Momy, le que chofe près, ce que je recueile de

pacificateur.

plus certain.

Sur la bonté d'un Lithotôme

Trois fameux Supôts de Saint Côme
Sont aux prifes depuis vingt mois :
Le mien vaut mieux; le mien de même
Le mien auffi, dit un troifiéme,
D'accord: ils valent mieux tous trois.

Il s'agiroit pourtant (& c'eft le point principal) de fixer les différens dégrés de cette méliorité prétenduë par trois Auteurs également jaloux de leur travail. Mais qui le fera? Belle demande ! Ce fera un Arrêt émané de la Cour Souveraine de l'Académie Royale de Chirur

gie;

elle a droit de fe faire reprefenter les trois efpéces de Lithotomes, droit de les examiner, de les conférer, droit d'en faire des expériences de comparaifon; droit enfin de déterminer invariablement auquel des trois il faut que les pauvres Femmes fe foumettent pour l'opération. Je crois, Meffieurs (fauf pourtant meilleur avis) que voilà l'unique parti que vous ayez à fuivre. Au refte, la raifon qui vous éclaire impofera filence au reffentiment de certaines petites mortifica

pacifica.

tions. Vous y gagnerez des amis, & les Momy, le Malades auront d'habiles Chirurgiens, teur. d'accord entr'eux fur la réullite d'une opération, de laquelle dépend leur vie. Moi-même j'y trouverai mon compte : la presse sera libre, & je pourrai faire imprimer à mon aife que je fuis, Mellieurs,

&c.

MOMY.

De S. Honorat, cc 24 Juin 1749.

R

ÉPONS

DE M. LE CAT,

A l'Article précédent du Journal de Verdun,

30 Septembre 1749.

E

Left vrai, Monfieur, que M. d'Egly, qui a eu la complaifance de confacrer environ vingt- fept pages de fon Journal en quatre mois, aux productions de l'Auteur du Lithotome caché, particulier qui ne tient, felon lui-même, aucun rang en Médecine, ni en Chirur gie, a eu de la peine à fe réfoudre, à m'accorder fix pages du même Journal: Il a fallu que d'habiles Chirurgiens lui fiffent entendre qu'il étoit très-important de s'affurer du mérite réel du Lithotome en question, ou de ses inconvéniens, & que ce n'étoit que par ces difcuffions mémes qu'on y pourroit parvenir. * Mais M. d'Egly, une fois con

* Journal de Mars 1749, page 192.

vaincu, par ces habiles Chirurgiens, de Réponse de l'importance de ces difcuffions

,

il n'y

M. le Cat au Journal

a pas d'aparence qu'il eût refufé, de fon de Verdun, propre mouvement, * d'inférer dans fon Journal une pièce auffi effentielle à ce Procès, que l'eft ma Replique à l'Anonyme. La longueur de cette Lettre l'auroit engagé à la partager en deux Journaux, & peut être à l'imprimer en caractére plus fin. Il l'avoit fait pour l'Anonyme, & l'impartialité exigeoit de lui qu'il eût pour moi la même condefcendance qu'il avoit eu pour mon Adverfaire la mort l'en a empêché : vous avez été enfuite le maître, Monsieur, de fuivre là-deffus tel principe qu'il vous a plû; mais vous me permettrez de vous faire obferver, qu'au moins vous n'avez pû être déterminé à fuprimer cette piéce,ni par les intentions de M. d'Egly, qu'on vient de voir affez nettement expliquées, & fixées par la décifion des habiles Chirurgiens qu'il avoit confultés, ni par une promeffe que j'aye faite à ce fçavant Académicien, de ne plus faire parler de moi dans le Journal en qualité de Lithotomifte. Un pareil concordat entre M. d'Egly & moi, eût été un des plus finguliers qui fe foit jamais fait ; ce Journaliste avoit * Voyez les Apoftilles des pag. 128 & 150.

au Journal

154

Réponse de trop d'efprit pour m'en faire la propofi M. le Cat tion; quant à moi, on peut juger de de Verdun, mes difpofitions à cet égard, par cette phrafe de la Lettre particuliere que j'eus l'honneur de lui écrire le 28 Octobre 1748.......... Vous avez des bontés, lui disje, pour ce que je vous envoye fur la Phyfique & l'Hiftoire naturelle, mais je vous prie de croire que ce que je fçai le mieux c'est mon métier, & que ce que j'ai l'honneur de vous adreffer la deffus, en mémetems qu'il est beaucoup plus utile au Pu blic, eft auffi beaucoup plus fort & plus folide que tout ce que je pourrois vous donner fur les autres Sciences.

Quoiqu'il en foit, Monfieur, je ne veux ici ni combattre vos fentimens ni vous ennuyer; je vous prie feulement de publier cette Lettre, & de me permettre d'y annoncer à ceux qui m'ont cru battu par l'Anonyme, qu'ils le trouveront au contraire très folidement refuté, à ce que j'efpére, dans ma Replique, qui fe vend à Paris chez Meffieurs Chaubert & Sanfon, Quay des Auguftins, fous le Titre de Lettres concernant l'O. pération de la Taille, pratiquée Jur les deux Sexes.

Quant à M. Momy, notre Médiateur, qui a un affez grand fond de bonne hu