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LIV. III.

CH. II.

CHAPITRE

II.

On fait voir que dans le temps que parut la Confeffion de Cyrille Luçar, & après fa condamnation, les Grecs n'ont point changé de sentiment sur la doctrine de la Pénitence.

LES

rille Lucar

doctrine

nitence.

Es autorités qui ont été rapportées dans le Chapitre précédent, prou- Les Grecs avant Cyvent fuffisamment que les Grecs avant que Cyrille Lucar eût donné fa Confeffion aux Calviniftes, croyoient que la Pénitence étoit un véritable avoient la Sacrement de la nouvelle Loi, & que la condition la plus néceffaire pour Catholiq. obtenir par fon moyen la rémiffion des péchés, étoit de les confeffer aux fur la PéPrêtres, autorisés par les Evêques pour recevoir les Confeffions; & que l'abfolution par laquelle ils remettoient les péchés étoit fondée fur la puiffance de lier & de délier que Jefus Chrift avoit donnée à fes Apôtres, qui l'avoient communiquée aux Evêques leurs fucceffeurs. On trouve Gloff. Cang, in plufieurs regles touchant ces Prêtres qui étoient appellés Пveuμatino, ou voce Πνευ. Peres fpirituels, dont il eft fouvent fait mention dans l'hiftoire. C'est un marixos. point fur lequel il n'y a aucune conteftation entre ceux qui ont le mieux éclairci dans ces derniers temps l'hiftoire & la difcipline eccléfiaftique. Euchol. Auffi le P. Goar, & d'autres favants Théologiens, remarquent que dans P. 676. diverses conférences entre les Grecs & les Latins, toutes les fois qu'on a parlé de réunion, particuliérement au Concile de Florence, on ne propofa fur ce fujet aucune difficulté aux Grecs, & on n'inféra dans la Définition de la foi, aucun article qui y eût rapport. On n'y parla pas même de quelques objections formées par des Théologiens peu inftruits de l'ancienne difcipline, touchant la validité de la forme de l'abfolution.

Coreffius

On a vu quels étoient les fentiments de ceux qui avant que les Luthériens Témoieuffent envoyé leur Confeffion à Jérémie, inftruifoient les peuples dans gnage de la fimplicité de l'ancienne doctrine; leur enfeignant que le feul moyen & de Gréd'obtenir la rémiffion des péchés commis après le Baptême, étoit le Sa- goire fon Disciple. crement de Pénitence. Jérémie a expliqué fuffifamment la doctrine de fon Eglife: il falloit donc être auffi impudent que l'étoit Cyrille Lucar, pour l'ôter du nombre des Sacrements. Dans le temps même qu'il occupoit le Siege Patriarchal de Conftantinople, & qu'il mettoit en combuftion toute l'Eglife Grecque, elle députa George Coreffius, duquel il a été parlé dans le volume précédent, pour difputer contre Antoine Leger Miniftre du Sieur Corneille Haga, Ambassadeur de Hollande, l'un & l'autre grands confidents de cet Apoftat. Nous apprenons par le témoignage

Liv. III. de Nectarius, Patriarche de Jerufalem, que les difputes furent mises par CH. II, écrit, & que Coreffius les ayant rédigées avoit fait plufieurs Traités pour défendre la doctrine de fon Eglife contre les Calvinistes. On n'a pas ces Ecrits, quoiqu'il y en ait quelques-uns imprimés en Moldavie, fuivant Perp. T. 4. des Catalogues reçus de Venife. Mais Grégoire Protofyn celle de la grande 1.5.c.5&6. Eglife, duquel nous avons parlé amplement, difciple de Coreffius, publia en 1635 un abrégé des myfteres de la foi approuvé par fon Maître, & qui a toujours été regardé comme très-orthodoxe dans l'Eglife Grecque. Car quoiqu'il soit imprimé à Venise, ainsi que plufieurs autres que nos Théologiens ont cités, chacun fait que de tout temps les livres des Schifmatiques, & ceux d'Eglife qui y ont été prefque tous imprimés, contiennent plufieurs chofes qui ne font pas approuvées à Rome, & les Grecs réunis ne s'en fervent qu'après les avoir corrigés.

