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Proteftants ni qu'ils aient accufé les Latins de nouveauté ou de fuperfti- Liv. I. tion, à l'occafion des cinq Sacrements que la Réforme a fupprimés.

CH. III.

CHAPITRE III.

Expofition des fentiments des Grecs fur la doctrine des Sacrements.

LES

nu aucune

ments.

Es Grecs ayant toujours pratiqué les cérémonies facrées qu'ils ap- Les Grecs pellent μushgia ou Sacrements comme nous, & n'ayant eu à combattre n'ont conaucuns hérétiques, finon quelques Bogomiles ou Manichéens, qui ren- hérélie fur verfoient toute la Religion Chrétienne, n'ont eu occafion que dans ces les Sacrederniers temps de s'expliquer plus méthodiquement fur cette matiere. Leurs anciens Ecrivains Eccléfiaftiques fe contentoient d'en expofer le fens mystique, comme ont fait la plupart de ceux qui ont écrit fur les ouvrages attribués à S. Denys, ou qui ont éclairci les rites. Ils ne pouvoient penser à réfuter des erreurs qui n'étoient point, & qui même n'ont prefque jamais troublé la Grece ni l'Orient. Car la premiere connoiffance qu'eurent les Grecs des nouvelles opinions des Proteftants fur ce fujet, fut lorfque les Théologiens de Wittemberg envoyerent la Confeffion d'Augsbourg au Patriarche Jérémie. Si elle avoit été traduite long-temps Cruf. Ep. ad Chytr. auparavant & envoyée en Levant, comme le marquent quelques Auteurs, elle n'avoit pas fait grand bruit dans le pays, puifqu'elle n'y étoit pas même connue.

p. 105.

Ainfi le premier qui ait répondu aux Proteftants fur ce qu'ils n'ad- Témoign. mettent que deux Sacrements, fut ce même Patriarche, qui s'expliqua d'une de Jérém. maniere fi claire, qu'il n'étoit pas poffible de donner de faux fens à fes paroles. Dans le Chapitre VII vous dites que vous reconnoissez auffi une fainte Eglife Catholique; & que vous célébrez en la maniere qu'il faut les Sacrements & les cérémonies facrées de l'Eglife. A cela nous répondons qu'il ya une feule fainte Eglife Catholique & Apoftolique des Chrétiens, qui célebrent felon les regles, & conformément à ce que les Saints Peres nous ont enfeigné par tradition, les chofes qui ont été ordonnées, définies par leurs Canons, & confirmées par le Saint Efprit. Les Sacrements reçus dans cette méme Eglife Catholique des Chrétiens orthodoxes, & les cérémonies facrées font au nombre de fept, le Baptême, l'Onction du divin Chrême, la divine Communion, l'Ordination, le Mariage, la Pénitence & l'Huile fainte. Comme il y a fept dons du Saint Efprit, felon que dit Ifaïe, il y a auffi sept Sacrements opérés par le Saint Esprit, & il n'y a que ceux-là & pas davanPerpétuité de la Foi. Tome V.

C

Liv. I. tage, ce qu'on reconnoit par la divifion. Car le Sacrement regarde ou la CH. III. génération des hommes, & ceft le Mariage felon Jefus Chrift: ou leur falut, c'eft l'Ordre hiérarchique des Miniftres facrés, par lesquels & dans lesquels font opérés les Sacrements, les uns utiles à tous, comme le Baptême, la Confirmation & la Communion: ou en particulier à quelques-uns, comme l'Or. dination aux Eccléfiaftiques, & le Mariage aux Laïques, de même qu'à ceux qui pechent après le Baptême, la Pénitence & l'Ontion de l'Huile facrée, qui conferent la rémission des péchés, & purifient l'ame des taches qu'elle pourroit avoir contractées. On les appelle Sacrements, à cause que dans des fignes fenfibles ils ont un effet fecret & Spirituel. Chacun de ces Sacrements eft établi par la Sainte Ecriture; & la forme & la matiere en font déterminées, de même que la caufe efficiente, ou pour mieux dire inftrumentale, est pare:llement déterminée. Par exemple, dans le Baptême, la matiere eft l'eau: la forme, les paroles du Prêtre ; un tel Serviteur de Jefus Chrift eft baptifé au nom du Pere & du Fils & du Saint Efprit: la caufe inftrumentale eft le Prêtre, quoiqu'on ne rejette pas le Baptême adminiftré par un Laïque en cas de néceffité (a).

