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↑ Ville de Baotic.

Xenop. 1. 6.

Panfan in Attic.

Boot. Arcad.
Polyan. 1. 2.
Strateg.

Arifi in Panathen.

Olymp. 102.ann.2.

prifa les richesses, fans vouloir qu'on lui tinft compte de ce mépris; & cultiva la vertu indépendamment du plus doux fruit qu'elle donne, j'entends la reputation. Avare de fon loifir, qu'il confacroit à la recherche de la verité, il fuioit les emplois publics, & ne briguoit que pour s'en exclure. Sa moderation le cachoit fi bien, qu'il vivoit obscur & prefque inconnu. Son merite le decela pourtant. On l'arracha de la folitude, pour le mettre à la teste des Armées. Dés que ce fage parut, il fit bien voir, que la Philosophie suffit à former des Heros, & que la plus grande avance pour vaincre fes ennemis, c'est d'avoir appris à fe vaincre foi-même. Epaminondas au fortir de sa vie privée & folitaire, bat Lacedemoniens à Leuctref,& leur porte le coup mortel dont ils ne releverent jamais. Ils perdirent quatre mille hommes avec leur Roi Cleombrote, fans compter les bleffez & les prisonniers, Cette journée fut la premiere, où les forces de la nation Grecque commencerent à fe deployer. Les plus fanglantes defaites jusqu'alors, ne coûtoient guere plus de quatre ou cinq cens hommes. On avoit vû Sparte d'ailleurs fi animée, ou plûtoft fi acharnée contre Athênes, racheter d'une treve de

les

Pracept. Polit.

Ifoc. Orat. ad Phil

Polyb.1.2

trente années, huit cens de fes Citoyens qui s’estoient laissez enveloper. On peut juger de la confternation, ou plûtoft du defefpoir des Lacedemoniens, lorfqu'ils fe trouverent tout d'un coup fans troupes, fans Alliez, & prefque à la merci du vainqueur. Les Plut. in Pelop. & in Thebains, fe croyant invincibles fous leur nouveau General, traverfent l'Attique, entrent dans le Peloponnefe, paffent le fleuve Eurotas, & vont affieger Sparte. Toute la Strab... prudence & tout le courage d'Agefilas ne la fauverent que difficilement, du propre aveu de Xenophon; lui qui pour embellir le portrait de ce Roi fon difciple, charge finement celui d'Epaminondas, dont il peint de profil les plus hautes vertus, & de face les plus legers défauts. Il eft certain, que les Lacedemoniens défaits, & outre cela fans défenfes & fans murailles,n'auroient pû refifter longtemps à l'Armée victorieufe. Mais l'habile Chef qui la conduifoit,appréhende de s’attirer * fur les bras toutes les forces du Pelo- * Plut. in Pelop. & ponnefe, & plus encore d'exciter la jalousie des Grecs, qui n'auroient pû lui pardonner, d'avoir pour fon d'effai détruit une fi

coup

in Prac. Polit.

c. x.

puiffante Republique, & arraché, comme Aristot. Rhet. l. 3. difoit Leptines, un œil à la Grece. Ilfe borna

C. 42.

Ifoc. in Archid.
Diodor.

ainfi

donc à la gloire d'avoir terraffé des fuperbes, en qui le langage Laconique redoubloit la fierté du commandement, & de les avoir, que lui-même s'en vantoit, reduits au point d'allonger leurs monofyllabes. Mais il perpétua le fouvenir de fa victoire, par un monument de justice & d'humanité. Ce fut le Æl. l. 13. var. Hist. rétabliffement de Meffene, dont il y avoit trois cens ans, que les Lacedemoniens avoient chaffé ou mis aux fers les habitans. Il rappelle de tous côtez les Meffeniens épars, les remet en possession de leurs terres, qu'un long exil leur faifoit regarder comme étrangeres, & forme de ces gens raffemblez une Republique, qui depuis l'honora toujours comme fon fecond fondateur. Il n'en demeura pas là. Ce grand homme fi retenu, fi moderé pour lui-même,avoit une ambition fans bornes pour fa Patrie. Non content de l'avoir renduë fuperieure par terre,il vouloit lui donner fur mer la même fuperiorité.Sa mort renverfa ce beau projet,que lui feul pouvoit foutenir. Il mourut entre les bras de la victoire à la Bataille de Mantinée, * & felon quelquesuns, de la main de Gryllus fils de Xenophon. Jymp. Diod. Laert. Les Thebains malgré la perte de leur Heros, l'ame de leurs confeils & de leurs entrepri

* Ville d'Arcadie:

La deuxième an

in Xenoph, Dod.

2. 15.

fes, ne laifferent pas de vouloir se maintenir, où il les avoit placez. Trois principales factions diviferent alors la Grece. Thebes tâchoit de s'élever fur les debris de Sparte; Sparte fongeoit à fe relever de ses pertes;

Athênes, quoiqu'ouvertement dans le parti † Quatriéme an

103. O-

Corn. Nep. in Timot

de Sparte; fur tout depuis que celle-ci lui née de la tos avoit cedé l'Empire de la mer par un traité lymp. folemnel, qui transporta fi fort de joye les Atheniens, qu'ils drefferent pour la premiere fois des autels à la paix, Athênes, dis- Plut. in Cim. je, étoit bien-aise de voir aux mains ces deux Puiffances, & ne penfoit qu'à les balancer, dans l'attente de quelque occafion d'accabler l'une & l'autre.

Pendant que les Republiques Grecques, se difputoient avec un tel acharnement,je ne fçai quel fantôme de primauté, elles formoient & nouriffoient dans leur fein le plus dangereux de leurs ennemis. Ce nom convient à Philippe de Macedoine, fils du Roy Amyntas & de la Reine Eurydice, ou pour le mon trer par un endroit plus éclatant, pere du Grand Alexandre. Il n'a pas tenu à Theo- †Natif de Chio,& difciple d'Ifocrate. pompus, contemporain de ce Prince, que nous n'en fçcuffions parfaitement l'histoire. L'exactitude ou le ftile diffus de l'Hiftorien,

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l'avoit pouffée jufques à cinquante livres ; qui tous ont eu le même fort. Nous n'en avons que de petits fragmens, répandus çà & là, & qui fervent plus à faire fentir cette perte, qu'ils n'aident à la reparer. J'effayerai pourtant de raffembler ces fragmens, & dy joindre de quoy fuppléer les faits qu'ils renfermoient. Philippe naquit à Pella, cadet de plufieurs freres † qui l'excluoient ou du moins l'éloignoient fort du Thrône. Rien ne me paroît plus propre à mettre ses talens & fes qualitez dans leur jour, que d'oppofer l'état où il prit la Macedoine, à l'état où il la laiffa. La nouvelle d'une revolution arrivée en Macedoine † vient à Thebes; il fe dérobe, il accourt trouve les Peuples consternez d'avoir perdu leur Roy Perdiccas tué dans un grand combat contre les Illyriens, & plus encore de fe voir autant d'ennemis que de voifins. Les Illyriens étoient fur le point de rentrer dans le Roïaume avec de plus grandes forces; les Peoniens l'infeftoient par des courses continuelles ; les Thraces prétendoient placer fur le Thrône Paufanias Prince du Sang Royal; les Atheniens portoient Argée, que leur General Mantias avoit ordre de foutenir avec une bonne Flotte, &

avec

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