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le prince

riens favorables à Constantin rapportent que
dépouillé fut convaincu de former des intrigues secrètes
pour rappeler les Barbares et pour recommencer la
guerre. Selon Eusèbe, ses ministres et ses conseillers
furent punis de mort; et la plupart de ses officiers re-
connaissant l'illusion de leur fausse religion embrassè-
rent la véritable. Martinanius perdit sa nouvelle dignité
avec la vie, soit que Constantin l'ait abandonné à ses
soldats qui le tuèrent lorsque Licinius se rendit; soit
qu'il ait péri avec celui qui ne lui avait fait part que
de ses désastres. Un auteur dit, sans en marquer au-
cune circonstance, qu'il fut tué quelque temps après en
Cappadoce. On laissa vivre le fils de Licinius privé du
titre de César. Les statues et les autres monuments du
père furent renversés; et il ne resta d'un prince, dont
les commencements avaient été heureux, qu'un odieux
et funeste souvenir de ses impiétés et de ses malheurs.
Il avait tenu l'empire environ seize ans.

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FIN DU LIVRE TROISIÈME.

LIVRE IV.

1. Aventures d'Hormisdas. 11. Il se réfugie auprès de Constantin. III. Récit de Zonare. IV. Constantin seul maître de tout l'empire. v. Il profite de sa victoire pour étendre le christianisme. vi. Lettre de Constantin aux peuples d'Orient. vII. Il défend les sacrifices, VIII. Édit de Constantin pour tout l'Orient. 1x. Tolérance de Constantin. x. Piété de Constantin. xI. Corruption de sa cour. 111. Discours de Constantin. x111. Troubles de l'Arianisme. xiv. Commencements d'Arius. xv. Son portrait. XVI. Progrès de l'Arianisme. xvII. Premier concile d'Alexandrie contre Arius. XVIII. Eusèbe de Nicomédie. XIX. Eusèbe de Césarée. xx. Mouvements de l'Arianisme. XXI. Concile en faveur d'Arius. xxII. Lettre de Constantin à Alexandre et à Arius. xxIII. Second concile d'Alexandrie. XXIV. Généreuse réponse de Constantin. xxv. Convocation du concile de Nicée. xxvI. Occupation de Constantin jusqu'à l'ouverture du concile. xxvII. Les évêques se rendent à Nicée. xxvII. Évêques orthodoxes. xxix. Évêques Ariens. xxx. Philosophes païens confondus. xxxi. Trait de sagesse de Constantin. XXXII. Conférences préliminaires. xxx111. Séances du concile. xxxiv. Constantin au concile. xxxv. Discours de Constantin. xxxvI. Liberté du concile. xXXVII. Consubstantialité du verbe. xxxvIII. Jugement du concile. xxxix. Question de la pâque terminée. XL. Réglement au sujet des Mélétiens et des Novatiens. XLI. Canons et symbole de Nicée. XLII. Lettres du concile et de Constantin. XLIII. Vicennales de Constantin. XLIV. Conclusion du concile. XLV. Exil d'Eusèbe et de Theognis. XLVI. Saint Athanase évêque d'Alexandrie. XLVII. Lois de Constantin. XLVIII. Mort de Crispus. XLIX. Mort de Fausta. L. Insultes que Constantin reçoit à Rome. LI. Constantin quitte Rome pour n'y plus revenir.

LII. Consuls. LIII. Découverte de la croix. LIV. Église du Saint-Sépulcre. LV. Piété d'Hélène. LVI. Retour d'Hélène. LVII. Sa mort, LVIII. Guerres contre les Barbares. LIX. Destruction des idoles. LX. Temple d'Aphaca. LXI. Autres débauches et superstitions abolies. LXII. Chêne de Mambré. LXIII. Églises bâties. LXIV. Arad et Maïuma deviennent chrétiennes. LXV. Conversions des Éthiopiens et des Ibériens. LXVI. Établissement des monastères. LXVII. Restes de l'idolâtrie. 1.XVIII. Date de la fondation de Constantinople. LXIX. Motifs de Constantin pour bâtir une nouvelle ville. LXX. Il veut bâtir à Troie. LXXI. Situation de Byzance. LXXII. Abrégé de l'histoire de Byzance jusqu'à Constantin. LXXIII. État du christianisme à Byzance. LXXIV. Nouvelle enceinte de Constantinople. LXXV. Bâtiments faits à Constantinople. LXXVI. Places publiques. LXXVII. Palais. LXXVIII. Autres ouvrages. LXXIX. Statues. LXXX. Églises bâties. LXXXI. Égouts de Constantinople. LXXXII. Prompte exécution de ces ouvrages. LXXXIII. Maisons bâties à Constantinople. LXXXIV. Nom et division de Constantinople.

I.

d'Hormisdas.

Eutrop. 1. 9.
Agathias

Zos.l.2,c.27.