Témoignage de Grégoire.

Grégoire donc expliquant la doctrine des Sacrements, met au nombre celui de la Pénitence, & il commence ainfi. (a) Puisque nous avons à parler · du cinquieme Sacrement, qui eft celui de la Pénitence, il faut d'abord que nous faffions voir qu'elle est un Sacrement. Et parce que quelques-uns prétendent qu'elle n'eft pas un Sacrement, mais qu'elle a feulement quelque grace particuliere, telle que l'eau bénite & le pain béni, voici ce que nous disons. Il y a deux chofes dans le Sacrement, l'Ordre Eccléfiaftique & la grace qui vient de Dieu, ou pour le temps à venir ou dans le moment. Or la Pénitence eft une Confeffion que fait un homme au Confeffeur qui a l'Ordre Eccléfiaftique: & la grace vient de Dieu & efface tous fes péchés, pour lui donner enfuite la grace qui lui fait mériter le Royaume des Cieux: elle est donc un Sacrement. Enfuite, le Sacrement eft une action commune parmi les Chrétiens qui les diftingue, & qui perfectionne ceux qui ont de la foi, par la fainteté qui fe trouve dans le Sacrement: il en eft ainfi de la Pénitence && par conféquent elle est un Sacrement. Il ajoute, que comme le Sacrement confifte en quelque figne naturel qui contient en foi une grace cachée ou invifible, puifque l'un & l'autre fe trouvent dans la Pénitence, elle est un Sacrement. Que c'est

un

(α) Επειδή μέλλομεν να μιλήσωμεν, καὶ διὰ τὸ ἐ. μυςήριον ὑπὸ εἶναι τῆς Μετανόιας, πρέπει ναξετάξω μεν πρῶτον ανίσως καὶ τῦτο εἶναι μυςήριον, ἐπειδὴ καὶ τινὲς θέλεσι νὰ μὴν εἶναι μυτήριον ἀλλὰ μόνον νὰ ἔχῃ κάποιαν μερικὴν χάριν, καθὼς εἶναι τὸ ἁγίασμα καὶ τὸ ἀντίδωρον. Εἰς τᾶτο λέγομεν ἡμεῖς, ὅτι ἐπειδὴ δύο πράγματα ἔχει τὸ μυςήριον, ἐκκλησιαςικὴν τάξιν, καὶ χάριν ὑπὸ ἔρχεται ἀπὸ τὸν θεὸν. Η ὑπὸ μέλλει να ἔλθῃ, ἤ ὁπᾶ ἔρχεται τῶρα. Καὶ ἡ Μετάνοια εἶναι μία ἐξομολόγησις ὑπὸ κάμνει εἰς τὸν πνευματικὸν ὑπὸ ἔχει τάξιν ἐκκλησιαςικὴν. Καὶ ἔρχεται χάρις ἀπὸ τὸν θεὸν, καὶ ἐξαλήφει τὰ κρίματά τε καὶ μέλλει νὰ τὸ δώκη χάριν νὰ ἀξίωθῃ τῆς βασιλείας τῶν ἐρανῶν. Τὸ λοιπὸν εἶναι μυςήριον. Β. Επειδὴ τὸ μυςήριον εἶναι μία πραξις κοινὴ εἰς ὅλες τὶς χριςιανὸς, καὶ σιμαζώνει, καὶ τελειώνει ἐκείνες ὑπὸ ἔχεσι μίαν πίςιν δια μέσω τῆς ἁγιός τητες ὑπὸ εὑρίσκεται μέσα εἰς ἐκεῖνο τὸ μυςήριον. Τᾶτο γίνεται εἰς τὴν Μετάνοιαν, τὸ λοιπὸν εἶναι μυςήριον. Γ. Ανίσως, καὶ τὸ μυςήριον λέγεται, ἐκεῖνο ὑπὸ δὲν γίνεται κατὰ φύσιν ἐδὲ παρὰ φύσιν, ἀμὴ ὑπὲρ φύσιν ἢ μὲ θεωρίαν ἤ μὲ πράξιν καὶ ἢ εἶναι συμμένον μὲ φυσικὴν ἐσίαν, ἤ μὲ συμβεβηκός. Καὶ ἔχει μέσα τοῦ κρυμα μένην χάριν. Εἰς τὴν Μετάνοιαν θεωρῶνται τῦτα ὅλα. Τὸ λοιπὸν εἶναι μυςήριον.

