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DU

BAS-EMPIRE.

LIVRE PREMIER.

1. Date de la naissance de Constantin. 11. Sa patrie. 111. Son origine. IV. Qualité de sa mère. v. Noms de Constantin. VI. Ses premières années. vII. Portrait de ce prince. vIII. Sa chasteté. IX. Son savoir. x. Galérius est jaloux de Constantin. XI. Il cherche à le perdre. XII. Constantin s'échappe des mains de Galérius. XIII. Il joint son père. xiv. Il lui succède. xv. Proclamation de Constantin. xvI. Sépulture de Constance. XVII. Projets de Galérius. XVIII. Ses cruautés, XIX. contre les chrétiens; xx. contre les païens mêmes. XXI. Rigueur des impositions. XXII. Les crimes de ses officiers doivent lui être imputés. xxIII. Il refuse à Constantin le titre d'Auguste, et le donne à Sévère. xxiv. Maxence élevé à l'empire. xxv. Maximien reprend le titre d'Auguste. xxvI. Maximin ne prend point de part à ces mouvements. xxvII. Occupations de Constantin. XXVIII. Sa victoire sur les Francs. XXIX. Il achève de les dompter. xxx. Il met à couvert les terres de la Gaule. XXXI. Sévère trahi. XXXII. Sa mort. xxxIII. Mariage de Constantin. xxxiv. Galérius vient assiéger Rome. xxxv. Il est contraint de se retirer. xxxvI. Il ruine tout sur son passage. XXXVII. Maximien revient à Rome d'où il est chassé. XXXVIII. Maxence lui ôte le consulat. xxxix. Maximien va

trouver Constantin et ensuite Galérius. XL. Portrait de Licinius. XLI. Dioclétien refuse l'empire. XLII. Licinius Auguste. XLIII. Maximin continue à persécuter les chrétiens. XLIV. Punition d'Urbain et de Firmilien. XLV. Maximin prend le titre d'Auguste. XLVI. Maximien consul. XLVII. Alexandre est nommé empereur à Carthage. XLVIII. Maximien quitte la pourpre pour la seconde fois. XLIX. Il la reprend. L. Constantin marche contre lui, LI. Il s'assure de sa personne. LII. Mort de Maximien. LIII. Ambition et vanité de Maximien. LIV. Consulats. LV. Constantin fait des offrandes à Apollon. LVI. Il embellit la ville de Trèves. LVII. Guerre contre les barbares. LVIII. Nouvelles exactions de Galérius. LIX. Sa maladie. LX. Édit de Galérius en faveur des chrétiens. LXI. Mort de Galérius. LXII. Différence de sentiments au sujet de Galérius. LXIII. Consulats de cette année. LXIV. Partage de Maximin et de Licinius. LXV. Débauches de Maximin. LXVI. Maximin fait cesser la persécution. LXVII. Délivrance des chrétiens. LXVIII. Artifices contre les chrétiens. LXIX. Édit de Maximin. LXX. La persécution recommence. LXXI. Passion de Maximin pour les sacrifices. LXXII. Calomnies contre les chrétiens. LXXIII. Divers martyrs. LXXIV. Famine et peste en Orient. LXXV. Guerre contre les Arméniens. LXXVI. État du christianisme en Italie. LXXVII. Guerre contre Alexandre. LXXVIII. Défaite d'Alexandre. LXXIX. Désolation de l'Afrique. LXXX. Massacre dans Rome. LXXXI. Avarice de Maxence. LXXXII. Ses rapines. LXXXIII. Ses débauches. LXXXIV. Mort de Sophronie. LXXXV. Superstition de Maxence. LXXXVI. Constantin se prépare à la guerre. LXXXVII. Il soulage la ville d'Autun. LXXXVIII. Il retourne à Trèves. LXXXIX. Outrages qu'il reçoit de Maxence. xc. Ils s'appuient tous deux par des alliances. xcI. Préparatifs de Maxence. XCII. Forces de Constantin, XCIII. Inquiétudes de ce prince. XCIV. Réflexions qui le portent au christianisme. xcv. Apparition de la croix. xcvi. Constantin fait faire le labarum. XCVII. Culte de cette enseigne. xcvIII. Protection divine attachée au labarum. xcix. Sur le lieu où parut ce prodige. c. Discussion sur la vérité de ce miracle. cI. Raisons pour le

combattre. cII. Raisons pour l'appuyer. LIII. Constantin se fait instruire. CIV. Conversion de sa famille. cv. Fable de Zosime réfutée.

CONSTANTIN PREMIER, DIT LE GRAND.

I.

Les commencements de la vie de Constantin sont mêlés de beaucoup d'incertitude. On ne convient ni naissance de

Date de la

Constantin.

du temps, ni du lieu de sa naissance, ni de la condi- Bucherius

in Cyclis, p.

276 et 286.

Du Cange,

Fam. Byz.

tion de sa mère. Les meilleurs auteurs s'accordent à dire qu'il naquit le 27 février: mais ils se partagent sur l'année. Ce fut, selon les uns, en 272, selon d'autres, en 274. Cette dernière opinion me paraît la plus Pagi in Bar. probable.

P. 45.

Cuper, præf.inLact. de mort. persec. Baron. ann.

306, § 16. stantin, art.

Till. Con

Sa

78.

