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DICTIONNAIRE

ABRÉGÉ DE LA FABLE.

A B.

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BADIR, C'eft le nom de la pierre qu'Ops ou Rhée femme de Saturne emmaillota lorfqu'elle mit Jupiter au monde, pour la préfenter à fon mari

qui dévoroit tous les enfans mâles, de crainte qu'ils ne le détrônassent. Prifcus. Soph. ABARIS étoit un Scyte, qui, pour avoir chanté le voyage d'Apollon aux Hyperboréens, fut fait Grand-Prêtre de ce Dieu, & reçut de lui, outre l'efprit de prophétie, une fléche fur laquelle il traverfoit les airs. On dit qu'il aida le Palladium à defcendre du ciel, pour fe placer dans le Temple de Minerve à Troye. Hygin.

ABAS, fils d'Hypothoon & de Mélanire. Il fut changé en Lézard par la Déeffe Cerès, parce qu'il s'étoit moqué d'elle & de fes facrifices, en la regardant boire avec trop d'avidité. On croit que c'eit le même que Stellé. Ovid.l.5. des Métam.

A

Il y avoit un compagnon d'Enée, & un centaure de ce nom.

Il y en eut un autre qu'on dit avoir été Roi des Argiens, fils de Lyncée & d'Hypermnestre, & felon d'autres de Bélus. Il fut pere de Protus & d'Acrife, & ayeul de Perfée. Il aimoit paffionnément la guerre. Eufeb. Paufan. lib. 10.

ABASTER, l'un des chevaux de Pluton. ABDERE, ville de Thrace qu'Abdera, fœur de Diomede fit bâtir.

ABDERITAINS, habitans de la ville d'Abdere. Ils furent contraints d'abandonner leur ville à cause d'une quantité prodigieufe de grenoüilles & de rats, qui fe multiplioient dans ce pays; & ils fe retirerent dans la Macédoine.Pomp, Solin.

ABEILLES,

Voyez Aristée. ABEONE & ADEONE,Divinités qui préfidoient aux voyages.

ABIA, fille d'Hercule, four & nourrice d'Hyllus. Elle avoit un Temple fameux en Miffinie. Elle fe retira dans la ville d'Ira, à laquelle elle donna fon nom, & qui fut l'une des fept villes qu'Agamemnon promit à Achille. Homer.

ABIENS, Peuples de Scythie, qui habitoient fur les bords du fleuve Albius, tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, de même que les Galactophages qui ne vivoient que de laitages. Ils avoient la guerre en horreur, & aimoient la juftice, bien différens des Antropophages leurs voifins. Solin. Hom. & Volater.

ABONDANCE, Divinité allégorique, qu'on répréfente fous la figure d'une jeune fille au milieu de toute forte de biens, avec beaucoup d'embonpoint, des couleurs vives, & tenant en fa main une corne remplie de fleurs & de fruits, On dit que c'est celle d'Acheloüs, ou de la chevre

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Amalthée. Cette Déeffe fe fauva avec Saturne, lorfque Jupiter le détrôna. Ovid. Métamorph. ABORIGENES, Peuples que Saturne poliça, & qu'il conduifit d'Egypte en Italie, où ils s'établirent.

ABSYRTE, frere de Medée. Cette Magicienne le coupa par morceaux, & fema fes membres dans le chemin, pour retarder fon pere qui la pourfuivoit, lorfqu'elle fe fauva avec Jafon. Ovid. l. 3. Trift.

Il y eut un fleuve de ce nom; c'est un de ceux qui coulent dans la Colchide, & qui se jettent dans la mer Adriatique.

ABYDOS, ville d'Afie fur l'Hellefpont, & patrie de Héro & de Léandre.

Il y en avoit encore une de ce nom en Egypte, où étoit le fameux Temple d'Ofiris, & où Memnon faifoit fon féjour ordinaire.

ABY LA, montagne d'Afrique, & CALPE, autre montagne en Espagne fur le détroit de Gibraltar; c'eft ce qu'on appelle les Colonnes d'Hercule. On feint que ce Prince vagabond trouvant ces deux montagnes unies, les fepara, & fit par ce moyen communiquer les eaux de l'Océan avec celles de la Méditerrannée.

ACAE', Ifle où Circé faifoit fa demeure.

ACALE ou PERDRIX, neveu de Dédale, inventa la fcie & le compas. Dédale en fut fi jaloux qu'il le précipita du haut d'une tour; mais Minerve par compaffion le métamorphofa en Perdrix.