un fecond port qui fauve l'ame & l'empêche d'être Submergée par les flots du Liv. III. démon; le fecond, dit-il, parce que le premier eft le Baptême qui efface le péché CH. II. d'Adam, & qu'elle donne la rémiffion de tous les péchés que chaque homme a commis en particulier.

Il dit enfuite que ce Sacrement a trois parties: la premiere, la contrition du cœur : la feconde, la confeffion de bouche: la troisieme, la fatisfaction. Il les explique en particulier, & il dit que la Confeffion doit être fimple, entiere, fans omettre aucun péché: qu'il faut que le pénitent la fasse ayant la tête découverte comme un criminel; & de même que s'il la faifoit à Dieu qu'il ne la faut pas différer ni attendre le Carême, mais courir au Confeffeur, afin que fi la mort furprenoit le pénitent, il ait accompli fa pénitence.

Telle étoit la doctrine qu'un Protosyncelle de Conftantinople, c'est-àdire, un des confidérables Officiers de cette Eglife-là, publioit dans le temps que Cyrille fon Patriarche donnoit en fecret une Confeffion toute contraire à deux Calviniftes. La différence étoit que Cyrille ne communiqua rien de ce qui fe paffoit entre lui & les Hollandois, & n'en donna aucune part à fon Eglife, & que Grégoire dédia fon ouvrage à tous les Archevêques, Evêques & Prêtres de l'Eglife Grecque, & qu'il le fit approuver par Coreffius fon Maître, celui même qu'elle avoit choifi pour combattre Antoine Leger, que Cyrille appelloit dans fes lettres fecretes un très-faint Docteur & un vafe du Saint Efprit. Grégoire enfin fit imprimer son ouvrage à Venife, lieu où les Grecs ont ordinairement imprimé tous leurs livres de Religion: il fut lu & approuvé généralement, & jusqu'à préfent il n'a pas effuyé la moindre cenfure. Au contraire lorsqu'on eut connoiffance de la Confeffion de Cyrille qui détruifoit la Pénitence, chacun s'éleva contre lui: elle fut condamnée comme on a dit ailleurs, & dans l'intervalle des deux Synodes, Melece Syrigus la réfuta article par article. Voici comme il parle fur la Pénitence, pour prouver qu'elle est un véritable Sacrement. Comment n'avoueront-ils pas que la Confeffion des péchés *faite avec les fentiments d'une fincere pénitence, jointe avec l'absolution donnée comme il faut, par celui auquel les clefs du Royaume des Cieux ont été confiées, n'eft pas un Sacrement? Car ils entendent le Seigneur qui a ordonné ainfi : Recevez le Saint Efprit, ceux dont vous remettrez les péchés ils leur feront remis, & ils feront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. Ce peu de paroles contient les fignes facrés de la rémission des péchés, ou de la bénédiction: car on ne la peut donner que par des paroles, qui font fenfiblement entendues, à ceux qui font revêtus de cette chair mortelle. La grace du Saint Esprit eft promife & s'annonce par elle-même dans la rémission des péchés : Perpétuité de la Foi. Tome V.

