Les inévitables effets: Mais que fon erreur eft extrême ! Vieillir à l'ombre des Forfaits? TA Main, qui fous fes pas creufe un abîme horrible, Affemble en ta colere un Orage terrible Egal à fon impiété : Les Vents frémiffent, la Tempête, Les torrens de feu fur fa Tête Epuifent leur activité. GRAND DIEU! fi ta Juftice, à punir toujours lente, Laffe enfin de fouffrir, de fa Foudre brûlante Frappe le Crime audacieux; Ta Bonté pour l'humble Innocence Les Tréfors les plus précieux. J ODE I V. Tirée du Pfeaume LXXIV. E confacre à-jamais mes veilles A te célébrer dans mes Vers: Grand Dieu! du bruit de tes Merveilles Puiffé je remplir l'Univers..... Mais quel nouveau rayon m'éclaire ! Au jour affreux de ma vengeance, PERFIDES, qui de l'Imposture Sur la Vertu lancez les traits; Vous, Pécheurs, dont la main impure Entaffe forfaits fur forfaits Et toi, facrilege Cabale, Dont jamais la bouche infernale ENVAIN pour vous l'Ange rebelle Ligue cent Peuples furieux; DANS une Coupe inépuifable, Qu'il panche plus ou moins fur nous, Eft un breuvage intariffable, Que nous prépare fon Couroux. A chacun fa Main vengereffe L E Souverain des Cieux, armé de fon Tonerre, Descend dans le Confeil des Rois des Nations; Là le Dieu des Dieux de la Terre D'un regard indigné voit leurs Décisions. Vils Organes de l'Injustice, Jufqu'à quand voulez-vous être leurs Défenfeurs? LACHES! fouvenez vous que dans votre Puiffance, Laiffez vous attendrir à fes Cris douloureux. Rompez, brisez les fers des Juftes opprimés. MAIS quoi? rien ne les touche : ils font fourds, inflexibles Aux fublimes confeils de l'auftere Equité. Leurs Cœurs, aux larmes infenfibles, Ne s'ouvrent qu'à la voix de leur avidité : |