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effuioit quelque fois la mauvaise humeur. La Méchanique eft une des études les plus neceffaires à l'ingenieur; elle lui fournit des reffources dont il ne peut fe paffer.

Les Oeuvres de Mathiole & de Tournefort & de quelques autres fourniffent les principes de la BoTANIQUE, mais pour y avancer beaucoup, il eft bon d'herborifer quelque temps foi-même, à fin d'apprendre à connoître les Plantes, du moins celles dont les ufages font

connus.

La CHIMIE qui enfeigne à en tirer par le feu des remédes très-efficaces, mérite bien que l'on ne la méprise pas. Elle n'eft méprifable que quand elle s'applique à fophiftiquer les métaux. Celle qui cherche dequoi rendre la fanté aux hommes, eft très néceffaire, & nous avons intérêt d'en favoir quelque chofe, foit pour connoître les

reme

remedes que l'on donne dans l'occafion, foit pour les préparer nousmêmes en cas de befoin. Le Cours de Chimie par Lemeri est tres bon pour commencer cette étude. Il faut y joindre fa Pharmacopée & fon traité des drogues fimples.

Le Corps eft une partie fiintéreffante de nous-mêmes qu'il feroit honteux de ne le pas connoître. C'eft l'office de l'ANATOMIE de nous montrer la compofition admirable de toutes ces parties dont la confervation nous intereffe perfonnellement. L'Anatomie raifonnée de Tauvry quoique courte explique non feulement la difpofition & la conformation, mais même le Méchanifine des principales parties de. nôtre corps. Mais elle eft fort courte: & même elle fuppofe que celui qui la lit, a déja quelques principes de l'art. On trouverà les détails plus développez dans l'AnaPart. I. E tomie

tomie de Dionis. Cet Auteur a eu de très-belles occafions d'éclaircir quantité de doutes & il en a profité. Je recommanderois l'Anatomie de Verheyen à un homme qui entendroit le Latin. La Méthode en eft facile & les figures en font très-nettes & très-belles. Je ne parle point de l'Anatomie de Gelée, ni de celle de Du Laurens. Ces Auteurs ont eu de la reputation en leur temps; mais on a fait un fi grand nombre de découvertes depuis leur mort, que leurs ouvrages font demeurez très-imparfaits. On a l'OSteologie & quelques autres ouvra ges de le Clerc, qu'un Anatomiste ne doit pas négliger: nous n'avons point encore en François d'Anatomie complette dont on puiffe être bien fatisfait. Mr. Du Vernay en eût été tres-capable, c'eft dommage qu'il n'ait pas ajouté ce fervice aux autres qu'il a rendus à cette Science.

Les

Les grand hommes de l'Antiquité étoient bien éloignez de méprifer l'AGRICULTURE. Ils pre

noient au contraire un très-fenfible plaifir à partager leur temps entre elle & les plus éminents emplois de l'Etat. L'Homme a beau se livrer aux illufions de la vanité. Qu'il s'éleve tant qu'il voudra par des pensées d'orgueil; il tient malgré lui par trop de liens à la terre. Que devient-il pour peu qu'elle ceffe de lui fournir les alimens dont ila befoin tous les jours, pour entretenir non feulement fa fanté, mais fa vie? L'Agriculture n'eft pas feulement neceffaire au genre humain, elle devient une occupation très-agréable, quand on y apporte un efprit Philofophique. Les arbres, les fleurs, les herbes, les plantes médecinales, méritent bien que l'on fache au moins de quelle maniere la Nature les produit. HeuE 2

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reux qui en connoîtroit tous les ufages! Nôtre vie eft fouvent abbrégée par la faute des Medecins qui ne les connoiffent pas affez. D'ailleurs tandis que l'Agriculture, avec le Jardinage qui en fait partie, eft en quelque façon abbandonnée à des hommes dont l'ame eft presque auffi matérielle que le corps; il eft bon que d'autres plus dégagez de la matiere, penfent pour ces gens-là, & les guident dans leurs travaux. On a les Oeuvres de la Quintinie, de Liger & de quantité d'autres.

Je joindrois à ces études celle des ANIMAUX. On peut la partager en bien des branches. Je ne parle point de la diftinction naturelle que Dieu a mife entre les Animaux Terreftres, Aquatiques, & Amphibies; ni de celle qui fe prend du nombre ou de la figure des pieds, ni des autres différences qui don

nent

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