Les Grecs

tement

tants.

pas ex

On ne dira pas que les Théologiens de Wittemberg, n'aient ont parfai- pliqué à Jérémie les fentiments de ceux de leur Communion, puifqu'ils compris l'ont fait dans un fort grand détail par deux réponses confécutives, dans Popinion lefquelles ils ont fait entrer tout ce qui pouvoit rendre leurs opinions. des Protef recevables & moins odienfes. His lui répondirent d'abord en ces termes. Act. Witt. Les Eglifes Grecques croient qu'il y a fept Sacrements; & nous affurons qu'il n'y en a que deux auxquels ce nom, parlaut proprement, puisse convenir. Car fi nous vonlions compter tous les myfleres divins qui furpaffent la compréhenfion de l'efprit humain, nous n'en trouverions pas feulement sept, mais beaucoup davantage. Si nous voulions auffi donner le nom de Sacre

Ρ. 172.

(α) Τὸ ἔβδομον μίαν ἁγίαν ἐκκλησίαν καθολικὴν ἔχειν καὶ ὑμᾶς λέγει, καὶ τὰ τῆς ἐκκλησίας μυσήρια καὶ τὰς τελεῖὰς καλῶς ἐκτελειν. Πρὸς ὅ λέγομεν, μίαν ἔωαι τὴν ἁγίαν ἐκκλησίαν τὴν καθολικὴν καὶ ἀποτο λικὴν τῶν χρισιανῶν, ὀρθῶς καὶ ὡς οἱ πατέρες οἱ θειόταλος παρέδωκαν ἐκδὲλάντων τὰ νενομοθετημένα και και κόσιν αὐτῶν ὡρισμένα καὶ κεκυρωμένα τῷ ἁγίω πνεύματι. Τὰ δὲ ἐν αὐτῇ τῇ καθολικῇ τῶν ὀρθοδόξων χρισια τῶν μυσήρια καὶ αἱ τελεταὶ ἑπτὰ. Ητοι βάπτισμα, χρίσμα θέια μύρου, θέια κοινωνία, χειροτονία, γάμος, μετάνοια καὶ τὸ ἅγιον ἔλαιον. Επθὰ γὰρ τὰ τοῦ θέις πνεύμαλος χαρίσματα ὡς Ησαίας φησί. Καὶ ἑπτὰ καὶ τὰ μυτήρια τῆς ἐκκλησίας μνεύματι ἐνεργόμενα. Οτι ταῦτα καὶ μόνα καὶ ἐ πλείω τὸν ἀριθμὸν ἐισι δείκνυσι καὶ ἡ διαίρεσις. Τὸ γὰρ μυσήριον ἢ πρὸς γέννησιν ἀνθρώπων ὁρῶ, καὶ ἔτιν ὁ ἐν χρισῷ γάμος. Η πρὸς σωτημίαν, καὶ ἔσιν ἡ τάξις τῶν ἱερῶν καὶ δὲ αὐτῶν καὶ ἐν αὐτοῖς ἐνεργόμενα, καὶ παντὶ μὲν χρήσιμα, τὸ βάπο τισμα, τὸ μύρον, ἡ κοινωνία. Τοῖς δὲ ἀφιερωμένοις θεῷ, ἡ χειροτονία, ὡς λαϊκοῖς ὁ γάμος, καὶ τοῖς μετὰ τὸ βάπλισμα αμαρτήσασιν, ἡ μετάνοια, καὶ ἡ τοῦ ἡγιασμένα χρίσις ἐλαίε, ἅτινα ἤ ἄφεσιν τῶν ἡμαθημέ. νων χαρίζεται, ἢ τὰς ἐγκειμένες τῇ ψυχῇ σπίλος αποκαθαίρει. Μυτήρα δὲ ταῦτα λέγεται, διὰ τὸ ἐν αἰσθητο τοῖς συμβόλοις νοητὸν ἔχειν τὸ ἀποτελέμενον καὶ ἀπόῤῥητον. Εκαςον δὲ τῶν μυτηρίων τέτων, τεθεσμοθέτησαι μὲν ὑπὸ τῆς γραφῆς, ὡρισμενήν δὲ ὕλην καὶ εἶδος ἔχει. Ἀλλὰ μὲν καὶ τὸ ποιητικὸν, ἢ μᾶλλον ὀργανικὸν αιτιον ὡρισμένον, οἷον ἐπὶ τοῦ Βαπτίσματος; ὕλη μὲν τὸ ὕδωρ, ἔιδος δὲ οἱ λόγοι τοῦ ἱερέως, τό Βεπλίζεται ὁ δῆλος τοῦ Θεῖ ὁ δεῖνα κλ'. Οργανικὸν ἄιτιν ὁ ἱερεὺς, εἰ καὶ τὰ δὲ ἀνιέρα δὲ ἀνάγκην ἐκ ἀποβάλλεται α

Refp. s. p. 77.

