Les Princes font ce que nous fommes ; La Parque te foumet à la loi du trépas; Dans ta Maifon augufte on voit paffer les hommes, Mais les Héros ne passent pas : Tu revis à nos yeux, ton FILs (b) eft ton image; Sur les rives du Rhin affronter les hazards; Il eft le Pere des beaux Arts. (b) Son Alteffe Séréniffime Monfeigneur le Prince de Conti, for petit-Fils, Protecteur de l'Académie des Belles-Lettres de la Rochelle. L'EAU, ODE, Qui a remporté le Prix, au jugement de l'Académie des Jeux Floraux, en l'année 1746. D'ATTRIBU 'ATTRIBUTS oppofés merveilleux Assemblage, Paifible, frémiffant de rage, Et des faveurs des Dieux falutaire Inftrument: Tu t'arrêtes, Maffe folide; J'admire en un Objet cent objets différens : Pompeufement porté fur les aîles des Vents. De ces lieux écartés où la lumiere expire, Tu fçais étendre ton empire, Renfermant l'Univers dans ton vafte contour. De cent tréfors divers le précieux amas. Et femble rapprocher les plus lointains climats. L'Océane Les Ports. UN deftin ennemi fur la plaine mobile Me livroit aux vents mutinés: Dans un tranquille & fûr afile Sans crainte je m'endors fur les Flots enchaînés. Sur nos bords les vagues mugiffent, Le Flux & La Terre difparoît engloutie à jamais. le Reflux. Non... Thétis arrêtant fes funeftes ravages, Elle fuit, & revoit fon humide Palais. D'ABORD Vapeur legere, & bien-tôt sombre Nuë, Quelle main la tient suspenduë, La Pluie. Et forme des torrens pour les terreftres lieux! La Grêle, L'air brille de clartés funébres, Un déluge defcend fur nos champs altérés: Les richeffes de Flore embeliffent les prés. ENFANT de l'Inconftance, ingenieux Prothée, Sous une figure empruntée De mille changemens fuis la bifarre loki Par le foufle du froid Borée Ta maffe arrondie & glacée. Renverfe en un inftant l'efpoir des Laboureurs ; Tu viendras déployer tes bruyantes fureurs. La Neige. La Fonte des Neiges. QUEL fpectacle odieux ! des monceaux de feuillages Uni triftement aux rivages L'immobile ruiffeau foutient le poids des chars. Viennent l'affranchir de fes chaînes, Quand les feux du Soleil ramenent les beaux jours. Douces larmes, faites éclôre Ces fleurs, du Papillon innocentes amours. La Glace. Le Dégel,' La Rofée. Du fonds de ces baffins creufés par la Nature, Jufqu'à la voûte du rocher, A travers une route obfcure, Une nouvelle Mer monte & va s'épancher; A pas legers elle s'avance, Et déja fon orgueil infulte les cailloux; Là c'est un yil Ruisseau, rampant, caché fous l'herbe Qui coule fiérement & frémit de courroux, Origine des Fontaines, felon certains Philo fophes. Les Rivié res. Selon M. Smith l'Eau redonne au fang la lym phe qu'il A flots majestueux il ferpente, il traverle Il ouvre fon fein au Commerce, Et par lui l'Industrie enrichit l'Univers. Ici, de fon onde écumeufe Il fait naître une Mer affreufe; Là, pour baigner la plaine il remplit cent canaux } A la Divinité qui regne fur les Eaux. QUEL feu s'allume en moi! je pâlis, je friffonne, Hélas! ma force m'abandonne, perd par le La Parque me conduit aux horreurs du trépas. vre, & remet dans un état de foupleffe les tuniques Un Fleuve errant de veine en veine des artères Salutaire Elément! viens éteindre en mon corps qui fe racorniffent. Les fatales ardeurs d'une flamme homicide; Rends mon fang agile & fluide, D'un artére indocile amollis les refforts. Eaux Minérales, Bains de Barége, renommés par la guéri fon des Offi d'étonnans spectacles. En faveur d'un nouvel Æfon Retrace à nos yeux les miracles ciers blefiés. De cette Enchantereffe, amante de Jafon. Victime du Dieu de la Guerre, Brulé du feu de fon tonerre, |