courbe L'Anonyme a fouré entre ces deux Le Trocard premieres Piéces la defcription d'un Tro- poinçon card courbe pour faire la ponction par mobilen'et Thypogaftre à la vellie remplie durine, pas une inEy laiffer la canule feule après la re- l'Anonime. traite du poinçon. Tous les Chirurgiens fçavent qu'il y a plus de cinquante ans qu'on fait la ponction de la veffie par l'hypogaftre, dans les retentions d'urine où il eft impoffible d'introduire la fonde, & qu'on la fait avec un Trocard, dont la canule refte dans la vellie, après qu'on en a retiré le poinçon. J'ai fait plufieurs fois cette Opération. On peut voir dans M. Denis, p. 142. & Planche XI. celui dont fe fervoit M. Rau, perfectionné par M. Denis. M. Petit a ajouté une cannelure fur la canule de ce Trocard, & une goutiére à fon orifice pour en rendre l'ufage plus général. M. Belloq, déja célébré par fa machine à arrêter les hémorragies de Fartére intercoftale, & par tant d'autres également utiles à notre Art, a fait percer cette cannelure jufques dans la cavité de la canule, & par le moyen d'un ref fort à boudin, il a fait retirer le poinçon dans la canule après la ponction, de fa vention de mobilen'eft Le Trocard çon qu'il laiffe aux eaux la liberté de courbe à s'écouler. Enfin, M. Foubert, Lithotopoinçon miste renommé, a donné la figure cour pas une in be au Trocard deftiné en particulier à la yention de ponction de la veffie, & cette figure eft l'Anonime. réellement plus commode que la droite pour cette Opération. L'Anonyme maintenant, pour perfuader au Public qu'il a enchéri fur les découvertes de ces Meffieurs, fupofe que ces grands Maîtres, qui ont bien eû le génie de donner toutes ces perfections au Trocard, & en particulier la figure courbe à celui qu'on deftine à la ponction de la veffie par l'hypogaftre, en ont manqué au point d'abandonner dans ce nouweau Trocard les avantages effentiels de la mobilité du poinçon, qu'on a procuré à cet inftrument de tant de façons & depuis fi long-tems. Ce fait n'eft pas croyable; mais s'il étoit poflible qu'il fût vrai, l'Anonyme pouvoit fe difpen fer de relever cette omiffion & d'y fu pléer ; parce que l'invention du Trocard courbe de ces Meffieurs étant une fois connue, il pouvoit être affuré qu'aucun Chirurgien ne fe feroit avifé d'en faire faire qui n'eût, comme tous les Trocards ordinaires, un poinçon mobil; & affu rément aucun de ces grands hommes no poinçon mobilen'est pas une in l'Anonime. s'aviferoit de publier cette circonstance Le Trocard comme une découverte, puifqu'au con, courbe traire, en oubliant d'y mettre ce poinçon mobile, ils feroient coupables de l'omiffion d'une circonftance commune vention de à la construction de tous les Trocards. Voilà pourtant ce que le F** C** fait fonner fi haut, & comme une de fes découvertes importantes. On peut bien mettre ce Trocard à côté de fa Tenette à brifer la pierre, de fa fituation hori. zontale, & de toutes ces découvertes de nos Maîtres qu'il s'efforce de faire valoir comme forties de fa minerve. Quelle manie dans un homme qui a renoncé au monde & à fes pompes, de faifir toutes les occafions, mêmes les plus frivoles, de fe donner en public, comme un homme à découvertes importantes ? C'est tout ce que je dirai, en paffant, fur ce Trocard, qui d'ailleurs est étranger à notre difpute. Extrait du 12. p. 186. OBSERVATIONS Sur la fituation la plus favorable qu'on puiffe donner aux Malades dans l'Opération de la Taille. PAR L L'ANONY ME, Auteur du Lithotome caché. A facilité de tailler le malade cou ché à plat fur fon lit, ou fur une table garnie, avec le nouveau Lithotome caché, a donné lieu à des obfervations très effentielles pour le fuccès de la Tail le en général. L'Anonime qui a donné la defcrip, tion de cet inftrument, rapportée dans les Journaux des Sçavans de Décembre 1748. & Verdun Novembre même année, a dit qu'il falloit donner au malade la même fituation que dans le grand appareil, pour le tailler; mais ayant obfervé depuis, tant par la pratique plufieurs fois réitérée, que par des réflexions bien méditées, que cette fituation eft la caufe de la mort d'une grande partie de ceux qui périffent de cette opéra * peut d'une tion, par les accidens aufquels elle dans l'Opédonner lieu, il a jugé très néceffaire de du Pierreux le prouver par les obfervations fuivantes. ration de Prefque tous les Lichotomiftes font la Taille, coucher leur malade fur le dos, façon oblique, qui aproche plus de la ligne verticale que de l'horifontale ; & ceux qui avoient pensé d'abord de le laiffer entierement couché à plat fur le dos, font revenus à la pofition oblique, à caufe de la difficulté qu'ils trouvoient à manœuvrer avec les inftrumens ordinaires, & auffi par ce que le malade ne leur fembloit pas affez affujetti; ils ne paroiffent pas du moins en avoir donné d'autres raifons, cependant c'eft cette fituation que l'on improuve ici. On n'entrera point dans la defcription anatomique de la veffie, ni du reste du corps, fupofant les lecteurs fuffifamment inftruits de tout le furplus de cette matiere, & on se bornera à faire remarquer, que la fituation prefque verticale du malade, quand il eft fur la table pour y être taillé, joint au racourciffement du tronc par la jonction des mains avec les pieds, & à la preffion du diaphragme fur tout le bas ventre, contribuent à repouffer le fond de la veffie contre son col par tout le volume des intestins, |