1507

Liv. III& ce font-là les deux chofes requises pour un Sacrement proprement dit. CH. II. Cette ordonnance enferme par une conféquence néceffaire, la confeffion verbale des péchés faite à l'homme, qui a reçu la puissance de les remettre. Car le Seigneur auroit établi en vain cette puissance de remettre les péchés, fi ceux qui la devoient exercer ignoroient quels étoient ces péchés ; ce qu'ils ne peuvent connoître finon par la confeffion de ceux qui ont commis des actions qui ont befoin de pardon. Ainfi les hommes découvrent leurs péchés aux Prêtres, comme les lépreux faifoient en découvrant leur maladie. Les Prêtres voyant les fignes de pénitence, c'cft-à-dire, les larmes, les jeunes & toutes les autres mortifications, & comparant la fatisfaction à la grandeur des fautes dans lefquelles les pénitents font tombés, favent comment il faut difcerner ceux auxquels on doit les remettre, & ceux auxquels on doit les retenir. Et comme les myfteres de la foi font crus dans le cœur pour la juftification, & qu'ils font confeffés de bouche pour le falut, de même pour la Pénitence, dont les Sentiments produifant la componction dans le cœur contribuent à la juftification, & ils fauvent quand ils font confeffés. Car l'enfant prodigue n'eût pas été sauvé parce qu'il étoit intérieurement frappé de componction, s'il n'y avoit ajouté la confeffion qu'il fit par fes paroles. Ceux donc qui rejettent la Confeffion qui eft la principale partie de la Pénitence, autant que l'homme la peut manifefter extérieurement, & qui avec l'abfolution ou la rémission, eft ce que nous appellons le Sacrement; ceux-là, dis-je, ne me paroiffent pas différer des Novatiens. Car ceux-ci n'avoient laissé aucun lieu à la Pénitence pour ceux qui avoient péché après le Baptême : & de même ceux-là, autant qu'il eft en eux, ne laiffent aucun Sacrement pour remettre dans la Bergerie de Jefus Chrift, & ramener dans le droit chemin ceux qui en étoient écartés. Il crie à tous : Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous : il donne les clefs pour ouvrir le Royaume des cieux à ceux qui fe l'étoient fermé, & qui souhaitant ardemment d'y entrer, gémissent pour en obtenir l'entrée. Ces autres fermant leurs oreilles n'entrent pas, & même ils empêchent les autres d'entrer. Mais ils entendront les juftes reproches que fait Ezechiel aux mauvais Pafteurs, &c. Que fi quelqu'un, cherchant à difputer, entreprend de foutenir que la grace accordée par le Saint Esprit pour lier & délier les péchés de ceux qui les confeffent n'est pas un Sacrement, nous ne sommes pas accoutumés à un pareil langage, non plus que les Eglifes de Dieu, qui ont toutes anciennement respecté comme un Sacrement cette pratique, & nous l'ont tranfmife dans la fuite (b).

(Δ) Τὴν δὲ σὺν εἰλικρινεῖ μετανοίᾳ ἐξομολόγησιν τῶν ἁμαρτημάτων μετὰ τῆς γνησίως χορηγηθείσης αφέ σεως παρὰ τοῦ τὰς κλεῖς τῆς βασιλείας τῶν ὐρανῶν πιςευθέντος πῶς & φήσεσιν εἶναι μυςήριον ακέοντες τοῦ κυρίου ἡμῶν διατάττοντος λάβετε πνεῦμα ἅγιον, ἄν τινων αφῆτε τὰς ἁμαρτίας αφίενται αὐτοῖς. Αν τίνων κρατῆτε, κεκράτηνται. Εν τέτοις γὰρ τοῖς ὀλίγοις ρήμασι τὰ τε ἱερὰ σύμβολα τῆς ἀφέσεως περιέχονται, ε

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fion Or

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doctrine.

