LES FABLES EGYPTIENNES ET GRECQUES Dévoilées & réduites au même principe, AVEC UNE EXPLICATION DES HIEROGLYPHES, ET DE LA GUERRE DE TROYE: Par Dom ANTOINE-JOSEPH PERNETY, Religieux Populum Fabulis pafcebant Sacerdotes Ægyptii; ipfi autem fub nominibus TOME PREMIER. A PARIS, Quai des Auguftins, Chez BAUCHE, Libraire, à Sainte Genevieve & à LA PRÉFACE.. A Philofophie considérée en général a pris naissance avec le monde parce que de tout tems les hommes ont penfé, réfléchi, médité, de tout tems le grand fpectacle de l'Univers a dû les frapper d'admiration, & piquer leur curiofité naturelle. Né pour la fociété l'homme a cherché les moyens d'y vivre avec agrément & fatisfaction; le bon fens, l'humanité, la modeftie, la politeffe des mœurs, l'amour de cette fociété, ont donc dû être les objets de fon attention. Mais quelqu'admirable, quelque frappant qu'ait été pour lui le fpectacle de l'Univers, quelqu'avantage qu'il ait cru pouvoir tirer de la fociété, toutes ces chofes n'étoient pas lui. Ne dut-il pas fentir en fe repliant fur lui-même, que la confervation de fon être propre, n'étoit pas un objet moins intéreffant; & penferoit-on qu'il fe foit oublié, pour ne s'occuper que de ce qui étoit autour de lui. Sujet à tant de viciffitudes, en but à tant de maux ; fait d'ailleurs pour jouir de tout ce qui l'environne, il a fans doute |