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nach. t. I,

p. 356 et 357. et apol. contr.Arian.

t. 1, p. 171174. Socr. 1. 2,

c. 23.

C. 12.

Theod. 1. 2,
Soz. 1. 3,

C. 20 et 21.
Phot. vit.

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lettre de Constance, et par celles de plusieurs comtes, Ath.ad. modont la bonne foi lui était moins suspecte, se rend à tant de sollicitations. Il và d'abord à Rome trouver le pape Jules qui, transporté d'une sainte joie, écrit à l'église d'Alexandrie pour la féliciter du retour de son évêque. De là il prend la route d'Antioche, où l'empereur affecta de réparer ses injustices passées par l'accueil le plus honorable. La seule grâce qui lui fut refusée, ce fut celle de confondre en face ses calomniateurs qui étaient à la cour. Mais le prince lui promit avec serment de ne les plus écouter en son absence. Constance écrit aux Alexandrins, pour les exhorter à la concorde; il leur recommande l'obéissance à leur évêque; il ordonne aux magistrats de punir les réfractaires; il déclare que l'union avec Athanase sera à ses yeux le caractère du bon parti; il enjoint, par un ordre exprès, aux commandants de la ville et de la province, d'annuler et d'effacer des registres publics tous les actes et toutes les procédures faites contre l'évêque et contre ceux de sa communion, et de rétablir le clergé d'Athanase dans tous ses priviléges. On ne peut concevoir comment Constance a pu sans rougir donner à la doctrine et aux mœurs du saint prélat les éloges dont ces lettres sont remplies. Il entrait dans cette conduite plus de crainte de Constant, que de sincérité et de véritable repentir. Aussi voit-on ici ce prince se démentir lui-même. Il était alors, autant que jamais, le jouet des Ariens, qui l'avaient tant de fois trompé. Ce fut à leurs instances qu'ayant un jour fait appeler Athanase: Vous voyez, lui dit-il, tout ce que je fais pour vous; faites à votre tour quelque chose pour moi; je l'attends de votre reconnaissance : de toutes les églises d'Alexandrie,

LVII.

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je vous en demande une pour ceux qui ne sont pas de votre communion. Prince, lui répond Athanase sans se déconcerter, vous avez le pouvoir d'exécuter ce que vous désirez; mais accordez-moi aussi une gráce. Je vous l'accorde, lui dit aussitôt Constance. Il y a ici à Antioche, répliqua Athanase, beaucoup d'habitants séparés de la communion de l'évéque; il est de votre justice que tout soit égal: donnez-leur une église, comme vous en demandez une pour ceux d'Alexandrie. Depuis la déposition d'Étienne, l'église d'Antioche était gouvernée par Léonce, qui n'était pas moins livré à l'arianisme; et les catholiques, appelés Eustathiens, étaient en grand nombre. Constance, frappé de la présence d'esprit d'Athanase, ne put lui répondre sans avoir consulté ses oracles ordinaires. Ceux-ci jugèrent que par cette concession mutuelle leur parti perdrait beaucoup plus à Antioche, qu'il ne gagnerait à Alexandrie, tant que leur doctrine y trouverait un si puissant adversaire; et l'empereur se désista de sa demande.

Dans le voyage d'Antioche à Alexandrie, Athanase thanase à fut partout reçu avec honneur. Les évêques, excepté Alexandrie. quelques Ariens, s'empressaient à lui témoigner leur contr.Arian. respect. La plupart même de ceux qui l'avaient auparat, I, p. 175- vant condamné ou abandonné, revenaient à sa commuad monach. nion. Les prélats de Palestine s'assemblèrent à Jérusalem; Socr. 1. 2, ils écrivirent une lettre aux églises d'Égypte, de Libye, Soz. 1. 3,, d'Alexandrie, pour les assurer qu'ils partageaient leur joie. A son arrivée ce fut une fête par toute l'Égypte, Ath. cod. mais une fête vraiment chrétienne. C'était par l'imiPagi, ad Ba- tation d'Athanase qu'on solennisait son retour. On versait des aumônes abondantes dans le sein des pauvres ;

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C. 20 et

seq.

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ron.

les ennemis se réconciliaient; chaque maison semblait une église; Alexandrie tout entière était devenue un temple consacré aux actions de grâces, et à la pratique des vertus. Tous les évêques catholiques envoyaient à Athanase et recevaient de lui des lettres de paix. Ursacius et Valens eux-mêmes lui écrivirent d'Aquilée, et lui demandèrent sa communion. Ils venaient de confirmer à Rome, en présence de Jules et de plusieurs évêques, par une nouvelle protestation signée de leur main, l'anathème qu'ils avaient prononcé à Milan contre la doctrine d'Arius; ils avaient de plus, par ce même acte, déclaré fausses et calomnieuses toutes les accusations formées contre Athanase : c'était confesser leur

propre crime. L'Église respirait après un orage de plus de sept années. Les évêques exilés étaient rétablis; les Ariens quittaient en tumulte les siéges usurpés; Macédonius, obligé de céder à Paul, ne conserva dans Constantinople qu'une seule église. Cette paix qui était l'ouvrage de Constant, fut bientôt troublée. Elle ne survécut pas à ce prince, dont la mort fut l'effet d'une révolution soudaine, et la cause des plus violentes agitations.

FIN DU LIVRE SIXIÈME ET DU TOME PREMIER.

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