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... S'il perfifte dans fa méthode, il Lettre de Fontinuera A TUER fes Malades:

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M. le Cat
à Meffieurs

Voilà le ton du F** C** dans tout Falconet cet Ecrit.

Eft-il poffible, Meffieurs, que des expreffions de cette nature vous ayent paffé fous les yeux, & que yous les ayez aprouvées comme des bienséances, que les Auteurs doivent observer dans leurs Critiques. Je pourrois accumuler ici les Citations, & faire voir qu'il n'y a pas une page de cette Piéce où ces bienséances ne foient bleffées. Mais ces traits fuffifent pour mon but. Vous fçaurez qu'on vous a trompé, & vous ne fouffrirez pas fans doute, Meffieurs, que le Public croye que vous aprouvez un Libelle diffama toire.

Puzos.

Vous n'ignorez pas que depuis 1732. que j'exerce l'Opération de la Taille par l'apareil latéral, l'Académie des Sciences s'eft intéreffée à mes Opérations, que fes Registres en contiennent une hiftoire fuivie, que M. Morand a été plusieurs fois témoin oculaire de mes fuccès, & que par l'histoire de l'Académie, & par les témoins refpectables garants de ces fuccès, il eft conftant que ma Taille eft une des plus heureuses qui fe foit pratiquée dans toute l'Europe, non-feulement

Lettre de entre mes mains, mais encore entre cel M. le Cat, les de plufieurs Lithotomiftes qui ont Falconet & adopté mes inftrumens & ma méthode.

A Meffieurs

Buzos.

C'eft une vérité que je démontrerai inceffamment très en détail, & de façon à couvrir de honte mes Calomniateurs.

J'efpére qu'on ne confondra pas le recit forcé de mes fuccès avec ces Relations hazardées & fabriquées à plaifir, dont on a raifon de mortifier les Auteurs, pour le bien du Public & pour leur propre inftruction. Je n'ai parlé de ma méthode que pour l'opofer à un Particulier affez novice dans l'Art & affez préfomptueux pour croire que l'apareil latéral exercé depuis vingt ans en France, feroit encore, fans lui, une méthode trèsimparfaite. J'ai cru qu'une façon de tailler, dont la bonté est confirmée par une longue fuite de fuccès, adoptée en quelque forte, & protégée par l'Académie des Sciences, méritoit de trouver un Défenfeur, & que la reconnoiffance exigeoit de moi que je plaidaffe fa cause. J'ofe dire que je ne fuis pas inquiet de l'événement, & c'eft uniquement fur la bonté de cette caufe que je me fonde.

Je me flate, Meffieurs, qu'un Litho tomifte qui a mérité les regards & les attentions des Académies les plus refpectables

M. le Cat,

Puzos.

pectables de l'Europe, & qui a l'honneur Lettre de d'être votre Affocié en quelques-unes, à Meffieu s peut ofer fe promettre de vous une ré- Falconet & ponse qui nous juftifie les uns & les autres auprès du Public; vous, Meffieurs, d'être crû les Aprobateurs de cálomnies & d'invectives groffieres ; moi de m'être attiré de votre part un manque des égards & des confidérations dus aux gens de Lettres de tous éta s Sz de tous pays.

J'ai l'honneur d'être avec beaucoup de refpect,

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Reçue le buit Mars.

MONSIEUR,

Si la Lettre que vous avez adreffée aux deux Cenfeurs & Aprobateurs d'un Manufcrit fur l'Opération de la Taille n'eût regardé que moi, vous auriez eu, Monfieur, une plus prompte réponse ; mais comme elle m'étoit commune avec M. Falconet, je n'ai pû, fans fon aveu, rendre justice aux plaintes que vous faites de nos -Aprobations, & vous convaincre que nous n'avons pas cherché à élever les talens de l'Anonyme, mais feulement à aprouver fes recherches qui peuvent être de quelque utilité pour la Chirurgie. *

* On pouvoit élever les talens de l'Anonyme fi haut qu'on auroit voulu, j'y aurois aplaudi; on pouvoit même lui élever des Temples, lui dreffer des Autels, je n'en aurois fait que rire: mais il me femble qu'on a aprouvé bien legérement des recherches démontrées contraires

M. Puzos, à M. le Cat.

En mon particulier, Monfieur, je fuis Lettre de obligé de vous avouer qu'ayant vu l'ouvrage revétu de l'Aprobation de M. Falconet, lorsqu'il me fut aporté, j'en s'il jugeai mieux que je n'aurois fait,'s n'eût pas été marqué à un auffi bon coin; je me crus difpenfé de le lire avec la derniere exactitude, & je ne m'attachai qu'au fond de l'ouvrage, qui concerne, comme vous fçavez, des inftru. mens nouveaux ou réformés, pour l'Opération de la Taille, & les moyens de s'en fervir utilement. * Je paffai plus legérement fur les Lettres critiques & fur les Repliques, que je regardai comme des controverfes littéraires, dans lefquelles M. le Cat devoit avoir un avantage

aux progrès de la Chirurgie, loin d'y être de quelque utilité. Il me paroît donc qu'il étoit plus naturel, ou de confeiller au F** de tourner fes recherches du côté de fa profeffion, de fon état, ou au moins de donner à fon ouvrage, purgé d'injures, une de ces Aproba tions fimples dont fe contentent des Auteurs, qui font autant supérieurs au F**, que celui-ci eft fubordonné au Général de fon Ordre.

* M. Puzos me permettra de croire, & je le fçai de bonne part, qu'il s'en eft auffi un peu raporté à M. Falconet fur le fond de l'ouvrage ; & je fuis trèsperfuadé qu'un Chirurgien auffi habile & auffi équitable que lui, reviendra du Jugement qu'il a porté, & qu'il porte encore ici lorfqu'il aura lû ma Réponse au F**.

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