Vie du maréchal, duc de Villars, de l'Academie françoise: membre du conseil de régence, président du conseil de guerre, ministre d'état, maréchal-général des camps & armées, &c. &c. &c., écrite par lui-même, Volumen3

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Página 386 - Royale, et voyons la conduite que nous « avons à tenir dans la suite. Pour cela, ne nous « trompons point sur les vues de l'Empereur. Je crois « que ce prince ne veut aucune véritable et solide « alliance avec nous. Les premières ouvertures que « le prince Eugène de Savoie m'avoit faites à Bade « du temps du feu Roi ; le peu qui en a été fait au « comte Du Luc à Vienne ; les lettres que le prince « Eugène m'a écrites depuis ; l'assurance que je lui « ai donnée que Votre Altesse...
Página 463 - Noailles au secret, je ne le révélai pas au chancelier, et lui dis seulement que le cardinal devoit aller le jour d'après chez le Régent à dix heures du matin. Le chancelier devoit s'y rendre à neuf, pour prendre congé. Je lui demandai de n'entrer chez le Régent qu'après que le cardinal en seroit sorti, sachant bien que ce que le cardinal devoit dire au Régent le disposeroit à retenir le chancelier ; ce qui arriva en effet.
Página 237 - Ils se troublèrent à ce discours , et le Roi profita de ce magasin , qui se trouva appartenir aux ennemis. La tranchée fut ouverte au Quesnoy la nuit du 17 au 18 septembre, entre les portes de Saint-Martin et de Valenciennes, et l'on fit une fausse attaque à la porte de Forest. Il faisoit un temps horrible, qui contribuoit à la vérité à rendre le feu des ennemis très-médiocre, mais qui rendoit aussi les travaux fort difficiles. On en fit cependant d'immenses, et sans grande perte d'abord....
Página 101 - Les princes, les ministres, les plus grands seigneurs, les envieux comme mes partisans, vinrent aussi me visiter : madame de Maintenon n'y manqua presque aucun jour; et comme on me croyoit l'objet privilégié de la faveur, je fus pendant tout mon séjour l'idole de la cour. Selon le désir du Roi, je m'occupai d'un système d'opération pour l'année 1710, et je m'en formai une idée générale, que j'exposai au ministre dela guerre en ces termes \i...
Página 260 - ... commandement au sieur de Vassy , lieutenant colonel très-entendu, bon partisan, et plus propre qu'aucun autre à écarter les partis ennemis qui voudroient pénétrer par les montagnes. M. de Dillon prit aussi le château de Verastein , qui achevoit d'ôter aux ennemis tout poste entre Coblentz et Mayence. Il s'y trouva quatre-vingts hommes. Par abondance de précautions , je fis retrancher un camp devant l'ouvrage que les ennemis avoient à la tête de leur pont à Philisbourg. J'ordonnai aux...
Página 238 - o au 21, ils firent une sortie. Le bataillon des gardes françaises, qui étoit de tranchée, marcha à eux, les chassa dans le chemin couvert, et revint dans ses postes sans être troublé par leur feu, qui fut 'terrible la journée du 2i.
Página 58 - de me confier la conduite de la guerre : d'ailleurs, « quand je me crois heureux , il est bon que je « tienne les cartes. Mais quand on verra ces deux « princes, les mauvais discours qui me reviennent « ne se tiendront plus : ces visages qui s'alongent se « raccourciront, et enfin je serai aidé dans cette oc« cupation si nécessaire de ranimer des gens qui ont « besoin de l'être. » J'ajoutois au ministre i :
Página 277 - ... comte Du Bourg eût dû attaquer non Fribourg, mais Phillingen. La nuit de ce même jour, je donnai un grand bal à Strasbourg, ainsi que j'avois fait deux ans auparavant lorsque j'entrai dans l'Empire. Le bal me servit encore cette fois à cacher quelques ordres de détail. J'en sortis à la pointe du jour, montai dans ma chaise de poste, et passai le Rhin.
Página 382 - M. d'Argenson, conseiller d'Etat, et lieutenant général de police. Il avoit montré beaucoup de capacité dans ce dernier emploi , qui lui procuroit un grand accès auprès du Régent, par la facilité qu'il lui donnoit de satisfaire la curiosité du prince sur tout ce qui se passoit dans Paris. M. d'Argenson étoit un homme d'un esprit juste, laborieux, actif, d'un grand détail , et fort désintéressé. L'Europe étoit alors très-occupée du grand armement que...
Página 88 - Bavay, et occuper la trouée d'Aulnoy et de Malplaquet; endroit assez ouvert pour donner envie à l'ennemi de s'y enfoncer, mais assez bien garni de bois par les côtés pour n'être pas accablés par le nombre. Le 10 septembre, à onze heures du matin , j'écrivis au Roi '2} : « Sire , l'armée de Votre Majesté se mit en « bataille hier à dix heures du matin , et nos grena« diers commencèrent à occuper les têtes des bois « qui sont entre la chaussée de Bavay et le village

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