Louis, Prince de Conti, mort, 1709. Orage fur C'est un juste Vengeur... Eft-ce Hercule lui-même ? CONTI c'est toi remplis tes hautes destinées & T'admire & croît voir Annibal. DE ton illuftre Ayeul noble & vivante Image,.. O Ciel! quelle entreprife, & quels fuccès rapides Germe la Palme des Guerriers. Parmi le Pin hideux & le fauvage Hêtre, Pour ton front les plus beaux Lauriers. LE. Var tremble à l'afpect de ce nouvel. Achille : Frémiffant il oppofe un courroux inutile Et le fol orgueil de fes eaux: Pour fervir fa colere une mer fufpenduc venu aufli- A flots précipités s'échapant de la nuë, tôt après le paffage du Var. Reddition du Comté de Nice. Apporte la foudre & la nuit Rien n'arrête CONTI, tout cede à fa vaillance QUELLE main dirigea la fuperbe structure De ces foudroyans Boulevarts? La fçavante Industrie égalant la Nature Courbez-vous fous le joug, Redoutes impuiffantes, L'audace à nos François a donc prêté des aîles? REDOUTABLE Chateau, barriere menaçante! Ces remparts qu'éleva des Dieux la main puiffante, Le nombre, la valeur, le démon des batailles Tombe Montalban fous nos coups; QU'AI-JE dit? J'apperçois d'une route fatale L'intrépide Héros erre dans ce Dédale Vole, Minerve, à fon fecours. Ta main fçait le guider à travers les abîmes, Où regnent d'éternels hivers De nouveaux chemins font ouverts. CIEL quel effroi me glace! une fcene terrible Retranche- Sur le fommet affreux d'un mur inacceffible ment de Bel leins & du Château Ces retranchemensforcés l'épée à la main. Pour défier CONTI la perfide Bellone Sur des rocs entaffés vient d'établir fon trông Par fes ordres cruels cent bouches infernales MAIS quel nouveau fpectacle! au milieu du carnage La colere les guide; ils s'ouvrent un paffage Armés de glaives meurtriers. Des fanglots des mourans les antres retentiffent, Du fang des Piedmontois les ondes fugitives POURSUIS, Prince, pourfuis, tes fidelles cohortes Heureux Triomphateur, DEMONT ouvrant les portes L'infortuné DEMONT ofe braver la foudre, Il n'est plus, & fes murs foudain réduits en poudre fanteres for N'offrent que des objets d'horreur. . . . . Sur les vaftes monceaux de fes cendres fumantes La Gloire tracera les Palmes éclatantes Et les Couronnes du vainqueur. On a fait tificationsdo Démonte TON illuftre Rivál, qu'un beau couroux maîtrise, Se livre à de nouveaux transports: Sa généreufe audace à fes foldats tranfmife Ranime leurs nobles efforts; Il marche plein d'espoir. Cent boulevarts mobiles, Arrêtent la fougueufe ardeur. Vains efforts: Nos Drapeaux entraînent la victoire. Bataille livréeparChar les, Roi de Sardaigne. LesChevaux de Frife fauverent l'arméePiémon toife. ELEVES des Beaux Arts, dans la Cité fameufe Qui vit autrefois un Héros, Du fuperbe Océan dompter l'onde écumeuse, Meffieurs de l'Acadé mie Royale des BellesLettres de la Rochelle. |