II.

sa patrie. AEd. 1. 5,

Proc. de

C. 2.

Sa patrie n'est pas moins contestée. Dès le temps de Justinien c'était une tradition, qu'Hélène mère de Constantin, était née à Drépane bourgade de Bithynie, et que ce prince y avait été nourri: c'est ce que nous apprenons de Procope. Mais il y a apparence que cette tradition ne doit son origine, qu'à l'honneur que Constantin fit à cette bourgade de lui donner le nom d'Hélénopolis, avec le titre de ville, pour les raisons que je dirai dans la suite. Les auteurs anglais, suivis antiq.p.183. en ce point par Baronius, veulent faire croire que Ann. Britan. leur île a vu naître ce grand prince : les uns disent in orig. Brit. que ce fut à Yorck, résidence des gouverneurs romains; les autres à Colchester où régnait Coël, père d'Hélène: on neg. voit encore les ruines d'un vieux châ

y

Cette date est donnée dans un calendrier antique, publié par Bucher et par d'autres savants - S.-M.

Usserius in Britan. Eccl.

Alford,

Stillingfleet

Adhelm.

ginitatis.

de laud. vir Incerti PaConst. 1. 4.

Max. et

Eumenii.

paneg. Con

Cuper,

de mort.

persec.

teau, dans lequel on prétend que naquirent Hélène et stant., n. 9. son fils. Cette opinion, adoptée par une foule d'aupræf.inLact. teurs, et mal appuyée sur quelques passages de panégyristes qui peuvent recevoir un tout autre sens, ne Mem. d'An- s'est accréditée que par le concours des historiens glet. p. 61. Jul. Firmic., d'une nation illustre. L'Angleterre s'est fait gloire d'aAnony. Va- voir donné au christianisme et à l'empire un prince Steph. Byz. qui a tant honoré l'un et l'autre. Mais cette prétention Porph. 1. 2. est détruite par tous les historiens qui ont écrit avant them. 9:, le septième siècle, dont aucun, malgré la diversité de

1. 1. c. 4.

les.

Constant.

9. Cedrenus,

Till, note 3,

1. P. 269, leurs opinions, ne fait naître Constantin dans la sur Const. Grande-Bretagne; et le château de Colchester ne fut bâti que vers le commencement du dixième siècle, par le roi Édouard, fils d'Alfred. Le sentiment le plus universellement reçu aujourd'hui, parce qu'il est fondé sur les auteurs les plus anciens et les plus sûrs, c'est que Constantin est né à Naïsse en Dardanie. On voit en effet que ce prince prit plaisir à embellir cette ville dont il est, pour cette raison, appelé le fondateur; qu'il la rendit beaucoup plus considérable, et qu'il était bien aise d'y faire son séjour et d'y respirer l'air de sa première jeunesse, comme il paraît par la date de plusieurs de ses lois.

III.

Son origine.

Eumenii

stant. c. 2.

les.

Pour ce qui regarde sa famille, on ne doute point de sa noblesse du côté de son père. Mais, selon le tépaneg. Cou- moignage d'un auteur contemporain, dans les preAnony.Va mières années du règne de Constantin, son origine Treb. Pollio était presque universellement ignorée. Les révolutions c. 13. fréquentes de ces temps-là, comme des vents impéFam. Byz. tueux, en avaient effacé la trace; et l'intervalle de quatre règnes, courts à la vérité, mais finis par des événements tragiques, avait déja, sous Dioclétien, presque

in Claud.

Du Cange,

p. 45.

fait oublier Claude le Gothique, malgré ses vertus et ses victoires. Aussi n'avait-il régné que deux ans. C'était du père de cet empereur que descendait Constance Chlore par sa mère Claudia, fille de Crispus et nièce de Claude. Cette généalogie ne remonte pas plus haut: le père de Claude et de Crispus est resté dans l'obscurité ; et tout ce qu'on sait de leur mère, c'est qu'elle était de Dalmatie.

IV.

Qualité

Chron.Alex.

P. 278.

Hieron. Ambros. inf

in Chronico.

orat. fun.
Theod.
Les deux
Eutrop.l.10.

On en sait encore moins de l'origine d'Hélène, mère de Constantin. On la fait naître dans la Grande-Bre- de sa mère. tagne, à Trèves, à Naïsse, à Drépane en Bithynie, à Zos. 1.2.c.8. Tarse, à Édesse. Le plus sûr est de dire qu'on ignore vel Paschal. absolument la patrie et les parents de cette princesse. La condition de son alliance avec Constance Chlore, forme une question plus importante et moins difficile à résoudre. Des auteurs anciens, et même des Pères de l'église, ne laissent à Hélène que le nom de concubine, et la font sortir de la plus basse naissance. Mais des écrivains encore plus sûrs en matière d'histoire, lui donnent le titre de femme légitime, et leur témoignage est confirmé par plusieurs raisons. Les panégy- t. 1, p. 644. ristes de ce temps-là, malgré le caractère de flatterie et attaché dans tous les siècles aux orateurs de ce genre, auraient-ils osé louer en face Constantin d'avoir imité

la chasteté de son père, en s'éloignant, dès sa première jeunesse, des amusements de l'amour, pour contracter un engagement sérieux et légitime, si la naissance même du prince devant qui ils parlaient eût démenti cet éloge? Une contre-verité si grossière n'eûtelle pas eu toute l'apparence d'une satire? Dioclétien aurait-il traité Constantin comme le sujet le plus distingué de sa cour? Serait-ce le premier qu'il aurait

Victors. Anony. Vales. Inscr. Grut.

p. 1086, n. 2. Theophanes, p. 8. Zonar.l. 12,

t.

I,

l. 13. t. II,

p. I. Cedrenus,

1, p. 269. Incerti paneg. Max. et

et 4.

Const. c. 3
L. præf.

ff. de ritu
nupt.
L. eos qui
eod. tit.

sur

Till. note 1
Constantin.

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