe en particulier) Jean. 6.5. » D'où pourrons-nous, lui dit-il, acheter affez de pain pour donner à » manger à tout ce monde ? mais il di» foit ceci pour le tenter; car il fça» voit bien ce qu'il devoit faire. Philippe lui répondit : Quand on auroit Environ 80. pour deux cens deniers de pain, cela » ne fuffiroit pas afin que chacun en » eut tant foit peu. Jefus répliqua :

livres.

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Marc. 6.38. Combien actuellement avez-vous ici

Jean. 6.9.

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de pains? allez vous en informer. Et après la recherche faite, André frere de Simon Pierre lui vint dire : Il y » a ici un petit garçon qui a cinq pains d'orge & deux poiffons: mais qu'eftMarc. 6. 39, ce que cela pour tant de gens? Jefus

40.

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» leur dit: Faites-les affeoir en diver

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כני

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CHAPITRE.
XXI.

fes troupes fur l'herbe verte: & ils » s'affirent en divers rangs, cent, ou cinquante enfemble. Jefus prit les Jean. ibid pains, & ayant rendu graces illes diftribua aux Difciples, & les Difciciples à ceux qui étoient affis ; & on leur donna de même des deux poiffons autant qu'ils en voulurent. Après qu'ils furent raffafiés, il dit à fes Difciples Amaffez les morceaux qui "font reftés afin que rien ne fe perde, & les ayant ramaffés, ils remplirent "douze paniers des morceaux des cinq pains d'orge qui étoient reftés après

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» que tous en eurent mangés. Or ceux qui mangerent de ces pains étoient

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» au nombre de cinq mille hommes, Matth. 143 fans compter les femmes & les petits 1. » enfans.

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"Ces perfonnes ayant vû le miracle qu'avoit fait Jefus, difoient: C'est là » vraiment le Prophéte* qui doit venir dans le monde. Mais Jefus fçachant qu'ils devoient venir le prendre & » l'enlever pour le faire Roi, s'enfuit » & fe retira feul fur la montagne.

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Jean. 6. 147

Que Dieu qui promis

à Mixfe.

Il avoit déja fait partit fes Difciples, fean, ibidi en les obligeant de monter fans lui dans une barque pour aller à Capharnaum où il parut le lendemain, & où les trou

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Ibid. v. 26,

KARTIE pes qu'il avoit nourries dans le défert, III. lui demanderent comment il y étoit venu, puisqu'il n'étoit pas monté dans la barque où étoient fes Difciples : & ce fut alors que Jefus-Chrift leur fit ce long difcours rapporté par faint Jean, qui commence par ces paroles; » En »vérité, en vérité, je vous le dis: » vous me cherchez, non parce que » vous avez vû des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains » & que vous avez été raffafiés. Travaillez pour avoir, non la nourriture qui périt, mais la nourriture qui demeure pour la vie éternelle, & que le Fils de l'Homme vous donnera, parce que c'eft lui que Dieu le Pere » a marqué de fon sceau, (a) (& qu'il a voulu figurer par le pain miraculeux dont je vous ai nourris.)

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199

Je fuppofe que tout ceci vient d'être lû par un homme, à qui par malheur la foi manque, mais qui en eft affligé, & qui cherche à s'inftruire, ou pour le moins qui eft équitable & ennemi des mauvailes difficultés. Quelles précautions auroit-il voulu qu'on eût prifes avant la multiplication des pains, afin d'en affurer la vérité? Ce font les Dif

(α) τετὸν γὰρ ὁ πατὴρ ἐσφράγισεν ὁ Θεός.

ciples de Jefus-Chrift qui l'avertiffent qu'il eft tems de congédier le peuple, afin qu'il fe retire dans les Villages voifins, & qu'il y trouve dequoi manger, Sur la propofition qu'il leur fait d'acheter eux-mêmes dequoi nourrir cette multitude, ils lui repréfentent que ce moyen f'eft pas pollible, parce que même avec une grande fomme, on ne pourroit donner que peu de chose à chacun. Il leur dit de s'informer s'il n'y a pas quelques provifions dans tout ce peuple qui foient reftées & qu'on puiffe diftribuer à ceux dont le befoin feroit plus preffant : & après une exacte recherche ils ne trouvent que cinq pains & deux poiffons. Qu'auroit défiré de plus celui dont je parle? Douze infpecteurs ne fuffifent-ils pas? Et tout le peuple averti de l'inquiétude où Jefus-Chrift paroît être à fon fujet, n'eft-il pas obligé par toutes fortes de raifons de l'en tirer en montrant les reffources & fes réferves s'il en a? Le befoin eft donc certain, & le moyen d'y pourvoir ne paroît pas poffible. Voilà lapremiere circonftance.

Jefus-Chrift ordonne à fes Apôtres de faire affeoir le peuple fur l'herbe, & de le diftribuer en diverses bandes

CHAPITRE

XXI.

ARTIE

III.

de cinquante ou de cent. Par cet ordre la confufion eft évitée, & le fervice rendu plus facile : mais auffi ce qu'il y aura de merveilleux fera plus exposé à la vûë de tout le monde, & l'on ne pourra pas tromper par l'artifice un peuple affis à differentes tables, qui fçaura bien fi elles ont été fervies ou felles font demeurées vuides, fi l'on les a chargées de peu ou de beaucoup d'alimens. Le défordre & la confufion auroient pû couvrir l'artifice. On auroit pû jetter quelques pains dans la multitude, pillés par les plus avides & dire enfuite qu'ils auroient fuffi pour tout le monde, s'ils avoient été difpenfés avec ordre & ménagés avec @conomie. Mais la diftribution du peuple en differentes bandes, dont aucune n'eft au deffus de cent, & plufieurs font au-deffous, & leur fituation tranquille fur l'herbe, fans qu'aucune perfonne quitte fon rang, mettent la vérité ou la fauffeté du miracle dans une entiere évidence. Voilà une feconde circonftance dont les plus défians doivent

être contens.

Après que tout le monde a mangé, Jefus-Chrift dit à fesApôtres de recueillir les reftes: c'est un moyen für pour

être

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