2

ments à toutes les chofes par lesquelles il a plu à Dieu de fignifier des chofes Liv. I. célestes fpirituelles, nous ne les pourrions pas renfermer dans le nombre Cн. III. de fept. Mais nous appellons Sacrements des cérémonies d'inftitution divine, qui, avec la parole de la promeffe divine touchant la rémission des péchés,

la clémence de Dieu envers nous, ont une chofe extérieure; on, comme il y a dans le grec, un fymbole extérieur attaché: en forte que par toute cette action, nous fommes confirmés dans la foi de la rémission des péchés, & les bienfaits céleftes nous font conférés.

Le Patriarche ne daigna pas & avec raison, répondre à un raisonnement Ils l'ont rejetée. auffi peu folide, qui établit une définition des Sacrements, composée exprès afin d'exclure ceux que la Réforme avoit retranchés. Les Grecs, p. 242. non plus que les Latins, n'ont jamais dit que toutes les chofes mystérieuses, par lesquelles Dieu a fignifié des chofes céleftes & fpirituelles, fuffent des Sacrements de la nouvelle Loi. Ils n'ont pas dit non plus. que les fignes qui produifent la grace, ne fuffent pas fondés fur la parole de Dieu, & qu'ils n'euffent pas des promeffes de cette grace attachées. Auffi Jérémie, fans difputer fur cette premiere propofition, montre que chacun des fept Sacrements produit cet effet en nous procurant des graces proportionnées à leur deftination, & il conclut qu'ils ont tous été inftitués par Jefus Chrift, & reçus par la Tradition des Apôtres.

Les Luthériens repliquerent dans leur troifieme Réponfe, & celle que Jérémie Jérémie leur fit, fut de les prier de ne lui plus écrire fur ces matieres ; cela toute rompt fur parce que, dit-il, en parlant des Sacrements, vous en recevez quelques- la dispute.

mais en les renverfant par vos erreurs, & en changeant le fens de P. 370. ce que la doctrine ancienne & nouvelle enfeigne pour le tourner à votre deffein : & parce que vous rejettez les autres, ne voulant pas reconnoître qu'ils foient des Sacrements; mais les confidérant comme des traditions, qui non feulement ne font pas fondées fur la parole de Dieu, mais qui y font contraires, &c. Voilà quelle fut la fin de cette difpute, qui dura près de cinq ans; les premieres lettres étant de l'anné 1575, & la derniere Réponse de Jérémie de 1581.

ce témoi

gnage.

Ce témoignage n'eft pas feulement celui d'un Théologien habile & Force de inftruit des dogmes qu'il combattoit, les connoiffant par les Ecrits qui lui avoient été envoyés, auffi-bien que par un commerce de plufieurs années qu'il avoit eu avec Gerlach, & d'autres Miniftres Luthériens, qui lui auroient pu expliquer plus en détail, ce qu'il y auroit eu d'obscur dans les Repliques que firent ceux de Wittemberg à fa premiere Réponse. C'est celui d'un Patriarche, Chef de l'Eglife Grecque, qui ne le donna qu'après une longue & mûre délibération avec les principaux de fon Clergé, auxquels il communiqua fes Ecrits : & pour marquer la droi

P. 17.

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Tous les

font de

LIV. I. ture de fes intentions, & l'affurance qu'il avoit de ne rien dire qui ne fût CH. III. Conforme à la doctrine de fon Eglife, il les fit inférer dans les Archives publiques de Conftantinople, quoiqu'il eût pu fe difpenfer de le faire parce que ce n'étoit pas au nom de tous les Grecs qu'il parloit, ni comme Enchir. Patriarche, mais comme particulier. C'est ce qu'a remarqué Dofithée dans le Synode de Jerufalem, & depuis dans fon Enchiridion, faifant obferver en même temps la différence du procédé de Cyrille Lucar, & de celui de Jérémie: celui-ci ayant donné fes Réponses, quoiqu'elles ne fuffent qu'en fon nom, dans la forme la plus authentique, & les ayant rendues publiques autant qu'il lui étoit poffible: au lieu que Cyrille, quoiqu'il parlât au nom de toute la Grece, n'avoit gardé aucune de ces formalités. Auffi comme tous les Grecs, dont nous avons les Ecrits depuis Cyrille Grecs s'y Lucar, fe font tous accordés à condamner la Confeffion toute Calvinifte qu'il avoit donnée à l'Ambaffadeur de Hollande, & qui fut imprimée à Geneve avec tant d'oftentation: de même tous ont approuvé la doctrine expofée dans les Réponfes de Jérémie, comme étant celle de toute l'Eglife Grecque, particuliérement fur les Sacrements. Jamais aucun Grec, tant que Jérémie a furvécu, ni depuis fa mort, ne l'a accufé d'avoir eu des opinions particulieres fur les Sacrements, ni fur aucun autre article de la Religion: pas même Cyrille fon indigne fucceffeur, qui par une impudence fans exemple ofa donner comme la créance commune de tous les Grecs, ce qu'il favoit être directement oppofé à ce que fon prédéceffeur avoit publié avec l'approbation de toute la Grece. Au contraire tous ceux qui l'ont connu, ou qui ont vécu peu de temps après, l'ont cité avec éloge comme très-favant & très-orthodoxe, & ils ont enfeigné unanimement la même doctrine.

puis con

formés.