Telle est la doctrine de Syrigus, dans laquelle il est aifé de reconnoître Liv. III. une conformité entiere avec la foi de l'Eglife Romaine. On ne la recon- CH. II, noît pas moins dans la Confeffion Orthodoxe, à laquelle il travailla con- La Confefjointement avec les Evêques de Ruffie & de Moldavie. C'eft dans la thodoxe question 112 où on lit ces paroles. Le cinquieme Sacrement eft la Péni- établit la tence, qui eft une douleur du cœur pour les péchés que quelque homme a commis & qu'il confeffe, s'en accufant devant le Prêtre avec un ferme propos de corriger fa vie à l'avenir, & avec defir d'accomplir ce que le Prêtre fon Confesseur lui imposera pour pénitence. Ce Sacrement eft efficace, & il a fon effet, lorsque la rémiffion ou l'abfolution des péchés eft donnée par le Prétre Selon l'ordre & la coutume de l'Eglife; de forte qu'auffi-tôt que le pénitent obtient fon absolution, Dieu à la même beure lui remet tous fes péchés par le Prêtre, fuivant ces paroles de Jefus Christ, qui dit : Recevez le Saint Efprit, &c. Dans la queftion fuivante, il eft marqué qu'il falloit que le pénitent eut la véritable foi orthodoxe, fans laquelle il n'y avoit point de véritable pénitence. Secondement, que le Prêtre fut orthodoxe pareillement. Troifiémement que le pénitent eut une véritable contrition de cœur, & une douleur fincere des péchés par lesquels il avoit excité la colere de Dieu ou fait tort à fon prochain ; & que c'eft de cette contrition dont parle David, lorfqu'il dit que Dieu ne méprisera pas un cœur contrit. Il faut, difent les Grecs, qu'elle foit fuivie de la confeffion faite de bouche de tous les péchés en parti