A CAMAS, fils de Théfée & de Phédre. Il étoit au fiége de Troye, & fut député avec Dioméde pour aller redemander Héléne. Pendant cette Ambaffade, qui fut inutile, Laodicée fille de Priam, eut un fils de lui. Après cela il s'en retourna au camp, & ce fut un de ceux qui s'enfer

A j

merent dans le cheval de bois. Au milieu du carnage, Ethra lui montra le fils que Laodicée fon époufe avoit eu de lui, & ce Prince fauva la vie à l'un & à l'autre. Homer. Iliad.

ACANTHE, jeune Nimphe, qui pour avoir reçû favorablement Apollon, fut changée par ce Dieu en une plante qui porte le nom d'Acanthe, Vitruve Antiq.

ACARNANIE, Province d'Epire. Il y avoit auffi une région de ce nom en Egypte, & une ville auprès de Syracufe, où il y avoit un vieux Temple dédié à Jupiter Olympien. Plin. Serv. Thucyd.

ACARNAS & AMPHOTERUS freres, enfans d'Alcméon & de Callirhoé. Leur mere obtint de Jupiter qu'ils devinffent grands tout d'un coup pour vanger la mort de leur pere, que les freres d'Alphéfibée avoient tué.Ce Prince avoit repris à Alphéfibée le collier qu'il avoit volé à fa mere Eryphile en la tuant, pour en faire présent à Callirhoé Acaras & Amphotérus affaffinerent les freres d'Alphéfibée, & confacrerent ce fatal collier à Apollon. Métamorph. l. 9.

ACASTE, fameux chaffeur, fils de Pélias, Roi de Theffalie. Athalante fa femme ayant aimé Pélée, d'autres difent Hyppolyte, qui ne voulut pas l'écouter, en fut fi irritée, qu'elle l'accufa auprès de fon mari d'avoir attenté à son honneur. Acafte diffimulant fon chagrin, conduifit Pelée dans une partie de chaffe fur le mont Pélion, & l'abandonna aux Centaures & aux bêtes fauvages. Chiron reçût favorablement ce malheureux Prin◄ ce, qui avec le fecours des Argonautes, alla fe vanger de la cruauté d'Acafte & de la haine d'Athalante, autrement appellée Créthéis. Métamor. lib. 8. Hygin. Noël le Comte,

ACATES, ami & fidéle compagnon d'Enée.

ACCA-LAURENTIA, mere des freres Ar

vaux.

ACESTES, Roi de Sicile, & fils du fleuve Crinife. Il reçût honorablement Enée, & fit enfevelir Anchife fur le mont Eryce. Virg. Eneid.

ACETE, Capitaine d'un vaiffeau Tyrien. Il s'oppofa à fes compagnons, qui vouloient emmeher Bacchus qu'ils trouverent, fans le connoître, fur le bord de la mer, dans l'espérance d'en tirer une groffe rançon. Bacchus fur le champ fe découvrit, & les métamorphofa en Dauphins, excepté Acete dont il fit fon grand Sacrificateur. ACHAIE, Province de la Grece.

ACHÆMENIDES, l'un des compagnons d'Ulyffe. Il échappa des mains des Cyclopes. Il y eut un autre Achæménides, qui fuivit Enée après le fác de Troye. Eneid. l. 3.

ACHELOUS, fils de l'Océan & de Thétis; ayant aimé Déjanire, & fçachant qu'elle ne feroit qu'à un grand Conquerant, il fe battit contre Hercule; mais il fut vaincu: auf-tôt il prit la forme d'un ferpent, fous laquelle il fut encore défait enfuite celle d'un taureau, fous laquelle il ne réuffit pas mieux; car Hercule le prit par les cornes, le terraffa, lui en arracha une, & le contraignit d'aller fe cacher dans le fleuve Thoas, qui fut depuis appellé Achéloüs. Il donna à for vainqueur la corne d'Amalthée, ou la corne d'Abondance pour ravoir la fienne. V. Pérycliméne. Hygin. Métamorph. 1. 8. & 9.

ACHEMON ou ACHMON, frere de Basalas ou Passalus, tous deux Cercopes. Ils étoient fi quereleurs qu'ils attaquoient tous ceux qu'ils rencontroient. Sennon leur mere les avertit de ne pas tomber, s'ils pouvoient, entre les mains du Mélampyge, c'est-à-dire, de l'homme aux feffes noires. Un jour ils rencontrerent Hercule endormi

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