Témoign. de Gabriel

C'est ce qu'a fait principalement Gabriel Métropolitain de Philadelphie, de Phila- que Jérémie avoit ordonné, & duquel nous avons un Traité des Sacredelphie. ments, imprimé à Venise en 1600, & à Paris, avec d'autres opufcules & des notes favantes, en 1671. Il y enfeigne, comme les autres Grecs, qu'il y a fept Sacrements de la nouvelle Loi, & il en donne différentes preuves, dont la plupart font allégoriques, mais qu'il a ajoutées comme il est aisé de le reconnoître, plutôt pour l'inftruction de ceux de fa nation, & pour exciter leur piété, que pour combattre les hérétiques, puifque ce n'étoit pas fon deffein. Cependant cela feul a fuffi à M. Smith, ce grand Critique, & ce témoin oculaire de chofes qui ne furent jamais, pour parler de Gabriel avec le dernier mépris; ce qui n'empêche pas qu'on ne le regarde comme un témoin irréprochable de la créance de fon Eglife touchant les Sacrements, auffi-bien que fur la Tranfsubstantiation, ce qui a été fuffifamment prouvé ailleurs. Il fe fert des termes ordinaires de l'Ecole,

Smith. Mifcell.

P. 12.

& cela ne doit pas le rendre fufpect, puifque prefque tous les autres Grecs Liv. I. l'ont fait devant & après lui, & que la conformité des expreffions eft une CH. III. preuve certaine de la conformité dans la doctrine. Les Grecs ont lu nos Scholaftiques avec beaucoup d'attention fur les articles controversés entre les deux Eglifes; & quoiqu'ils foient convenus des termes théologiques, ils n'en font pas demeurés moins fermes pour foutenir leurs opinions particulieres.

Patriarche

Parmi ceux qui ont été contemporains de Gabriel de Philadelphie, & Témoign. qui ont foutenu la même doctrine de l'Eglife Grecque touchant les Sa- de Melece crements, Nectarius, Dofithée, Callinique, Syrigus & d'autres citent avec d'Alexande grands éloges Melece Piga, Patriarche d'Alexandrie, dont nous avons drie. Perpét. parlé ailleurs, & dont on a imprimé en 1709 deux Lettres dogmatiques T. 4. 1. 5. fur l'Eucharistie, dont une eft adreffée à Gabriel de Philadelphie, qu'il p. 323. regardoit comme fon Maître. Il y a d'autres ouvrages de lui fur les Sacrements, mais nous n'avons pu encore les découvrir, entr'autres celui qui a pour titre opédožos xgısıavòs, imprimé à Vilna, où cette matiere pouvoit être traitée. Mais tant de citations que font des Auteurs auffi confidérables que ceux qui ont été nommés, ne permettent pas de douter qu'il n'eût la même créance que ceux avec lefquels il étoit en communion, & qu'il ne fût fort éloigné de celle des Calvinistes de la Grande Pologne, qui la rechercherent inutilement, & qui ne purent jamais l'obtenir. Les Homélies qu'il prêcha à Conftantinople, dont il y a un recueil dans la Bibliotheque du Roi, contiennent plufieurs paffages qui ne conviennent qu'à un homme qui n'avoit pas d'autres fentiments fur les Sacrements que ceux de toute la Grece, expliqués par Jérémie, par Gabriel de Philadelphie & par quelques autres. Comme Melece fut durant plufieurs années Adminiftrateur du Siege de Conftantinople vacant, s'il avoit préché une autre doctrine, il n'auroit pas été loué autant qu'il l'a été par Syrigus, & par tous ceux qui ont combattu ou condamné la Confeffion de Cyrille Lucar.

Les Grecs citent auffi un de leurs Théologiens, nommé Jean Natha- Autres cinael, Prêtre & Econome de la grande Eglife, Auteur d'une Expofition Grecs. tés par les de la Liturgie; mais nous n'avons pu encore découvrir ce livre, non plus Syn. Beth. que des Traités fur la même matiere de Maximus Margunius, Evêque de P. 25. Cerigo, qui ayant paffé une partie de fa vie à Venife, comme Gabriel de Philadelphie, a toujours été aufsi-bien que lui grand ennemi des Latins; mais en foutenant la doctrine de l'Eglife Grecque contre les nouveautés des Proteftants. On en peut juger par une preuve qui eft très-fimple, & dont les plus ignorants font capables. C'eft que la plupart des Livres eccléfiaftiques pour l'ufage des Eglifes Grecques, ont été imprimés à Ve

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