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λόγοι δὲ τῆς ἀφέσεως, ἢ εὐλογίας, ἢ τὶ τοιῦτον ἐκ ἐγχωρέντος ἄλλως πῶς, ἤ αἰσθητῶς τὸν ἄφεσιν χορη γεῖσθαι τοῖς ἔτι τὸ ἐπίκηρον τᾶτο περιβεβλημένοις σάρκιον. Η τε χάρις τοῦ πνεύματος ἑαυτὴν ἐπαγγέλλεται διὰ τῆς τῶν ἁμαρτημάτων αφέσεως, ἅπερ εἰς τὸ κυρίως ἀπαιτεῖται μυςήριον. Τῆ δὲ τοιαύτῃ διατάξει ἀναγκαίως καὶ ἡ προφορικὴ συνεισάγεται ἐξομολόγησις, πρὸς τὸν τὴν ἐξεσίαν εἰληφότα τοῦ ἀφιέναι τὰς ἁμαρτίας ἄνθρωπον. Εἰς μάτην γὰρ ἂν εἴη διατεταχὼς ὁ κύριος τὴν τοῦ ἀφιέναι δύναμιν, εἰ μὴ ἤδεισαν οἱ ταύτην μέλλοντες διανέμειν τινὰ ἄν τῶν πλαισμάτων καὶ ἀφεῖεν. Πῶς δ ̓ ἄν ἄλλως ταῦτα μάθειαν εἰ μὴ δὲ ἐξομο λογήσεως τῶν ἐκεῖνα πεπραχότων, δεομένων αφέσεως. Εκκαλύπτεσι μὲν ἦν τὰς αμαρτίας αὐτῶν οἱ ἄνθρωποι τοῖς ἱερεῦσιν, ὡς οἱ λεπροὶ τὴν οἰκείαν νόσον. Οἱ δὲ τὰ σημεῖα τῆς μετανοίας ἐνορῶντες τὰ τε δάκρυα δηλαδή καὶ τὰς νηςείας, καὶ ἄλλην πᾶσαν κακοπάθειαν, καὶ τῷ μεγέθει τῶν ἐπταισμένων παραβάλλοντες τὴν διόρθωσιν, οίδασι διακρίνειν τίσιν αφεῖναι δεῖ, καὶ τίσι διακρατεῖν τὰς ἁμαρτίας. Καὶ ὥσπερ τὰ τῆς θεογνωσίας μυτήρια, καρδίᾳ μὲν πιςεύεται εἰς δικαιοσύνην, ςόματι δὲ ὁμολογεῖται εἰς σωτηρίαν, ὕτω καὶ τὰ τῆς μετανοίας, τὴν μὲν καρδίαν κατανύοσσοντα δικαιᾶσιν, ὁμολογόμενα δὲ σώζεσι. Οὔτε γὰρ ἄσωτος υιὸς σέσωςαι μένῳ τῷ εἰς ἑαυτὸν κατανένυχθαι, εἰ μὴ καὶ τὴν διὰ λόγων προσέθηκεν ἐξομολόγησιν. Οἱ δὲ ταύτην ἀρνέμενοι μέγιςον μέρος ἦσαν τῆς εἰς τὸν ἔξω ἄνθρωπον γινομένης μετανοίας, ἦν μετὰ τὴν ἄφεσιν μυςήριον ὠνομάκαμεν, ἐδὲν οἶμαι τῶν Ναυατιανῶν διοίσεσιν. Κακεῖνοι γαρ ἐδεμίαν χώραν μετανοίας τοῖς μετὰ τὸ βάπτισμα ολιοθήσασι κατέλιπον, καὶ ἔτοι ὁμοίως δὲν μυςήριον τόγ' ἐπ' αὐτοῖς, καταλείπεσιν ὅ διορθώσειν ἐπαγγέλλοιτο τὰς ἤδη φθάσαντας ἔνδον τῆς τοῦ χριςῦ μάνδρας γίνεθαι, εἴ τι τῆς εὐθείας ὁδὲ παρεκτραπεῖν. Αλλ' ὁ μὲν Ιησάς πᾶσι βοᾷ διαῤῥηδην ἐὰν μὴ μετανοεῖτε πάντες ὁμοίως ἀπολεῖσθε, καὶ κλεῖς δίδωσι τοῦ ἀνοίγειν καὶ εἰσάγειν τὰς κλείσαντας ἑαυτοῖς τὴν τῶν ἐρανῶν βασιλείαν, ποθῶντας δὲ πάλιν εἰς αὐτὴν ἐπίσρεψαι, καὶ ςένοιτας πρὸς τὴν εἴσοδον. Οἱ δὲ τὰ ὦτα βύσαντες ἔτε εἰσέρχονται, ἀλλὰ καὶ τὰς εἰσερχομένες κωλύεσι διὸ καὶ ακέσονται προσηκόντως, τὸ ἠσθενηκὸς ἐκ ἐνιχύσατε καὶ τὸ ἄῤῥωςον ἐκ ἰάσασθε, καὶ τὸ κακῶς ἔχον ἐκ ἐσωματοποιίσατε καὶ ὅσα ἀλλὰ φησὶ ὁ κύριος ἐν Ιεζεχιὴλ τῶν ἀτόπων κατηγορῶν ποιμένων. Εἰ μὲν ἦν τὶς φιλόνεικος εἶναι δοκεῖ μὴ εἶναι μυςήριον διατεινόμενος τὸ διὰ πνεύματος ἁγία χορηγόμενον χάρισμα τοῦ δεσμεῖν τε καὶ λύειν τὰς ἁμαρτίας τῶν ταύτας ὁμολογέντων, ἡμεῖς τοιαύτην συνήθειαν ἐκ ἔχομεν ἐδὲ αἱ ἐκκλησίαι τοῦ θεῖ. Πᾶσαι γὰρ ἄνωθεν τὸ τοιῦτον ὡς μυςήριον ἐσέβοντο, καὶ εἰς ἡμᾶς καθέξης παρέπενψαν. Syrig. in Refut. art. 15. Cyrille.

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