1. 4, p. 135.

Suid. in Μαρσύας.

DANS le temps que Constantin vainqueur à Chrysopolis se préparait à marcher à Nicomédie pour y forcer Aventures Licinius, il vit arriver dans son camp avec une suite d'Arméniens un prince étranger, qui venait auprès de lui chercher un asyle. C'était Hormisdas petit-fils de Narsès. Il s'était depuis peu échappé d'une dure prison, où il avait eu le temps de se repentir d'une parole brutale et inconsidérée. Son père Hormisdas II, huitième roi des Perses depuis qu'Artaxerxès avait rétabli leur empire l'an de Jésus-Christ 226, célébrait avec un grand appareil l'anniversaire de sa naissance. Pendant le festin qu'il donnait aux seigneurs de la Perse, Hormisdas son fils aîné entra dans la salle au retour d'une grande chasse. Les convives ne s'étant pas levés pour lui rendre l'honneur qui lui était dû, il en fut indigné,

II.

Il se réfugie

et il échappa à ce jeune prince de dire, qu'un jour il les traiterait comme avait été traité Marsyas. Le sens de ces paroles qu'ils n'entendaient pas, leur fut expliqué par un Perse qui avait vécu en Phrygie et qui leur apprit que Marsyas avait été écorché vif. C'était un supplice assez ordinaire en Perse. Cette menace fit sur eux une impression profonde, et coûta au prince la plus belle couronne du monde et la liberté. Le père étant mort après sept ans et cinq mois de règne, les grands se saisirent d'Hormisdas, le chargèrent de chaînes, et l'enfermèrent dans une tour sur une colline située à la vue de sa capitale. Le roi avait laissé sa femme enceinte : ils consultèrent les mages sur le sexe de l'enfant; et ceux-ci leur ayant assuré que ce serait un prince, ils posèrent la couronne sur le ventre de la mère, proclamèrent roi le fruit encore enfermé dans ses entrailles, et lui donnèrent le nom de Sapor II. Leur attente ne fut pas trompée. Sapor, roi avant que de naître, vécut et régna soixante et dix années; et les grands événements de son règne répondirent à des commencements si extraordinaires.

Il y avait treize ans qu'Hormisdas languissait dans auprès de les fers ses craintes croissaient en même temps que croissait son frère; il ne pouvait guère se flatter de Zos. 1. 2, sauver sa vie des défiances du monarque, dès que

Constantin.

c. 27.

celui-ci serait en âge d'en concevoir. Sa femme s'avisa d'une ruse pour le tirer de sa captivité et de ses alarmes : elle lui fit tenir par un eunuque une lime cachée dans le ventre d'un poisson; elle envoya en même temps aux gardes de son mari une abondante provision de vin et de viandes. Tandis que ceux-ci ne songent qu'à faire bonne chère et à s'enivrer, Hormisdas avec

I

la lime qui lui avait été apportée, vient à bout de couper ses chaînes, prend l'habit de l'eunuque et sort de sa prison. Accompagné d'un seul domestique, il se sauve d'abord chez le roi d'Arménie 1, son ami; et ayant reçu de ce prince une escorte pour sa sûreté, il va se jeter entre les bras de Constantin. L'empereur lui fit un accueil honorable, et lui assigna un entretien convenable à sa naissance. Sapor fut bien aise d'être délivré de la nécessité de faire un crime, ou de l'embarras de garder un prisonnier aussi dangereux : loin de le redemander, il lui renvoya sa femme avec honneur. Ce prince vécut environ quarante ans à la cour de Constantin et de ses successeurs, qu'il servit utilement dans les guerres contre les Perses. La religion chrétienne qu'il embrassa adoucit ses mœurs, et il donna sous Julien des marques de son zèle pour la foi. On dit qu'il était très-vigoureux, et si adroit à lancer le javelot, qu'il annonçait en quelle partie du corps il allait frapper l'ennemi. J'aurai occasion de parler de lui dans la suite.

D'autres auteurs rapportent cette histoire avec quelque différence. Selon eux, Narsès laissa quatre fils. Il avait eu Sapor d'une femme de basse condition. Adanarsès 2, Hormisdas, et un troisième dont le nom n'est pas connu, étaient nés de la reine. Adanarsès étant l'aîné devait succéder à son père3; mais il s'é

Le prince qui régnait alors en Arménie, était Chosroès II, fils de Tiridate qui avait embrassé la religion chrétienne. Il avait succédé à son père vers l'an 314.- S.-M.

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3 Le texte dit positivement qu'il succeda à son père. Τελευτήσαντος δὲ Ναρσοῦ..... Αδανάρσης τῆς ἀρχῆς Arméniens y existe sous la forme διαδοχος γέγονεν. — S.-Μ.

2 Ce nom assez commun chez les

Tome I.

15

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